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Santé : Le SYNTSHA suspend son mot d’ordre de grève, Clément Sawadogo salue ‘’une paix des braves’’

Publié le mardi 14 mars 2017 à 13h00min

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Santé : Le SYNTSHA suspend son mot d’ordre de grève,  Clément Sawadogo  salue ‘’une paix des braves’’

Ce mardi 14 mars à 7h, jusqu’au au vendredi 17 mars 2017 à 7h sur toute l’étendue du territoire national, le Syndicat national des travailleurs de la santé humaine et animale(SYNTSHA) devrait encore être en grève. Mais après de longues et âpres discussions dans la nuit du 13 au 14 mars au ministre de la santé, gouvernement et syndicat ont signé un protocole d’accord. Du coup, les agents ont suspendu le débrayage programmé. « La paix des braves », selon le ministre en charge du dialogue social, Clément Pengdwendé Sawadogo.

Prévue initialement à 15h ce 13 mars 2016, la signature du protocole d’accord a plusieurs fois été repoussée. 16h, rien. Les militants du Syndicat national des travailleurs de la santé humaine et animale (SYNTSHA), mobilisés en nombre, s’impatient. Tout comme les journalistes.

Aux environs de 17h, les protagonistes prennent place dans la salle de réunion du ministère de la santé. Le gouvernement est représenté par le ministre de la santé (Le Pr Nicolas Meda) celui des ressources animales (Sommanogo Koutou) et Clément Sawadogo, ministre de la fonction publique, du travail et de la protection sociale.
Autour de la table également, Pissyamba Ouédraogo, secrétaire général national du SYNTSHA et tous ‘’ses lieutenants’’.
Plutôt que de passer à une signature, la rencontre se penche sur les différents points de revendication du syndicat. Les journalistes sont priés de vider la salle. Les discussions s’éternisent. Las d’attendre, certains hommes de médias et les militants du syndicat rompent les rangs.

Jusqu’aux premières lueurs du jour

C’est ainsi que les tractations se sont poursuivies jusqu’aux premières lueurs du jour. Aux environs de 2 h du matin, à quelques heures de l’entrée en vigueur du mot d’ordre de grève, le protocole d’accord tant attendu est signé, entre le SYNTSHA et le gouvernement.

Pissyamba Ouédraogo, le secrétaire général national du syndicat précisera que c’est l’ensemble des revendications qui a été passé en revue. Et les échanges qui s’en sont suivis ont abouti à la signature de l’accord. Tout en notant que le protocole prend en compte les préoccupations du monde de la santé humaine et animale, le premier répondant du syndicat précisera que ce sont également les préoccupations du système de santé qui sont en passe de trouver solution.

Mais, le secrétaire général national du syndicat a regretté la façon dont le syndicat et ses militants ont été traités durant les périodes de luttes. Il pointe du doigt ces chiffres annoncés par les autorités alors que les négociations étaient en cours.
On ne va en grève de bon cœur, a rappelé Pissyamba Ouédraogo. Soigner les populations est un devoir sacré, a-t-il rappelé, et s’ils ne le font pas parfois, parce qu’en grève, « c’est parce qu’on n’a pas le choix ».

En tout cas, le SYNTSHA, par la voix de son secrétaire général a réaffirmé sa disponibilité à collaborer pour la mise en œuvre des résultats des discussions. « Sur la base de cette signature, nous allons prendre nos responsabilités pour lever le mot d’œuvre. Conformément à notre tradition, orientation et principe », a dit Pissyamba Ouédraogo.

Le ministre de la ministre de la fonction publique, du travail et de la protection sociale, Clément Pengdwendé Sawadogo, a salué la bonne ambiance des discussions qui se sont déroulées « avec sérieux et conviction (…) même si par moments le ton est monté ».

Ce sont une soixantaine de points qui ont été discutés et négociés. Et foi du ministre en charge du dialogue social, il y a eu des réponses pour chaque préoccupation. « C’est un très bon accord » a-t-il reconnu avant de saluer les différents protagonistes pour avoir abouti « à la paix des braves ». En tout cas, le ministre a rassuré que le gouvernement se battra pour la concrétisation des points de cet accord au quotidien.

Les revendications SYNTSHA se résument en cinq points essentiels. L’amélioration des conditions de travail par des infrastructures, l’équipement et le personnel qualifié. L’autre point concerne la carrière des agents. Le syndicat veut également ‘’voir clair’’ dans la gestion des services en participant aux conseils d’administration et en ayant un regard sur les commandes publiques.

Le quatrième point est ce que le syndicat appelle les questions nouvelles. Les problèmes à la CAMEG et la mise en œuvre de la gratuité des soins décidée par le gouvernement. Enfin, le syndicat veut l’application effective de la loi 091 dont certains agents dans les hôpitaux, établissements publiques de l’Etat, n’ont pas bénéficié. « Nous avons demandé que ces injustices soient réparées », note Pissyamba Ouédraogo.

Tiga Cheick Sawadogo
Lefaso.net

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