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4e édition de la Journée de solidarité islamique : Des bienfaiteurs aux côtés des malades

Publié le dimanche 11 juin 2017 à 17h36min

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4e édition de la Journée de solidarité islamique : Des bienfaiteurs aux côtés des malades

Pour la 4e année consécutive, la journée de solidarité islamique a été mise à profit par le comité de gestion de la mosquée du CHU-Yalgado Ouédraogo pour témoigner sa compassion et sa fraternité aux malades des centres de santé publics et confessionnels de la ville de Ouagadougou à travers des prières et une remise de dons en nature et en espèces. C’était ce dimanche 11 juin 2017, en présence du représentant du président du présidium de la Fédération des associations islamiques du Burkina Faso, El Hadj Aboubacar Yugo.

Ramadan, mois de prières, de partage, de solidarité et de paix. C’est toute la symbolique que revêt ce geste des fidèles musulmans réunis autour du comité de gestion de la mosquée du CHU-Yalgado Ouédraogo présidé par le Pr Harouna Ouédraogo. Ce comité, épaulé par les co-parrains de la 4e édition de la journée de solidarité, Inoussa Kanazoé, P-DG de Kanis Commodities et Hadja Mamounata Velegda, P-DG du groupe VELEGDA, et bien d’autres bienfaiteurs, apporte un tant soit peu un soutien spirituel et matériel à des centaines de malades de plusieurs centres de santé. Il s’agit de CHU-Yalgado Ouédraogo, de la Pédiatrie Charles De Gaule, de l’Hôpital Blaise Compaoré, des Centre médicaux avec Antenne chirurgicale (CMA) du secteur 30, de Pissy, de Kossodo, de Saint Camille, Paul VI et Schiphra.

Pr Harouna Ouédraogo, président du comité de gestion de la mosquée du CHU-Yalgado

Selon le Pr Harouna Ouédraogo, chaque malade sans distinction de sexe, de maladie et de religion recevra un sac de riz de 25 Kg, 3 paquets de sucre et une enveloppe de 5000 F CFA. A eux seuls les co-parrains ont offert 42 tonnes de riz, 20 tonnes de sucre et la somme de 15 millions de francs CFA. D’autres tels que la Fédération des associations islamiques du Burkina Faso (FAIB) et El Hadj Harouna Ouédraogo, parrain de la 3e édition de la dite journée ont également mis la main à la poche.

Aboubacar Yugo de la FAIB remettant un carton rempli d’enveloppes de 5000 F CFA au DG du CHU-Yalgado Ouédraogo

Pour le Directeur général du CHU-Yalgado Ouédraogo, Robert Sangaré, cette journée de solidarité arrive à point nommé au moment où le personnel, les malades et la direction de l’hôpital traversent des épreuves difficiles. « Pendant qu’il y en a qui nous tabassent, vous êtes venus avec l’amour et la solidarité », s’est réjoui M. Sangaré faisant référence à la récente agression d’agents de santé suite au décès d’Ibrahim Compaoré, laquelle agression avait conduit le personnel à entrer en grève et à confisquer momentanément le corps du défunt.

Profitant donc de cette journée de solidarité, Robert Sangaré a lancé un cri de cœur à l’assistance à s’investir dans l’éducation de la jeunesse. « Nous avons besoin de vous pour parler aux jeunes. Cet accident qui est à l’origine de la mort d’Ibrahim Compaoré n’aurait pas dû arriver si les jeunes d’aujourd’hui ne jouaient pas à la loterie avec leur vie (…) Sauvez cette jeunesse par vos paroles », s’est-il écrié avant de rappeler qu’ « aucun médecin ne souhaite voir un patient mourir ».

« La vie de quelqu’un n’a pas de prix », a rappelé Aboubacar Yugo

Dans la même foulée, les représentants du président du présidium de la FAIB et du parrain Inoussa Kanazoé, ont demandé l’indulgence des parents des patients pour que l’hôpital soit « le lieu où l’humilité et le pardon sont mis en avant ». Ils ont également invité les leaders de toutes les confessions religieuses à travailler à l’éducation des fidèles et des jeunes. « Le médecin souffre dans sa chair par rapport à sa formation qui est longue et à son salaire qui n’est pas vraiment ça. Sans oublier le stress permanent qu’il vit. La vie de quelqu’un n’a pas de prix », a rappelé El Hadj Aboubacar Yugo.

Des prêches et une visite aux malades de l’hôpital Yalgado ont mis fin à cette journée de solidarité.

Herman Frédéric Bassolé
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 11 juin 2017 à 17:00, par Sidbéwendé Zoungrana En réponse à : 4e édition de la Journée de solidarité islamique : Des bienfaiteurs aux côtés des malades

    Grand merci à la Congrégation Islamique. Pensez à ceux qui souffrent, rien de plus humain. De par votre action combien noble, vous venez de transcrire une fois de plus le vrai sens de l’Islam qui si je ne me trompe, veut dire "AMOUR", c’est-à-dire, l’amour pour son prochain comme l’Amour manifesté à ses créatures que nous sommes par ALLAH Le Miséricordieux. Merci encore au nom des bénéficiaires.

  • Le 11 juin 2017 à 20:25, par Pullo En réponse à : 4e édition de la Journée de solidarité islamique : Des bienfaiteurs aux côtés des malades

    FELICITATIONS et encore FELICITATIONS a la F.A.I.B et a ses parrains pour cette acte de bienfaisance non seulement religieux mais aussi patriotique. Puisse cela servir aussi de lecon a Aqmi au Moujao a tous ces rebels islamistes...qui se reclament Musulans. De tout Coeur FELICITATIONS a la FAIB. Par contre un petit retificatif a Sidbewende Zoungrana : ’ISLAM’ en Arabe ne signifie pas AMOUR, mais signifie dire ’SOUMISSION’. ’ Le mot ’AMOUR’ en arab est ’HUBUN’. De ce mot HUBUN est derive par exemple le nom feminin ’HABIB’ (ou Habiba) qui veut dire bien-aime (e).

  • Le 11 juin 2017 à 21:39, par Mechtilde Guirma En réponse à : 4e édition de la Journée de solidarité islamique : Des bienfaiteurs aux côtés des malades

    je garde un très bon souvenir du Pr Harouna Ouédraogo homme intègre, aimant ses malades. Pour lui ses malades ne sont rien d’autres que ses camarades de dialogue, ses copains de partage. Et tous cela sans distinction de race, de religion, de sexe. Dans son département à l’hôpital, c’est un village en miniature où tout le monde est frère et soeur : les malades, les professeurs, les médecins, les infirmiers, les agents de santé. Ils mangent ensemble, boivent ensemble. C’est une initiative instaurée depuis déjà des années par le professeur Harouna, sur le modèle des valeurs coutumières, traditionnelles et culturelles du Burkina. Et ça marche très bien avec des résultats très étonnants. Dommage qu’on ne parle pas beaucoup de l’oeuvre du Pr. Harouna Ouédraogo. Elle mérite d’être connue encouragée et aidée, et, surtout d’être imitée, comme modèle d’inculturation, quand bien même, ici, elle épouse une forme laïque. Et pourtant, ne l’oublions pas, le Pr. Harouna tout musulman pratiquant qu’il est (peut-être El Adj qui sait ?) mais « Homme de Science » travaille avec la conscience du Seul Dieu Maître et Créateur de l’univers. Preuve que pour nous Burkinabé, la laïcité ne saurait s’entendre dans le seul concept de l’Athéisme.

    Professeur, Dieu vous bénisse, et vous garde dans son coeur miséricordieux et bons pour vous protéger contre tout mal. Amiiina.

    • Le 12 juin 2017 à 13:46, par PANG-YA-WENDE En réponse à : 4e édition de la Journée de solidarité islamique : Des bienfaiteurs aux côtés des malades

      Bonjour ! monsieur GIIRMA ;
      Je voudrais tout simplement, à travers cette ligne, vous confirmer que notre professeur émérite, Harouna OUEDRAOGO est un El-Hadj depuis 2013, date à laquelle il a accompli le pèlerinage à la Mecque, si j’ai une bonne mémoire.

      • Le 12 juin 2017 à 17:53, par Mechtilde Guirma En réponse à : 4e édition de la Journée de solidarité islamique : Des bienfaiteurs aux côtés des malades

        Merci Pang-Ya-Wendé (un beau nom en plus) de la confirmation. J’ai quitté Ouagadougou il y a de cela 15 ans et poussière. Le professeur me connaît s’il ne m’a pas oubliée. Il a tellement fait du bien à beaucoup de monde que je sais qu’on ne peut pas se rappeler de tout. Mais là n’était pas la question pour moi. Je voulais tout simplement partager ma joie de voir qu’il y a encore des hommes intègres dans notre pays et faire comprendre que les oublier risque d’être préjudiciable à notre pays tout entier.

        Bref pour rappel je ne suis pas monsieur Guirma. Je suis Marie Mechtilde la sœur des « messieurs Guirma » qui du reste avec beaucoup d’autres personnes n’apprécient guère mes interventions dans le forum sous le seul prétexte que je veux me mesurer à mes frères en traitant aussi ou en analysant des questions ou des problèmes politiques.

        Est-il interdit aux femmes de faire de la politique au Faso ? Sinon pourquoi en tant que politologue, n’ai-je pas le droit moi de traiter des questions en tant que femme tout simplement parce que je serais orgueilleuse ? J’ai fait des études en Sciences politiques et relation internationales et en diplomatie dans une Université de langues française en Europe (plus précisément la Belgique) et j’y suis rentrée dans cette université avec un baccalauréat français de philosophie série A4 avec comme condition sine qua none l’exigence de deux langues étrangères (dans mon cas c’était l’anglais et l’allemand).

        Quand j’ai fui et me suis refugiée au Canada, j’ai profité pour approfondir la question de la démocratie à partir de présupposés religieux aux sources de l’humanité en me braquant sur la question de la femme afin de lui frayer la voie noble de la politique qui n’est pas celle que nous connaissons actuellement comme par exemple la concurrence avec les hommes, mais surtout celle de la complémentarité. Donc la voie royale de la compétence de la femme dans les questions politiques à partir des sources de l’humanité (religion traditionnelle, Islam, Bouddhisme et judéo-chrétien). Cela a exigé des études en Science de la Mission et dialogue inter-religieux et des études en théologie systématique et historique dans des universités catholiques et pontificales d’Ottawa. Voilà donc mon crime : oser m’aventurer dans « des domaines strictement réservés aux hommes ? », surtout avec en sus, l’étude du latin et du grec.

        J’espère que vous au moins, vous ne m’accablerez pas. Merci encore pour les précisions.

  • Le 12 juin 2017 à 08:13, par PITROAPA En réponse à : 4e édition de la Journée de solidarité islamique : Des bienfaiteurs aux côtés des malades

    C’est ça l’Islam !!!
    A tous ceux qui l’ignorent et à tous ceux qui se laissent emporter, sachez que c’est ça l’islam et non parcourir les contrées pour assassiner bêtement, sauvagement et froidement les peuples au nom de celui qui peut tout de lui même et de surcroit qu’il ne les a jamais envoyé.

  • Le 12 juin 2017 à 09:18, par Kankelen En réponse à : 4e édition de la Journée de solidarité islamique : Des bienfaiteurs aux côtés des malades

    Votre geste, chers frères & soeurs musulmans, en cette période de jeûne est combien noble. Cependant, moi je vous demande de persevérer davantage dans ce genre de charité. Associez-vous pour bâtir ce pays, à l’image que de ce que les frères & soeurs chértiens font pour les populations. Construisez des centres de santé, des écoles, faites des forages au profit des populations. Vous en avez les moyens. Organisez-vous pour davanatage participer au bonheur de vos concitoyens. Nombre d’entre vous se soignent dans des centres de santé construits par nos frères & soeurs d’autres communuatés réligieuses. Les enfants de certains d’entre vous fréquentent des écoles appartenant à d’autres communautés réligieuses. Pensez à faire ainsi. C’est déjà bien ce que vous faites, je suis persuadé que vous pouvez en faire plus. Faites en sorte que vos réalisations à l’endroit de vos concitoyens soient à la hauteur des fortunes que vous détenez. Allâh vous rendra au centiple.

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