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Lois sur les médias : Les députés ont balisé le terrain

Publié le dimanche 16 août 2015 à 00h29min

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Lois sur les médias : Les députés ont balisé le terrain

Les membres de la Commission des affaires sociales et du développement durable (CASDD) et ceux de la Commission des Affaires Etrangères, de la Sécurité et de la Défense (CAESED) du Conseil national de la Transition étaient en atelier du 10 au 14 août 2015 à Léo, chef-lieu de la province de la Sissili sur les lois sur les médias. L’accès à l’information, la presse écrite, l’audiovisuel et la presse en ligne ont été les quatre volets dont les textes ont fait l’objet de questionnements. La cérémonie de clôture, intervenue vendredi 14 août 2015, a été présidée par le Président de l’institution, Moumina Cheriff Sy.

Ces travaux ont porté sur l’appropriation de quatre textes de loi portant respectivement sur l’accès à l’information, la presse écrite, l’audiovisuel et la presse en ligne. Il s’est agi pour les participants des commissions suscitées, de cerner les contours des textes aux fins d’élaborer des lois conséquentes, répondant à l’aspiration générale. Dans cette optique, le Conseil national de la transition (CNT) s’est attaché les services d’experts en la matière pour scruter lesdits textes.
« Les médias sont l’épine dorsale de la démocratie. Si on n’arrive pas à avoir un environnement juridique et institutionnel adéquat et approprié pour nos médias, il est évident que notre démocratie sera bancale. Il s’agit donc d’approfondir et d’améliorer la démocratie burkinabè », situe le Président du CNT, Moumina Cheriff Sy, soulignant qu’il appartient aux participants de déterminer le juste milieu pour que les médias et la liberté d’expression soient renforcés au service de la démocratie.

Depuis le début du processus de transition, le CNT bénéficie dans son élan, de l’accompagnement de l’ONG Diakonia. Son premier responsable, Moumina Cheriff Sy, a saisi l’occasion pour témoigner la reconnaissance du CNT à l’ONG. « Diakonia, c’est notre partenaire le plus sûr », a-t-il soutenu.

Le représentant de Diakonia, Lucien Ouédraogo, a salué l’engagement, le leadership et la dextérité du Président du CNT et l’ensemble de ‘’son équipe’’. « Diakonia se réjouit d’être associée à cette activité. Pour nous, c’est toujours un plaisir d’accompagner le CNT. Nous voyons comment vous travaillez, nous voyons votre engagement, votre dynamisme qui permet au Burkina d’avoir une production légistique abondante et de qualité. Vous avez, en six mois, fait ce que d’autres ont mis cinq ans pour faire. Nous pouvons même dire que vous avez fait mieux.

Vous avez sacrifié votre temps, vos week-ends, vos nuits pour travailler pour proposer ces lois qui font aujourd’hui la fierté du Burkina et nous voulons reconnaître et saluer cela à sa juste valeur. Le chien aboie, la caravane passe. La caravane du bonheur du peuple burkinabè passera et cela passe par un cadre légal et des réformes profondes. Et vous le faites, vous travaillez pour que le Burkina dispose de ces lois et reformes », félicite Lucien Ouédraogo, chargé de programme de Diakonia. « Chacun devrait jouer sa partition… », a-t-il appelé avant de réitérer la détermination de son organisation à accompagner le CNT dans son élan de doter le Burkina de lois et de réformes pour le bonheur du peuple.

A en croire Rémi Dandjinou, un des experts à l’atelier, tous les quatre textes ont été minutieusement scrutés pour permettre aux « députés » de comprendre l’enjeu de ces textes et dans la perspective d’élaborer des textes de loi en toute connaissance de cause. Tout en relevant l’importance de ces textes pour le Burkina, le consultant a mis en exergue celui relatif à l’accès à l’information qui, dit-il, va obliger les gouvernants à se soumettre au devoir de redevabilité envers les populations.

Selon David Moyenga, membre de la Commission des affaires sociales et du développement durable (CASDD), ce fut un moment riche en questionnements sur les différents aspects de ces textes aux fins de mieux cerner le débat posé, avec le regard de spécialistes. Passée cette étape, il sera procédé à un examen de ces projets au CNT et dans une concertation élargie aux sensibilités de la société.

Oumar L. OUEDRAOGO
Lefaso.net

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