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Associations islamiques du Burkina : Le Haut conseil pour la réconciliation et l’unité nationale veut renforcer la collaboration

Publié le jeudi 21 juillet 2016 à 13h41min

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Associations islamiques du Burkina : Le Haut conseil pour la réconciliation et l’unité nationale veut renforcer la collaboration

Après à la visite rendue au cardinal Philippe Ouédraogo le 13 juillet dernier, une délégation du Haut conseil pour la réconciliation et l’unité nationale conduite par Benoît G. Kambou était au siège de la Fédération des associations islamiques du Burkina, le mercredi 20 juillet 2016. Il s’est agi pour eux d’échanger autour du fonctionnement du HCRUN et d’envisager sur des perspectives de partenariat.

« Nous sommes venus rencontrer la Fédération des associations islamiques du Burkina (FAIB) pour d’abord leur présenter notre institution, parce que vous savez que la réconciliation n’est pas l’apanage d’une seule institution. C’est l’affaire de tous. C’est pourquoi, nous sommes venus prendre leurs conseils et obtenir leur disponibilité à collaborer avec nous à l’avenir », a affirmé le président du comité exécutif du Haut conseil pour la réconciliation et l’unité national, Benoît G. Kambou à l’issue du tête-à-tête avec le présidium de la FAIB.

Selon lui, la réconciliation est une question qui se situe dans la durabilité. « Ce n’est pas une question qui peut être évacuée en si peu de temps. C’est donc ensemble que nous devrons travailler à juguler les crimes de sang, les crimes économiques, les violations diverses des droits humains et les traumatismes qui en résultent », a-t-il lancé.

Pour ce faire, le président du HCRUN estime qu’il faut créer les conditions favorables à la réconciliation, à l’unité nationale, au vivre ensemble et à la cohésion sociale. « Il s’agit d’aller à pas feuilleté pour définir les outils afin de faire en sorte qu’à l’avenir le bourreau et la victime puissent établir un dialogue entre eux. C’est cette thérapie sociale qui doit rétablir la victime dans sa dignité, et permettre sa réhabilitation, en un mot, sa reconstruction car les victimes non reconstruites sont portées à la vengeance », a-t-il expliqué.

En outre, il a dévoilé l’accompagnement qu’il attend de la part des musulmans. « A notre sein, on a beaucoup de collègues musulmans, leur accompagnement ça peut être théorique ou pratique. Je ne sais pas exactement sous quelle forme elle va se présenter. (…) On définira ensemble les formes de collaboration », a conclu le président du HCRUN.

Pour sa part, l’imam Aboubacar Yiogo, membre du présidium de la FAIB a assuré la disponibilité de la communauté musulmane à accompagner le HCRUN pour l’atteinte deses objectifs. « L’islam c’est la paix. Donc là où y a la réconciliation il y a la paix. On ne peut pas baser une nation sans se réconcilier entre fils et filles de même pays pour aller en avant. Nous sommes partants pour la réconciliation », a-t-il dit. Avant de renchérir : « Aussi, nous sommes disposés à les aider à diffuser et à faire connaitre davantage l’institution à travers les réseaux dont nous disposons ».

Il a cependant confié recommander au HCRUN de cultiver la patience car c’est dans la durabilité qu’ils pourront résoudre tous les problèmes. « Ils ont un mandat de 5 ans qui peut être prorogé en cas de nécessité. Donc nous leur avons dit de prendre largement le temps pour traiter les dossiers avec beaucoup de patience pour qu’on puisse au finish réconcilier les Burkinabè entre eux », a précisé Imam Yiogo.

En rappel, le HCRUN a, entre autres, pour mission de mettre en œuvre les recommandations formulées par la sous-commission Vérité, justice et réconciliation nationale de la commission de la réconciliation nationale et des réformes. Pour l’exécution de ses missions, il doit,entre autres, assurer le traitement de 5065 dossiers déjà enregistrés et les dossiers en cours d’enregistrement pour y apporter des solutions appropriées ; rechercher et situer les responsabilités de crimes et toutes autres violations graves des droits humains à caractère politique non encore élucidées de 1960 à 2015.

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 21 juillet 2016 à 16:59 En réponse à : Associations islamiques du Burkina : Le Haut conseil pour la réconciliation et l’unité nationale veut renforcer la collaboration

    Bizarre cette manière de s’exprimer Mr le président de la commission de réconciliation:Bourreaux,victimes,vengeance,crimes économiques.....Bon,si le président de cette institution est à l’image de la rue c.à.d de la société civile tel Mme Safiatou Lopez ou Balai citoyen alors la mission est vouée à l’échec.Puis,personnellement je ne vois pas l’opportunité d’une telle commission à la sud-africaine quand on sait que ni la HV ni le Burkina n’ont connu ni apartheid,ni conflit inter-ethnique comme ce fut le cas en RCI ou RDC,à moins que ça soit un phénomène de mode comme les conférences nationales dans les années 90 qui ont permis l’alternance sans alternative dans la plus part des pays d’afrique francophone.
    CONCLUSION :À MON avis c’est au politique de prendre l’initiative tel le président du Faso apres consultation de l’assemblée nationale décide par décret une amnistie générale de 1980 à nos jours il a cette prérogative de part la constitution.Bien à vous

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