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13ème journée africaine de la médecine traditionnelle : Réglementer le secteur par une meilleure application des textes

Publié le lundi 26 octobre 2015 à 21h31min

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13ème journée africaine de la médecine traditionnelle : Réglementer le secteur par une meilleure application des textes

La 13ème édition de la journée africaine de la médecine traditionnelle a été célébrée le vendredi 24 Octobre 2015. Placée sous la présidence du ministre de la santé, la présente cérémonie vient couronner la concertation nationale sur la médecine traditionnelle qui s’est tenue du 22 au 23 octobre 2015 à Ouagadougou.

« Réglementation des tradipatriciens de santé dans la région africaine de l’OMS », c’est le thème de la 13ème édition de la journée africaine de la médecine traditionnelle, qui a réuni les représentants de l’OMS, les partenaires du ministère de la santé, des acteurs de la médecine moderne et traditionnelle.
En effet, depuis 2003, les dirigeants africains en raison des progrès réalisés par les tradipraticiens et de l’effectif croissant de la population qui a recours à cette discipline, ont accordé une attention particulière à la médecine traditionnelle. Ainsi, le 31 Août de chaque année, est instituée journée africaine de la pharmacopée et de la médecine traditionnelle dans l’objectif de faire le point des progrès réalisés par les Etats et de rappeler les engagements pris.

Cette année, le thème invite le Burkina Faso à faire le point sur la situation des tradipraticiens. Ainsi, le représentant des tradipraticiens du Burkina, Jean Marie Compaoré , en revenant sur l’adoption du plan stratégique et opérationnel 2015-2019 de la médecine et de la pharmacopée traditionnelle qui a précédé la célébration de la présente journée, a signifié l’intérêt du gouvernement vis-à-vis de leur activité.

Aussi, après avoir noté une nette amélioration des conditions d’exercice de la médecine traditionnelle, le représentant des tradipratriciens a relevé des difficultés dans l’exercice de leur activité. Il s ‘agit notamment de l’absence de matériels pour la production des médicaments, l’insuffisance de ressources naturelles d’où la mise en place de jardins botaniques et le renforcement de la collaboration avec les structures sanitaires.

La directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique, docteur Matishidiso Moeti, représentée par Alimata Diarra Nama, a félicité le gouvernement burkinabé pour les progrès réalisés dans le cadre de la réglementation des tradipatriciens de santé. A cet effet, au titre des réalisations du gouvernement burkinabé, l’OMS retient :
- l’octroi de plus de 100 autorisations d’exercice de la médecine traditionnelle à des tradipraticiens de santé
- l’homologation de 50 médicaments issus de la pharmacopée traditionnelle dont 17 sont fabriqués au Burkina Faso
- l’adoption d’un ensemble de textes juridiques et législatifs qui encadrent la pratique, l’exercice, la détention et la dispensation des médicaments traditionnels
- la traduction des textes règlementaires en neuf dialectes et adressés aux tradipraticiens de santé.
« Ce sont là des motifs de satisfaction » a soutenu, la représentante de la directrice régionale l’OMS pour l’Afrique. Toutefois, elle souligne qu’il y a des défis à relever. « Il nous faut une meilleure application des textes règlementaires, l’adoption de textes encadrant les droits de propriété intellectuelle et un renforcement du contrôle de l’exercice de la pratique et de la dispensation », a- t- elle ajouté.
Pour le ministre de la santé, Amédée Prosper Djimguimdé, cette journée est occasion pour magnifier tout notre attachement à l’endroit de la médecine traditionnelle. C’est également une opportunité pour faire le bilan des résultats engrangés qui font du Burkina selon lui « un exemple en matière de valorisation de la médecine et de la pharmacopée traditionnelle dans la sous-région et en Afrique ».
Quantaux préoccupations soulevées par les tradipraticiens, le ministre a précisé que le gouvernement travaille avec l’appui des partenaires techniques et financiers afin de les résorber. L’objectif étant de faire de la médecine traditionnelle, un véritable moteur en termes d’offres de soins au Burkina.

La 13ème journée africaine de la médecine traditionnelle a été marquée par la pose de la première pierre du centre de médecine traditionnelle et des soins intégrés de Ouagadougou. Elle a connu la participation de tradipraticiens venus des 13 régions du Burkina. La cérémonie a également servi de cadre au gouvernement, pour manifester sa reconnaissance à cinq acteurs de la médecine traditionnelle.

Nicole Ouédraogo
(Stagiaire)

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