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Assimi Kouanda, représentant de la majorité présidentielle : « l’opposition a pris la décision de quitter le dialogue inclusif »

Publié le mardi 7 octobre 2014 à 00h15min

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Assimi Kouanda, représentant de la majorité présidentielle : « l’opposition a pris la décision de quitter le dialogue inclusif »

Moins de deux semaines après le début du dialogue politique national initié par le chef de l’Etat burkinabè Blaise Compaoré, le chef de file de la majorité présidentielle, Assimi Kouanda, a fait une déclaration ce lundi 6 octobre 2014 devant la presse, où il a annoncé l’arrêt des négociations. Voici la quintessence de son propos.

« Aujourd’hui, 6 octobre 2014, le dialogue inclusif initié par le Président du Faso entre la majorité et l’opposition politique s’est arrêté. L’imputabilité et la responsabilité de l’échec du dialogue inclusif sont du côté de l’opposition politique. Dès le début du dialogue, la majorité s’est montrée très ouverte et prête à des fléchissements de ses positions, à des rapprochements de ces positions avec celles de l’opposition en vue naturellement de trouver un compromis qui renforce la démocratie, la paix et aussi le dialogue entre frères et sœurs d’une même Nation. C’est ainsi que pour les deux questions initiales autour desquelles, le chef de l’Etat a convié la classe politique pour trouver des solutions et des réponses, concernant la légalité de la révision de l’article 37 de la Constitution du Burkina Faso et la légalité de la mise en œuvre du Sénat, l’opposition a souhaité ajouter d’autres points qu’elle estimait tout aussi importants qui concernent l’élection présidentielle de 2015, l’organisation et le fonctionnement du Conseil constitutionnel et la contribution de la société civile au renforcement de la paix et la démocratie au Burkina Faso. Ce qui a porté le nombre de questions à examiner globalement à cinq.
La majorité, se fondant sur son sens de l’ouverture et le sens du dialogue qui se définit comme le rendez-vous du donner et du recevoir, a poursuivi les échanges en restant dans cet état d’esprit. Ce qui a permis d’adopter le cadre du débat à l’exception d’un point sur lequel nous aurons l’occasion de revenir en détails lors d’une conférence de presse que nous organiserons demain, 7 octobre 2014, à 16 heures, à l’hôtel Splendid.
Dans ce cadre, nous avons admis que les points d’accord seront mis œuvre, selon un calendrier défini ensemble. Quant aux points de désaccords, l’opposition a voulu un accord sur le non accord ; la majorité a demandé que les points de non accords soient consignés dans le rapport et présenté au chef de l’Etat qui est l’initiateur en vue de nouvelles initiatives.
L’opposition a estimé que cette formulation ne lui convenait pas. La semaine dernière, elle a demandé la suspension des travaux pour consulter sa base. Nous nous sommes retrouvés ce matin ; après la reprise des travaux, l’opposition a pris la décision de quitter le dialogue inclusif. C’est vrai, c’est une décision brusque, mais elle ne nous surprend pas. Avant de venir aux négociations, certains opposants, notamment les néo-opposants, avaient déjà déclaré que l’opposition venait pour réaffirmer ses positons. En politique que dans d’autres domaines, les conversions sont des processus où les nouveaux font toujours montre de zèle pour montrer leur appartenance aux groupes qui les accueillent que ceux qui ont conçu, élaboré et qui sont membres de ces cadres depuis plusieurs années. C’est un phénomène sociologique qui est bien connu.
En tout cas, je voudrais réaffirmer que la majorité poursuivra le dialogue, les concertations avec tous les partis politiques légaux, toutes les personnes ressources qui veulent que notre pays poursuive son progrès dans le respect des différences, la paix et la stabilité.
Voilà ce que la majorité souhaitait faire comme déclaration en indiquant que la responsabilité entière de l’échec du dialogue inclusif est imputable à l’opposition. La conférence de presse de demain pourra donner davantage d’informations sur ces aspects ».

Assimi Kouanda, représentant de la majorité présidentielle.
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