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Université de Ouagadougou : Un déguerpissement qui met les prestataires de services dans le désarroi

Publié le samedi 13 septembre 2014 à 10h40min

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Université de Ouagadougou : Un déguerpissement qui met les prestataires de services dans le désarroi

Interpeller les autorités politiques et l’opinion publique sur le désaccord entre le Collectif des prestataires de services au sein de l’Université et la Présidence de l’Université de Ouagadougou à propos de leur déguerpissement, tel est l’objet de la conférence de presse convoquée par le collectif ce vendredi 12 septembre 2014 sur le terrain Dabo Boukari.

C’est une conférence de presse tenant lieu de cri de cœur qui à réuni le Collectif des prestataires de services au sein de l’Université de Ouagadougou (UO) et la presse ce 12 août 2014 à 09h au sein de l’UO. Le Collectif a tenu tout d’abord à signaler aux hommes de médias qu’il existe un Contrat d’occupation d’espace pour location entre eux et la Présidence de l’UO. D’après le contrat, une somme mensuelle allant de 5000f à 60000f est reversée au Centre National des Œuvres Universitaires (CENOU).
Dans une lettre signée du 07 août 2014, la présidence de l’UO demandait aux prestataires de services au sein de l’UO de libérer les espaces universitaires au plus tard le lundi 1er septembre 2014. Apres réception de la dite lettre, le Collectif des prestataires de service s’est réuni afin d’entreprendre un processus de dialogue avec le président de l’UO pour trouver d’autres méthodes de réorganisation des prestations de service au sein de l’UO.

Mais à la date du 05 septembre 2014, une deuxième lettre tombe. C’est ainsi qu’une date limite de rigueur est mentionné : le 10 septembre 2014. Les raisons évoqués sont entre autres la sécurité et l’assainissement au sein du campus ». Toutes choses qui pouvaient trouver une solution gagnant-gagnant à travers un dialogue entre prestataire et l’administration selon le porte-parole du Collectif Lassane Kaboré. S’adressant au Président de l’UO, il ajoute : « On lui demande de jeter un regard favorable à notre situation pour qu’ensemble l’on puisse rester au sein de l’Université et réorganiser le secteur avec lui. L’on a compris tout ce qu’il dit. On a pris assez d’années pour construire ces investissements. Dire qu’il y a des bulldozers pour arracher nos kiosques, vraiment c’est pas la solution. Qu’il nous aide à l’aider à la réorganisation. Notre seule arme c’est le dialogue la négociation. »

Cette situation très contrariante met les prestataires de service au sein de l’université dans une confusion totale. Certains y sont installés il y a au moins dix ans. Mais là n’est pas le nœud du problème, en effet selon le Collectif, « au moment ou le gouvernement encourage l’initiative privée et l’auto-emploi des jeunes », cela constitue un véritable paradoxe.

Pour le Collectif, se sont des familles et des étudiants mécontents et en difficultés si le décampement venait à être exécuté. Pour éviter cela le collectif propose à l’administration : « 
  sur le plan sécuritaire : une réorganisation des kiosques en leur affectant des numéros d’identification, Initier des rencontres périodiques entre les prestataires de services et l’administration, un recensement total des prestataires de services, assurer sa publication et sa tenue régulière, etc.
  sur le plan de l’assainissement : élaborer un code d’hygiène et assurer son strict respect, organiser des journées de salubrité, respecter les limites de son activité, respecter la propriété des lieux, l’hygiène et la salubrité publique, etc.
  sur le plan de la gestion des fonds : instaurer un service de collecte de fonds, instaurer une caution garantissant le paiement du loyer et la tenue des lieux, initier un service de contrôle mixte. »

A la date de la conférence, aucune mesure de relogement, ni de compensation n’a été prise par l’administration de l’UO. Pire la présidence de l’UO et le CENOU ne s’accorde pas sur le loyer de bail. En effet, le président de l’UO à déclaré au collectif être au courant d’un bail de 1000F CFA mensuel et le CENOU 5000F à 60000 F CFA

Le Collectif dans le désarroi total espère par ce canal médiatique se faire entendre par les plus hautes autorités, notamment le Premier ministre, Luc Adolphe Tiao afin de trouver d’éventuels compromis à la satisfaction de tous les acteurs.

Balguissa Sawadogo
Lefaso.net

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