Les journalistes ont à cet effet été informés de la tenue d’une grève de 24heures en date du 10 mai 2005.

Les Centrales syndicales et syndicats autonomes du Burkina Faso tiennent un bras de fer avec le gouvernement burkinabè depuis l’élaboration de leur plate-forme revendicative du 18 déembre 2004 qui tient en quatre points :
 l’augmentaion des salaires et pensions de 25% et ce pour compter du 1er janvier 2001 ;
 le traitement des différents dossiers pendants relatifs à la mise en oeuvre des jugements et arrêts de juridiction et aussi des engagements pris par le gouvernement,
 la dimunition des impôts et taxes notamment sur les produits pétroliers,
 enfin la reconstruction diligente du marché central de Ouaadougou (Rood-Woko).

La plate-forme ainsi élaborée a fait l’objet de plusieurs rencontres entre deux partis et de réactions diverses. D’abord,le gouvernement avait apporté une réponse sur le point concernant l’augmentation des salaires. Une réponse que les synicats ont estimé "dérisoire au regard de la forte érosion du pouvoir d’achat due à de nombreuses et importantes augmentaions de prix des produits de base". Cela avait d’ailleurs valu une grève le 04 février 2005.

A la suite, le gouverement avait rencontré les structures syndicales pour leur apporter ses réponses quant à leur cahier de doléances 2004. Des réponses jugées encore "négatives".

Pour toutes ces raisons, a précisé le président du mois, M. Joseph Tiendrébéogo, "les organisations syndicales ont décidé de commémorer le 1er mai 2005 sous le signe de la poursuite de la lutte autour de la plate-forme minimale". M. Tiendrébéogo a appélé tous les travailleurs à observer une grève de 24 heures le 10 mai 2005.

Ismaël Bicaba
Lefaso.net