1res Journées scientifiques de la SOBUCOT : Les urgences traumatologiques au centre des réflexions
La Société Burkinabè de Chirurgie Orthopédique et Traumatologique (SOBUCOT) tient ses premières journées scientifiques sur le thème de « la problématique de la prise en charge des urgences traumatologiques ». C’est le ministre de la santé, Léné Sebgo, qui patronne ces journées dont l’ouverture est intervenue ce jeudi 27 février 2014 au Centre hospitalier national Blaise Compaoré, à Ouagadougou.
Pendant deux jours, les participants aux premières journées scientifiques de la Société burkinabè de chirurgie orthopédique et traumatologique qui se tiennent depuis ce jeudi 27 février 2014, vont réfléchir sur la problématique de la prise en charge des urgences traumatologiques. Ce thème, à en croire le ministre de la Santé, Léné Sebgo, patron des présentes journées, intéresse à plus d’un titre le gouvernement burkinabè en général et son département en particulier. Les traumatismes dus aux accidents de la circulation routière sont, dit-il « une préoccupation croissante de santé publique ».
Des chiffres sur l’ampleur des traumatismes
Selon le rapport 2011 de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), les traumatismes accidentels ont occasionné 1,2 millions de décès dans le monde. Au Burkina Faso, précise le ministre burkinabè de la santé, « au cours de l’année 2010, plus de cent cinquante mille cas de consultations ont été enregistrés du fait des accidents de la circulation routière.
Le choix du thème des présentes journées dénote, selon un responsable de la SOBUCOT, de la volonté de la société d’associer tous les partenaires à la réflexion sur une préoccupation majeure des populations. Et de rendre un vibrant hommage aux aînés de l’orthopédie-traumatologie du Burkina Faso et de la sous-région. « En dépit d’innombrables difficultés rencontrées par les pionniers que vous êtes, vous avez su avec abnégation et persévérance promouvoir la discipline orthopédie-traumatologie et surtout susciter des vocations auprès des jeunes », leur a-t-il lancé. L’orateur a aussi fait un clin d’œil aux partenaires pour, dit-il, « leurs appuis multiformes ».
De la nécessité de l’engagement de tous les acteurs
Les urgences traumatologiques posent, selon le ministre de la santé, le problème de leur prise en charge globale et plus spécifiquement celui de la prise en charge médico-chirurgicale des blessés admis dans les services d’urgences. A écouter Léné Sebgo, la prise en charge des urgences traumatologiques, loin d’être la seule responsabilité des agents de santé, exige une collaboration multisectorielle afin d’identifier et de lever les goulots d’étranglement afin d’identifier et de lever les goulots d’étranglement souvent rencontrés en amont et en aval du séjour hospitalier. « La recherche des solutions de la problématique de la prise en charge des urgences traumatologiques nécessite l’engagement de tous les acteurs constituant les différents intervenants de la chaîne à savoir : la brigade nationale des sapeurs-pompiers, les autorités en charge des infrastructures routières et du transport, de la sécurité routière, le personnel soignant, les assureurs pour ne citer que ceux-là », a-t-il précisé.
Les premières journées scientifiques de la SOBUCOT sont parrainées par le ministre des infrastructures, du désenclavement et des transports, Jean-Bertin Ouédraogo. Elles ont été précédées le mercredi 26 février 2014 par la tenue d’un cours de base de la Société Africaine d’Orthopédie sur l’ostéosynthèse.
Grégoire B. BAZIE
Lefaso.net