Sécurité routière : Un cross populaire pour sensibiliser les usagers d’engins a deux roues
Pour une meilleure sensibilisation sur la sécurité routière, les étudiants en partenariat avec le Centre de contrôle des véhicules automobiles ont organisé, le 4 juin 2016, un cross populaire qui a réuni de nombreux jeunes à la Place de l’Union africaine à Ouagadougou. Cette activité a été suivie d’une animation podium à la cité universitaire de Kossodo. Le représentant du ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation, Dr Gouyahali Son a présidé la cérémonie.
Il est 9 heures à la place de l’Union africaine. C’est une foule immense qui a parcouru une distance d’environ 8,5 km dans les rues de Ouagadougou, en cette matinée du samedi. Objectif : Contribuer à l’effort national de sécurité routière. Parties, de la place de la l’Union africaine à Kossodo, le personnel du Centre de contrôle des véhicules automobiles (CCVC), du COTECNA ainsi que les étudiants ont rejoint la grande voie de Somgandé puis le rond-point de l’hôtel Silmandé en passant par la voie arrière de l’hôtel Silmandé. De là-bas, ils sont retournés au point de départ.
Le directeur général du CCVA, Kanvaly Bamba a rappelé le contexte dans lequel se situe l’organisation de cette journée de sensibilisation sur la sécurité routière. Pour lui, 60 à 70% des usagers détenteurs d’engins à deux roues sont des jeunes. Aussi, M. Bamba a remercié le représentant du ministre, COTECNA, les étudiants de Kossodo et de la Patte d‘Oie de leur présence au cross. « On ne s’attendait pas à voir autant de monde et honnêtement cela fait plaisir » a-t-il fini par lâcher.
La lutte contre l’insécurité routière est l’affaire de tous. Raison pour laquelle, cette activité a été également l’occasion de sensibiliser les usagers d’engins à deux roues sur la nécessité et l’utilité de la visite technique des motos. « Certains pensent que circuler dans une voiture sans phare ni frein est très dangereux. Mais, ils ne comprennent pas que circuler à moto sans phare et sans frein l’est davantage. En voiture, vous avez tout un nombre d’éléments de sécurité passifs qui vous protègent, mais à moto vous n’avez rien du tout. En plus, quand on ne porte pas de casque, je peux vous assurer que vous êtes plus en danger à moto qu’en voiture », a expliqué le DG du CCVA. Ainsi, pour compter de ce lundi 6 juin, le prix du contrôle technique des motocyclettes qui était à un prix promotionnel de 1000 F CFA depuis le 8 septembre 2015 passe à 2000 FCFA. « En réalité 2000 F CFA comparé au coût de votre vie, vous allez vous rendre compte que ce n’est absolument rien » estime M. Bamba. Avant de se féliciter : « le bilan de la campagne est positif. Rien que du 1er au 4 juin 2016, nous avons pu contrôler 700 motos ».
Le directeur de cabinet du ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation (MESRSI), Dr Gouyahali Son, a dit être venu soutenir l’action du CCVA. Aussi, il espère que d’autres sociétés n’hésiteront pas à emboiter leur pas. Selon le représentant du ministre, le cross a répondu aux attentes, car « Il y a des filles, des garçons qui se sont volontairement mobilisés sous ce soleil pour participer à cette activité ». Par ailleurs, il s’est réjoui de la mobilisation du personnel du CCVA, ses associés et le personnel étudiant. Toute chose qui participe à des prises de contacts et à une cohésion entre étudiants et futur employeurs. Le directeur de cabinet du MESRSI a également avoué que cette démarche constitue un atout non seulement pour le ministère de l’enseignement supérieur, mais aussi pour le pays.
Au nombre des activités de la journée de sensibilisation sur la sécurité routière, il était prévu un tirage au sort organisé sur place en cité au profit des étudiants qui ont la visite technique de leurs motos à jour. Les lots à gagner étaient entre autres des tablettes, des tickets de restaurant, des tee-shirts, des clés USB et une superbe moto.
Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net
Vos commentaires
1. Le 6 juin 2016 à 09:44, par Mato En réponse à : Sécurité routière : Un cross populaire pour sensibiliser les usagers d’engins a deux roues
C’est très bien ces campagnes de sensibilisation. Mais, je pense que pour une meilleure sécurité routière il faut changer de mode de transports. En effet, il faut plutôt encourager et développer le transport en commun avec les bus. Comme le dit bien le DG du CCVA : "En voiture, vous avez tout un nombre d’éléments de sécurité passifs qui vous protègent, mais à moto vous n’avez rien du tout. En plus, quand on ne porte pas de casque, je peux vous assurer que vous êtes plus en danger à moto qu’en voiture" . Donc, imaginez à quel point vous serez en sécurité dans un bus...
2. Le 6 juin 2016 à 15:59, par lagitateur En réponse à : Sécurité routière : Un cross populaire pour sensibiliser les usagers d’engins a deux roues
Merci Mato. Le transport en commun est le mode de transport urbain par excellence. Mais il faut savoir que la forme actuelle de la SOTRACO qui est une société privée dépourvue de moyens ne donnera rien. Le transport en commun le plus populaire est celui par autobus. Mais il faut savoir que ce transport est toujours déficitaire et l’Etat doit payer le coût de la mobilité urbaine de ses citoyens. Dans tous les pays du monde, c’est l’Etat qui soutient le transport en commun. La société ne fait que gérer pour équilibrer les comptes. A titre d’exemple, la Cote d’Ivoire verse à la SOTRA (Société de Transport Abidjanais) environ 22 milliards FCFA par an à titre de compensation tarifaire pour équilibrer les comptes. Cela permet aux élèves et étudiants de s’abonner mensuellement à 3 000 FCFA, les fonctionnaires à 7 500 FCFA. Tous les corps habillés empruntent le bus gratuitement. En plus de cela l’Etat renouvelle le parc tous les cinq ans. En septembre dernier, l’Etat ivoirien a signé un contrat d’acquisition de 500 bus neufs avec TATA MOTORS. En plus de cela il y a eu 127 autres bus neufs déjà acquis en 2015. En tout, selon le site de la SOTRA « wwwsotra.ci », ces nouvelles acquisitions sont estimées à environ 750 milliards de francs CFA pour renouveler le parc. Voilà un Etat qui paie pour la mobilité urbaine de ses citoyens. Ici on n’est même pas capables de débourser une dizaine de milliards pour acheter 100 bus. On ne veut même pas emprunter, car des structures existent qui prêtent à des taux raisonnables. Je pense qu’il nous manque tout simplement la volonté politique. Nous risquons de regretter un jour Blaise Compaoré.
3. Le 6 juin 2016 à 18:19, par Moussa En réponse à : Sécurité routière : Un cross populaire pour sensibiliser les usagers d’engins a deux roues
Quand on à rien à faire, on sort courir un peu. L’une des raisons pour laquelle les meilleurs sportifs sont ceux qui ont le sang Africain. Il y’a la musique aussi , après le footing vous pourrez nous sortir un Album.
4. Le 7 juin 2016 à 11:09, par HARIS 23 En réponse à : Sécurité routière : Un cross populaire pour sensibiliser les usagers d’engins a deux roues
Encore !!!!!!!!! Manque t-on à ce point d’initiatives dans ce pays pour résoudre les problèmes ? Franchement ces cross soit disant populaires (dont certains profitent pour se remplir les poches) n’ont jamais réglé le moindre problème. J’en ai presque honte. Changez de musique s’il vous plait !!!