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Professions de santé : De nouvelles mesures pour un système intégré

Publié le lundi 20 juin 2005 à 07h13min

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Le 5e point de presse du gouvernement a eu lieu le vendredi 17 juin 2005 dans la salle de conférences du ministères des Infrastructure, à partir de 11 heures 30. Les trois sujets d’importance inscrits à l’ordre du jour reflètent les grandes lignes de la politique sociale de notre pays.

Conditions d’exercice privé des professions de santé, mise en place de la Banque de l’habitat, recensement général de la population et de l’habitation (RGPH) ont été les trois points de cette rencontre du gouvernement avec la presse. Abordant le premier point, le gouvernement a procédé à la relecture du décret n°200-457/PRES/PM/MS du 30 octobre 2000, portant condition d’exercice privé des professions de santé au Burkina Faso.

Selon le ministre des Relations avec le Parlement, porte-parole du gouvernement, Adama Fofana, ce décret comportait quelques imperfections et prêtait à confusion, en particulier sur les conditions d’exercice privé des professions de santé et celles d’ouverture et d’exploitation des établissements sanitaires privés qui réduisaient les professions de santé à une simple activité commerciale. Notre pays compte 356 (trois cent cinquante-six) établissements privés de soins. Parmi eux, nous avons des établissements hospitaliers (clinique, polyclinique, centre médical), des établissements non hospitaliers (cabinet médical, cabinet dentaire, cabinet de soins infirmiers, Clinique d’accouchement...).

Les conditions d’ouverture reposent essentiellement sur les qualifications et les infrastructures requises. Selon le ministre de la Santé, Alain Yoda, cette relecture se justifie par une volonté d’avoir un système de santé intégré où les différents acteurs (ONG, confessions, privé) se soumettront à des règles communes en vue d’une meilleure couverture sanitaire des populations.

Dans cette nouvelle donne, il y aura une harmonisation des tarifications selon les types d’établissements pour que les usagers sachent à quoi s’en tenir. A en croire le ministre, ce ne sont pas des textes de plus, d’autant que l’inspection générale des services de santé aura plus de personnel et plus d’engagement, avec une direction générale pour le sous-secteur privé.

La Banque de l’habitat se précise

la Banque de l’habitat est un projet qui date de novembre 1999. Une fois créée, elle aura pour objectif principal le financement et la promotion de l’habitat au Burkina Faso. Elle financera les opérations des promoteurs privés ou publics concourant au développement de l’habitat dans notre pays, aussi bien en milieu urbain que rural. D’un capital initial de 2 milliards de FCFA, cette société anonyme financera la viabilisation de terrains, la réalisation de logements, l’achat de terrain et la production de matériaux locaux de construction.

Le ministre Adama Fofana a livré les résultats du comité de pilotage qui a défini le schéma opérationnel de la banque, identifié des mesures d’accompagnement devant permettre la viabilité financière ainsi que la réalisation des objectifs. Il a enfin établi un chronogramme de mise en œuvre des diligences nécessaires de création. Pour le ministre des Finances et du Budget, Jean-Baptiste Compaoré, cette institution a pour vocation d’aider les populations à se trouver des habitations décentes, à moindre coût.

Même si le social aura une importante place dans cette institution avec des lignes de crédit de long délai, le ministre a estimé qu’elle aura aussi un souci de rentabilité en vue de sa pérennité. Selon lui, la Banque sera opérationnelle le plus tôt possible, notamment après la session de la commission bancaire en décembre de l’année en cours.

Plus de 7 milliards pour le 4e recensement

Après le tout premier recensement général réalisé en décembre 1975, le second, en décembre 1985, suivi du troisième en décembre 1996, le quatrième aura lieu en décembre 2006, en conformité avec l’exigence des Nations-Unies.

A en croire le porte-parole du gouvernement, ce projet de recensement général de la population et de l’habitation (RGPH) a pour objectif général de fournir des données démographiques et socio-économiques fiables et actualisées pour une meilleure définition et un suivi efficace des politiques, stratégies et programmes de développement et de lutte contre la pauvreté. Pour le ministre de l’Economie et du Développement, Seydou Bouda, le recensement, qui est un acte souverain et une obligation légale pour tous les citoyens, permet de donner des instruments de mesure de l’homme dans ses différentes caractéristiques, pour orienter l’action du gouvernement.

Dans ces différentes étapes (cartographie censitaire, sensibilisations, dénombrement général...), le RGPH va coûter 7,5 milliards de nos francs. En divers, les journalistes ont abordé la sanction de révocation de cinq douaniers et de 2 informaticiens. Selon le ministre Jean-Baptiste Compaoré, ceux-ci se sont rendus coupables de malversations portant sur la somme de 200 millions de nos francs, dues à la complicité du système informatique. A en croire le ministre, outre la révocation, il est prévu des poursuites judiciaires qui concernent aussi les sociétés complices. Jean-Baptiste Compaoré a tenu à relever l’efficacité du système informatique et la combativité des services des douanes, qui ont permis de déceler ces faits.

Abdou Karim Sawadogo
Observateur Paalga

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