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Dr Francis Somé : « Si on ne fait rien, on ne pourra plus enterrer quelqu’un à Ouagadougou »

Publié le mercredi 12 août 2015 à 00h42min

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Dr Francis Somé : « Si on ne fait rien, on ne pourra plus enterrer quelqu’un à Ouagadougou »

La délégation spéciale de Ouagadougou a tenu sa troisième session extraordinaire le 11 août 2015. La gestion des cimetières de la ville de Ouagadougou a été une fois de plus évoquée lors de cette session.

Les cimetières de la ville de Ouagadougou sont dans un état désastreux. La présentation du directeur de la santé de la commune, Dr Dar Francis Albert Somé, sur l’état des cimetières de la ville de Ouagadougou a fini de convaincre ceux qui en doutaient encore. Sur 20 cimetières répertoriés par la commune, seulement le cimetière municipal de Goughin peut être considéré comme « acceptable ». Les autres cimetières sont saturés. C’est ce qui ressort du film documentaire, « Voici le lieu où reposent nos morts et où nous irons demain », présenté par la direction de la santé.

Des cimetières mal gérés et saturés

Cette saturation, « amène souvent les gens à enterrer leurs morts dans des parcelles à usage d’habitation ou même sur la voie publique », affirme Dr Somé. Au cimetière de Karpala, par exemple les enterrements se font dans une propriété privée dans la nuit, le plus souvent. Selon la direction de la santé de la commune, presque tous les cimetières de la ville de Ouagadougou sont débordés. Au-delà de la saturation, les cimetières sont devenus le lieu où règne le désordre. Là où les morts devraient reposés en paix, est devenu des lieux d’activités illégales et malsaines. Des personnes mal intentionnées ont transformé les cimetières en dépotoirs tandis que d’autres se servent de ces lieux pour faire des abatages clandestins ou de vente et de consommation de drogue. Les cimetières sont devenus des lieux d’insécurité.
En dehors du cimetière municipal de Goughin, les autres cimetières n’ont pas une bonne gestion. Selon le directeur de la santé, « les gens enterrent comme ils peuvent ou comme ils veulent ». Il n’y a pas de registres des personnes inhumées et rien n’est organisé comme il se doit.

Il faut faire quelque chose

La gestion des cimetières est une vieille problématique. « Les conseils municipaux se sont succédés sans trouver de solution », a affirmé Dr Francis Albert. « Chaque année, on fait le constat. On repart triste, mais rien n’est fait », lance un membre de la délégation spéciale. Mais cette année, la délégation spéciale veut jeter les bases d’une résolution de ce problème. Dans tous les cas, si rien n’est fait, dans les trois années à venir, la commune de Ouagadougou devrait négocier avec les communes voisines pour inhumer ses morts.
C’est pourquoi, la direction de la santé de la commune de Ouagadougou a fait un certain nombre de propositions. Elle propose entre autres, la clôture des cimetières encore actifs notamment celui de Kamboinsin, la désaffection des cimetières saturés, la création et l’aménagement d’au moins deux cimetières modernes de grande capacité. Elle propose aussi la parcellisation de l’espace restant du cimetière sur la route de Kamboinsin et des nouveaux cimetières qui vont être crées. Pour le président de la délégation spéciale de la commune Ouagadougou il faut agir maintenant. « Nous devons déjà entamer des actions pour trouver des terrains pour nos morts et nous-mêmes », a soutenu Damien Gampiné. Le Conseil a demandé à la direction d’élaborer les propositions sous forme de plan d’actions budgétisé.

La délégation spéciale sait que la commune ne peut résoudre cette problématique à elle seule. C’est pourquoi, elle demande l’appui de la population pour une meilleure gestion des cimetières dans la ville de Ouagadougou. Des actions de sensibilisation seront menées afin que les populations accompagnent la mairie dans sa volonté de mieux gérer ces lieux.

Judicaël Gaël Lompo
Lefaso.net

Lien utile : CIMETIERES DE OUAGADOUGOU : Quand les morts ne reposent pas en paix ...

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Vos commentaires

  • Le 11 août 2015 à 20:14, par oran En réponse à : Dr Francis Somé : « Si on ne fait rien, on ne pourra plus enterrer quelqu’un à Ouagadougou »

    Il faut penser à la gestion privée et à l incineration des corps. Il ne doit pas y avoir de tabous dans la situation actuelle.

  • Le 11 août 2015 à 20:32 En réponse à : Dr Francis Somé : « Si on ne fait rien, on ne pourra plus enterrer quelqu’un à Ouagadougou »

    Vous les Dagara là, vous n’avez pas dit que votre soucis c’est les funérailles seulement ? Donc toi tu es assis là-bas c’est les gens tu veux voir mourrir pour enterrer !
    Tout le monde n’est pas Dagara à Ouaga hein !
    C’est Funérailles tu veux pour boir "Dagara dan" ?
    Esclave là !
    Bon travail au moins ; A vièla !

  • Le 11 août 2015 à 22:18 En réponse à : Dr Francis Somé : « Si on ne fait rien, on ne pourra plus enterrer quelqu’un à Ouagadougou »

    Tous mes encouragements à ceux qui réfléchissent sur la question de la gestion de nos cimétières. Que Dieu les aident à y trouver des pistes de solutions car c’est un problème très épineux. En effet, du respect et de la sacralité de nos morts et de leurs lieux de repos depend effectivement le respect de l’homme encore vivant.

  • Le 11 août 2015 à 22:25, par rue11 En réponse à : Dr Francis Somé : « Si on ne fait rien, on ne pourra plus enterrer quelqu’un à Ouagadougou »

    Monsieur Some que Dieu vous benisse pour votre belle iniciative !

  • Le 12 août 2015 à 02:44, par Maam Lawooto En réponse à : Dr Francis Somé : « Si on ne fait rien, on ne pourra plus enterrer quelqu’un à Ouagadougou »

    Merci La delegation speciale.A qui la faute ?...Le Maire qui a fait plus de ...doit etre interpeller.

  • Le 12 août 2015 à 05:48, par YIRMOAGA En réponse à : Dr Francis Somé : « Si on ne fait rien, on ne pourra plus enterrer quelqu’un à Ouagadougou »

    La municipalité de OUAGA va payer des terres avec ceux qui occupent des km2 aux alentours de sa commune pour faire des cimetières dans un proche avenir ? Les maires s’occupaient de la vente des superficies au détriment des propriétaires terriens ? Que voulez-vous ?

  • Le 12 août 2015 à 07:50, par ya ana En réponse à : Dr Francis Somé : « Si on ne fait rien, on ne pourra plus enterrer quelqu’un à Ouagadougou »

    Bien vu, merci à Dr Soimé et son équipe

  • Le 12 août 2015 à 09:59, par Rasta En réponse à : Dr Francis Somé : « Si on ne fait rien, on ne pourra plus enterrer quelqu’un à Ouagadougou »

    C’est triste, nous enterrons nos parents dans des poubelles à ciel ouvert. Au cimetière de tabtenga c’est la desolation totale, on deterre des ossements juste pour avoir la terre pour confectionner des briques. C’est la faute des anciens maire qui ont passé leur temps à voler les parcelles. Courage à la delegation spéciale.

  • Le 12 août 2015 à 10:00, par Alexio En réponse à : Dr Francis Somé : « Si on ne fait rien, on ne pourra plus enterrer quelqu’un à Ouagadougou »

    Venez voir en Europe ou en Asie le traitement et la maintenace des cimetieres. Cet environnement gere d antan par une cartotheque bien comptabilsee, aujourdhui remplacee par le numerique a lhonneur des morts. Avoir cette photo des tombes delabrees nous enseignent la mediocrite de cette gestion inacceptable des cimetieres.

    Les vivant doivent le savoir que chacun ason tour quelque soit la longueur de la vie. Tout etre vivant gouttera la mort sans distinctions de classes ou des titres sosiaux ephemeres.

  • Le 12 août 2015 à 10:30, par GO En réponse à : Dr Francis Somé : « Si on ne fait rien, on ne pourra plus enterrer quelqu’un à Ouagadougou »

    Je suis aussi d’accord a une gestion privée et à l incineration des corps. On refuse des choses mais plus on avance dans ce désordre, plus les choses seront compliquer dans l’avenir. Les mossis disent que quand on ne peut pas éviter la bagard, il faut vite avoir une position à se défendre. Vivement que ça change et vite.

  • Le 12 août 2015 à 10:49, par max En réponse à : Dr Francis Somé : « Si on ne fait rien, on ne pourra plus enterrer quelqu’un à Ouagadougou »

    Le Burkina à besoin des personnes comme M. Some, surtout pour des débats de réflexion.
    Le cimetière de Gounghin est bien aménagé, certes, mais regardez certaines tombe. Vous pouvez tomber sur une tombe construite sur 50 m² et diminue la superficie de nos cimetières.

  • Le 12 août 2015 à 11:02, par Moussa En réponse à : Dr Francis Somé : « Si on ne fait rien, on ne pourra plus enterrer quelqu’un à Ouagadougou »

    C’est un probleme tres bien pose par la delegation speciale. La politique de l’autruche ne nous fera pas advancer. L’espace dans les cimetieres est anarchiquement occupe. On enterre dans un desordre indescriptible. Par consequent les cimetieres sont prematurement remplis.
    Il faut faire des clotures, parceler et faire payer les parcelles pour chaque tombe. Ca peut choquer parce que c ;est inhabituel mais ca ne devrait pas. On finira par s’y habituer. Le probleme semble si grave qu’il faut songer a permettre aux cimetieres de generer des resources propres qui peuvent etre utilisees pour payer des gadiens a plein temps cad jour et nuit et 24h/24, entretenir et assainir ces lieux qui devraient cesser d’etre des depotoires.
    Surtout qu’on ne dise pas que les gens ne peuvent pas payer. C’est un faux probleme. Rien que les soutiens financiers que parents et amis apportent lors de ces moments douloureux peuvent aider a payer le cimetiere. Il faut reflechir aux tarifs a appliquer et prendre en compte aussi les indigents.
    On ne peut pas continuer d’enterer a Ouaga comme on le fait au village. La-bas on ne paye meme pas la parcelle pour construire une case. On demande et on obtient. Les grandes villes ne peuvent pas etre geres comme les villages. SI les gens continuent de faire la politique de l’autruche les domiciles prives seront transformes en cimetieres. On peut eviter cela en agissant aujourd’hui et vite. La derniere solution pour ceux qui ne voudront pas transformer leur habitation en cimetiere c’est de ramener les defunts au village et de les y enterer. Cela est meme plus couteux.
    Desole pour la longuer de mon texte mais c’est vraiment un grand probleme et chaque citoyen doit aider a le resoudre. La delegation special a ete bien inspire d’inviter les citoyens a faire des propositions de solutions car toute seule elle ne pourra rien.

    Merci

  • Le 12 août 2015 à 11:40, par La plume du diable En réponse à : Dr Francis Somé : « Si on ne fait rien, on ne pourra plus enterrer quelqu’un à Ouagadougou »

    Il faut absolument délimiter les cimetières, les clôturer et les parceller afin qu’il n’y ait pas d’enterrement anarchique. C’est cette anarchie qui fait que les cimetières sont vite pleins. Il faut asseoir véritablement une discipline d’occupation des cimetières. Il faut électrifier les cimetières avec des plaques solaires et les faire garder. On peut demander une somme symbolique aux utilisateurs des lieux, c’est-à-dire la population pour supporter les charges de gardiennage. Il faut vraiment entretenir les cimetières afin qu’ils soient un véritable lieu de repos éternel pour nous.

  • Le 12 août 2015 à 11:53 En réponse à : Dr Francis Somé : « Si on ne fait rien, on ne pourra plus enterrer quelqu’un à Ouagadougou »

    Je pense qu’il faudrait parceller les cimetières. Même dans 60 ans la famille sait dans quelle parcelle repose ses parents. Etant donné que la technique évolue, quelqu’un peut être assassiné et on pense que c’est une mort naturelle et dans 10 ou 15 ans après la vérité est reconnue pour la famille et on exhume le corps pour autopsier. Parceller un cimetière permet d’enterrer plus que de laisser les gens enterrer anarchiquement sans voie d’accès.
    Merci. Que pour les prochaines élections communales, imposer un ou deux candidats ayant fait le génie civil au moins pour contribuer à un assainissement des lieux. Ou bien demander à des agents qui désireront faire un détachement pour vous épauler dans vos travaux au lieu d’écouter des conseillés bavards et loches.

  • Le 12 août 2015 à 13:29, par lewang En réponse à : Dr Francis Somé : « Si on ne fait rien, on ne pourra plus enterrer quelqu’un à Ouagadougou »

    Ca me rappelle malheureusement des conversations entre mes cousins dans un cimetière de la ville lors d’un enterrement. la cousine ébahi par l’anarchie avec laquelle on gère les enterrements demande au cousin si a ce rythme y aura la place pour eux un jour ? le cousin de lui répondre de façon amusée que sans doute elle aura sa place ici mais pas sure pour lui. Que des rires en plein enterrement/

  • Le 12 août 2015 à 14:03, par Omer En réponse à : Dr Francis Somé : « Si on ne fait rien, on ne pourra plus enterrer quelqu’un à Ouagadougou »

    Les maires sont a l’mage de la population de la ville qu’ils gèrent. A ouaga ce sont les 3B qui comptent. Les gens n’ont aucun respects pour les vivants encore moins pour les morts. Aucun humanisme n’existe dans le ouagalais d’origine.

  • Le 12 août 2015 à 14:49 En réponse à : « Si on ne fait rien, on ne pourra plus enterrer quelqu’un àOuagadougou »

    Merci La delegation speciale.A qui la faute ?...Le Maire qui a fait plus de ...doit etre interpeller.

  • Le 12 août 2015 à 15:13, par Aristide En réponse à : Dr Francis Somé : « Si on ne fait rien, on ne pourra plus enterrer quelqu’un à Ouagadougou »

    Pour ajouter sur le poste 12. Il faut,mettre en place l’enregistrement et le système de certification des décès. Tant que la mairie ne délivré pas l’acte tu ne peux pas enterrer. Cela va générer des coût notamment les gardes administratives et les déplacement des agents de santé pour constater et certifier les décès.
    Cela permettra d’avoir des statistiques fiables et ce sont les meilleure pour la mise en place de politique de santé.
    La parcelation permettra même très longtemps après de savoir qui est enterré ou pour les raisons Mexico légale. Ça ne va plus manqué vu le niveau d’instruction croissante de nos populations.
    Merci

  • Le 12 août 2015 à 15:54, par Le Citoyen du Faso En réponse à : Dr Francis Somé : « Si on ne fait rien, on ne pourra plus enterrer quelqu’un à Ouagadougou »

    Il faut penser à faire transférer les corps des gens dans leurs villages natals pour y être inhumé. Au village les âmes des défunts se reposent en paix qu’à Ouaga ; cimétières mal entretenus, des cadavres d’animaux balancés dans les cimétières, des bandits y trouvent refuge, une semaine après l’inhumation souvent très difficile de localiser la même tombe. Je pense que tous ceux qui ont leur villages natals dans un rayon de 100 km doivent pouvoir y transférer les corps des défunts pour enterrement. Je tire mon chapeau au Dagara, Lobi qui font l’effort de transférer les corps au village alors que Ouaga - (Dano, Diébougou, Gaoua, etc.) est plus que 100 km. Moi en tout cas j’ai laissé des consignes, en cas de cas, si on est en possession de mon corps et que si rien n’interdit son transfert au village, je souhaite être inhumé dans mon village.

  • Le 12 août 2015 à 16:00, par Figo En réponse à : Dr Francis Somé : « Si on ne fait rien, on ne pourra plus enterrer quelqu’un à Ouagadougou »

    Il faut que certains internautes fassent un peu plus preuve d’honnêteté et ne pas accuser tous les précédents Conseils Municipaux. Je me souviens qu’au moins un d’entre eux avait proposé d’aménager des espaces dans les cimetières qui seront octroyés à un montant de 25 000F. Cet argent devait servir à entretenir les cimetières et à payer le personnel employé. Il y a eu un si grand tollé que le Conseil a été obligé d’abandonner l’idée. Il faut que tout le monde comprenne que la gratuité n’existe pas dans une grande ville. Il est vrai que la perte d’un parent est un évènement douloureux et qu’il y a la pauvreté, mais si nous voulons le respect de nos morts, il vaudra les enterrer dans un cadre bien aménagé et entretenu. Combien de personnes, dans la situation actuelle, peuvent retrouver la tombe de leur parent décédé il y a 20 ans pour s’y recueillir ?

  • Le 13 août 2015 à 00:36, par Jean Marie Vianey Fayama, Toronto, Canada En réponse à : Dr Francis Somé : « Si on ne fait rien, on ne pourra plus enterrer quelqu’un à Ouagadougou »

    Mes esclaves, les dagaris, eux ils sont prevoyants. Cimetierres pliens a Ouaga, ca ne regarde que ceux qui enterrent leurs parents a Ouaga. Les dagari eux ont ete prevoyants en enterrants leurs parents au village. Ils ne risquent pas d’ etre broyes et deplaces un jour par manque de place. Citoyens burkinabe, et si chacun enterrait sion parent dans son village ? Y a pas que Ouaga, bon sang ! Enterrons nos morts la d’ ou ils viennent.

  • Le 13 août 2015 à 00:37 En réponse à : Dr Francis Somé : « Si on ne fait rien, on ne pourra plus enterrer quelqu’un à Ouagadougou »

    Moi je m’ en fous de ce que vous allez faire de mon corps a ma mort. Si vous voulez meme, ne m’ enterrez pas. C’est vous qui avez un probleme. Pas moi.

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