Des initiatives pour relever le faible taux de couverture d’assurance des populations des états africains et des actions pour accroitre l’efficacité des compagnies et maisons d’assurance sont autant de problématiques que les acteurs du secteur des assurances d’Afrique vont aborder à l’occasion de la 38eAssemblée générale de la FANAF, qui se tiendra à Ouagadougou du 17 au 21 février prochain. C’est l’information phare que l’APSAB (Association Professionnelle des Société d’Assurances du Burkina) a tenu à partager à la presse ce mercredi 12 Février 2014.

La manifestation portera sur le thème«  Les nouveaux horizons de l’assurance Africaine », a indiqué André BAYALA, président de la commission coordination. Elle attend plus 600 participants venus d’Asie, d’Amérique, et de bien d’autres pays membres de la FANAF.

Au cours des 5 jours d’assises prochaines, les enjeux à relever seront de pousser les assureurs d’Afrique à innover, afin de proposer les meilleures protections possibles aux populations. « Inventer des mécanismes qui permettent à l’assurance de jouer véritablement son rôle de soutien à l’économie et de protection des populations », a indiqué Mr. BAYALA, avant d’ajouter que : « C’est toute l’économie qui gagne lorsque les assurances marchent », d’où l’intérêt réel des échanges.

L’autre enjeu majeur révélé par les conférenciers sera l’élection d’un nouveau bureau à la tête de la FANAF, à l’issue de la rencontre à venir.

Créée en 1979, l’organisation comprend 179 compagnies d’assurances africaines et veut promouvoir le secteur par ses actions. Le Burkina-Faso, présentant un taux de couverture de 1%, est très en-dessous du faible taux de 5% total en Afrique. L’amélioration du taux de pénétration de l’assurance pourra être effective grâce à une sensibilisation active des populations. En garantissant le fonctionnement des mécanismes mis en place par les assurances afin de développer une « culture assurance », le taux de pénétration des assurances changera. Pour inverser la tendance, l’aspect « forum » de la manifestation permettra dès-lors à la FANAF de porter un regard rétrospectif sur le fonctionnement des assurances, tout en se projetant pour définir des stratégies adéquates. L’apport de personnalités éminentes et compétentes dans le cadre d’échanges permettront de souligner des éléments primordiaux, sur lesquels il faudra insister dans les années à venir.

La rencontre avec des partenaires internationaux constitue une opportunité pour les professionnels africains de tisser des liens forts, de nouer des partenariats avec leurs homologues issus d’horizons divers. Sur ce point, le secrétaire général permanent de la fédération, Papa Ndiaga BOYE, a indiqué que cette assemblée comprend finalement plusieurs occasions en une, pour chaque participant, de poser les bases de nouvelles relations.

Outre le secteur touristique qui gagne avec l’organisation d’un tel événement, le Burkina Faso, pays organisateur, profite notamment de cette manifestation pour renforcer les compétences des 14 maisons d’assurances et de réassurances que compte le sol burkinabé. Elles seront dès lors plus aptes à appliquer les « maîtres-mots » du domaine de l’assurance selon André BAYALA, à savoir : sécurité – liquidité – pérennité – rentabilité.

Arba Monique Nadembega
(Stagiaire)

Lefaso.net