Burkinabè de Côte d’Ivoire : Le N23 propose une réorganisation de la communauté
Une grande première dans l’histoire des associations de Burkinabè en Côte d’Ivoire. Le Mouvement du 23 Novembre ou N23 a effectué sa rentée associative le dimanche 14 Juin 2015 au centre Pilote de Port Bouet. Pour Moumouni Pograwa et ses camarades, il était question de faire le bilan de leurs activités et de rendre public le plan d’action du Mouvement d’ici à 2016. Face aux membres et sympathisants de l’association venus d’Abidjan mais aussi de certaines villes de l’intérieur du pays telles que San Pedro, Bouaké, Ouangolo Sassandra, Pograwa a estimé que la baisse du coût de la carte consulaire de 10.000 F CFA à 7.000 F CFA est un acquis du combat. Mais, dira-t-il, ‘’ce combat va se poursuivre afin que la carte soit améliorée et que le coût se situe autour de 3000F pour une validité de 10 ans’’.
A l’entendre, son association veut en finir avec l’anarchie qui règne parmi ses compatriotes et qui donne d’assister à plusieurs querelles de leadership au sein de la communauté. C’est pourquoi Pograwa et ses compagnons proposent l’organisation des états généraux de la diaspora burkinabè de Côte d’Ivoire. ‘’Cela va permettre aux Burkinabè de Côte d’Ivoire de mettre en place des organes communautaires, crédibles et consensuels qui aboutiront à l’organisation de l’élection d’un président des Burkinabè de Côte d’Ivoire ; ce qui mettra fin à toute cette anarchie, cette désorganisation endémique donnant droit à tous les vendeurs d’illusions et médiocres de tuer davantage notre communauté’’, a soutenu le leader.
Mais avant que ce grand forum ait lieu, Moumouni Pograwa projette de tenir le 21 Juin 2015 un atelier de formation qui regroupera deux représentants d’associations burkinabè soit les différents présidents et Secrétaires généraux des associations pour un renforcement de leurs capacités administratives et managériales. On indique au sein du N23 que le formateur viendra de Ouagadougou et qu’il est un éminent écrivain, professeur d’université, sans plus de précision.
Côté solidarité, le Mouvement veut mettre le turbo avec la création d’un fonds qui sera bientôt disponible pour les femmes et les jeunes et qui leur permettra d’exercer des activités génératrices de revenus. Ce Mouvement a également un programme de solidarité vis-à-vis des déguerpis d’Abidjan et des forêts classées. Il faut préciser que la rentrée associative a été rehaussée par la présence de l’honorable Hervé Ouattara, député au Conseil national de Transition (CNT) alors en fin de mission en Côte d’Ivoire et de celle de Nana Apinteh, chef de la communauté ghanéenne du quartier Kouassi Lenoir et des Imams de Koumassi.
Emile Scipion, Journaliste, une correspondance particulière

