La semaine d’action pour l’éducation a eu pour thème : "Eduquer pour mettre fin à la pauvreté". Elle avait pour but, d’exiger que les politiciens tiennent leurs promesses de réaliser l’égalité des sexes dans l’éducation d’ici à 2005 et l’éducation primaire universelle avant 2015. Cette promesse a été faite en 2000 à Dakar lors d’une rencontre qui avait réuni des décideurs et des représentants de la société civile sur la question.

La Coalition nationale estime que l’éducation de qualité pour tous tant promise est en passe de ne pas être une réalité avec la diminution du temps de formation des élèves-maîtres dans les Ecoles nationales des enseignants du primaire (ENEP). Elle constate que plus de 700 classes sont des hangars et de nombreuses autres ont des effectifs qui dépassent les 100 élèves ...

Au cours de la présente semaine, les organisateurs sont, en tous les cas, parvenus à une déclaration attirant l’attention des politiques et des partenaires techniques et financiers de l’éducation au Burkina.

En témoigne la présence du représentant du président de l’Assemblée nationale, en l’occurrence le deuxième vice-président, le député Mahama Sawadogo à la cérémonie de clôture. Cérémonie qui a été marquée par une marche des enfants du rond-point des Nations unies à la Place de la Nation.

En réponse à la déclaration de la Coalition, le deuxième vice-président dira que force est de reconnaître que les résultats des politiques éducatives en vigueur dans la plupart des pays sont en-deçà des attentes exprimées lors de la rencontre de Dakar en 2000 où les décideurs et les représentants du monde entier se sont retrouvés pour arrêter les voies et moyens pour parvenir à cette éducation pour tous. "Pour ce qui est de notre pays, le constat que la Coalition vient de faire à travers son adresse aux autorités du Burkina Faso, est très éloquent ...", soulignera-t-il.

Pour lui, cette adresse doit être comprise comme une sérieuse alerte aux autorités du pays, "surtout si l’on sait que les taux de scolarisation et d’alphabétisation atteints aujourd’hui peuvent régresser". Selon lui, des études de la commission indépendante sur la population et la qualité de vie (1996) font ressortir que le taux de scolarisation dans l’enseignement primaire qui était en 1991, de 76,8 % au plan mondial, tomberait à 75,4 % en 2025. En Afrique, les taux correspondants seraient de 49,7 % en 1991 et de 48,9 % en 2025.

Les enfants ont été mobilisés pour la semaine d’action. A la Place de la Nation, ils étaient nombreux à la cérémonie.

La déclaration, à l’en croire, interpelle au premier chef, le gouvernement et la représentation nationale.

C’est pourquoi il a affirmé qu’une attention particulière sera faite à cette adresse.

Etienne NASSA
Sidwaya