La rencontre aura duré près de trois heures. Et au titre des activités et infrastructures à réaliser, l’on retiendra : l’aménagement et le bitumage de plus 15 km de route à l’intérieur de la ville ; l’aménagement des canalisations pour faciliter les évacuations d’eau, la construction d’une place de la Nation, d’une salle multifonctionnelle, d’un stade régional, d’un aérodrome, d’un pied-à-terre du chef de l’Etat, d’un hôtel administratif, l’aménagement de certains carrefours de la ville, l’installation de feux tricolores, la réfection de vieux bâtiments administratifs… Et bien entendu l’érection d’une cité des forces vives sise route Dédougou-Tougan. C’est donc dire que la ville de Dédougou fera peau neuve à la faveur de la célébration du 11 décembre 2014.

C’est ce dernier point qui a focalisé l’attention des participants à la rencontre. Puisque leur participation est beaucoup plus attendue à ce niveau.

Cité des forces vives : Souscription gratuite

Ainsi donc 310 parcelles ont déjà été dégagées. Les souscriptions, gratuites, sont déjà ouvertes et se poursuivent au niveau du gouvernorat de la région. Les bénéficiaires, prioritairement, sont : les fils et filles de la région, tout burkinabè et enfin des étrangers désirant investir dans la région. Pour cette cité des forces vives de Dédougou, les types de bâtiments à ériger sont : des duplex, des bâtiments de type F3, F4, F5. Les bâtiments jouxtant la route nationale n°10 doivent être exclusivement des duplex ou des bâtiments de type F5.

Le dossier de souscription comprend trois documents à savoir une pièce d’identité, une demande et un engagement sur l’honneur à réaliser le bâtiment (au plus tard le 20 octobre) et le mettre à la disposition du comité d’organisation entre le 25 novembre et le 18 décembre 2014.

Des sanctions pour ceux qui ne respecteront pas leurs engagements

Si l’acquisition d’une parcelle viabilisée dans la cité des forces vives est gratuite, il n’en demeure pas moins qu’il y a des exigences et contraintes. Des sanctions sont prévues pour ceux qui ne pourront pas réaliser leur bâtiment dans le délai. Le premier type de sanction, c’est le remboursement des frais de viabilisation à savoir 20 000f/m2 ou 15 000f/m2 en fonction du type de construction prévue (F3, F4, F5 ou duplex). La plus grande sanction, c’est le retrait pur et simple de la parcelle.

Certes, la parcelle est gratuite. Mais, les bénéficiaires doivent payer la taxe de jouissance qui est de 200f/m2. Les parcelles de la cité des forces vives vont de 280m2 à 900m2.

Les filles et les fils de la région devaient avoir la primeur de l’information, avant même le lancement officiel des activités prévu pour début février par le chef du gouvernement. C’est pourquoi le gouverneur a conduit la délégation à Ouagadougou après avoir fait le tour des chefs-lieux de la région. Après Ouagadougou, c’est Bobo (le 11 janvier) la prochaine étape qui accueillera Victor Dabiré et son équipe de combat. Les étapes du Mali et de la Côte d’Ivoire (qui accueillent de nombreux ressortissants de la région) sont également prévues, si les moyens le permettent.

«  Je suis pleinement satisfait de la participation. Malgré que nous n’ayons pas eu les moyens pour faire une communication élargie, les gens ont adhéré et ils sont sortis massivement  », se réjouit Victor Dabiré, le gouverneur de la région, après l’étape de Ouaga. Néanmoins, il invite tous les acteurs de la région à s’impliquer davantage pour relever ensemble le défi. Car, «  le 11 décembre est une occasion de vendre notre région, de vendre les potentialités de notre région. C’est donc une obligation pour nous de réussir  ».

L’optimisme du président du Conseil régional

Le président du conseil régional, Maxime Koné est optimiste quant à la réussite de l’évènement. Pour preuve «  malgré le fait que le lancement officiel n’ait pas encore eu lieu, nous avons pris notre bâton de pèlerin pour mobiliser les filles et les fils pour qu’ils puissent participer, qu’ils puissent s’impliquer afin que nous ayons une fête réussie à l’honneur de notre région. Nous avons toujours réussi à relever les défis et cette fois-ci aussi, je n’ai aucun doute ». N’empêche, il appelle les fils et filles de la région à s’organiser pour tirer le meilleur profit de cette célébration ; à être réaliste dans la réalisation des infrastructures afin qu’elles servent après la fête ; et à user de leurs relations pour attirer les investisseurs.

En attendant la réponse du gouvernement, la cellule technique restreinte estime les besoins à plus de 15, 6 milliards de francs CFA.

Moussa Diallo

Lefaso.net