"J’ai la conviction que ces journées nationales de la femme catholique sont une bonne initiative. Au regard de ce qui se passe dans le monde, les femmes catholiques ont jugé de la nécessité de cultiver la paix. Leur action est à encourager à tous les niveaux, afin que nous ne pensions plus à la guerre, mais qu’ensemble, unis, nous travaillons pour le développement de notre pays." C’est par ces mots que Mme Chantal Compaoré, épouse du chef de l’Etat et marraine des journées, a exprimé son adhésion à l’initiative de l’organisation nationale des femmes catholiques. Pour Mme Bernadette Confé, présidente de ladite organisation, c’est un rêve qui devient réalité.

Estimant que la paix ne sera jamais un acquis définitif, mais un projet à construire toujours ensemble, Mme confé a situé leur entreprise dans le sillage des théoriciens de la doctrine sociale de l’Eglise catholique romaine, dont plusieurs encycliques prônent sans cesse la paix. Jean Paul II, l’actuel Pape, en a fait son cheval de bataille dans de nombreux documents. "Une authentique paix publique consiste en une vie vécue en commun sur la base de la justice et de la moralité publique", disait-t-il au concile Vatican II.

Vu les conflits meurtriers qui mettent sans cesse en péril la paix mondiale, l’éducation à la paix devient une nécessité. Les femmes catholiques s’interrogent donc : "les hommes, nos hommes, sont-ils vraiment éduqués à la paix" ? Les réalités de notre temps prouvent qu’à côté des hommes, il faut "des femmes de paix pour un monde plus pacifique," estiment ces croyantes dévouées. On ne peut que leur souhaiter plein succès afin que leur action ajoute un plus à une vraie culture de paix et de tolérance, préalables d’une vie en commun et en communauté, malgré nos différences.

Sibiri SANOU
Sidwaya