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Pétanque : l’équipe de la Sonapost représente le Burkina à la Marseillaise

Publié le mardi 3 septembre 2013 à 20h37min

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Pétanque : l’équipe de la Sonapost représente le Burkina à la Marseillaise

Les 7 et 8 septembre 2013, le club de la Société nationale des postes (Sonapost) représentera le Burkina à la compétition internationale de pétanque à Marseille, en France. Dénommée la Marseillaise, cette compétition réunit plusieurs milliers de pétanqueurs. Regroupés au Stade du 4 août pour près d’une semaine, les joueurs burkinabè suivent des séances d’entraînement sous la houlette de leur coach Marius Ouoba.

Au Stade du 4 août, l’atmosphère est plutôt calme en ce lundi matin. L’endroit qui connaît des ambiances électrifiées les soirs de match ne laisse aujourd’hui résonner que le claquement de boules de pétanque… C’est Boureima Ouédraogo, le capitaine de l’équipe de la Sonapost, qui perfectionne son tir. A ses côtés, le coach Marius Ouoba a le sourire aux lèvres. Et il a de quoi : hier, ils ont remporté la Compétition du 1er Septembre, et ce jeudi, ils s’envolent pour l’Hexagone… Où ils vont représenter le Burkina Faso à Marseille, véritable capitale française de la pétanque, à l’un des plus grands tournois du genre. « C’est la deuxième fois qu’une équipe burkinabè participe à la Marseillaise », souligne le coach, non sans satisfaction.

La première fois, c’était l’année dernière ; son équipe avait cédé au troisième tour face à Nice... Mais comme ils avaient tout de même « réussi à terrasser deux équipes européennes », précise Marius Ouoba, la Sonapost a tenu à ce qu’ils remettent le couvert cette année. Avec un objectif simple : « Aller loin, si ce n’est, rentrer dans le carré d’as ». Et le coach de l’équipe de pétanque de la Sonapost, qui portera les couleurs du Faso les 7 et 8 septembre prochains à la compétition phare de la Marseillaise, semble confiant : « Nous partons le moral haut, je pense que nous pouvons aller loin », affirme-t-il en effet. Et de rappeler, qu’outre la victoire encore décrochée hier face à pas moins de 104 autres équipes : « Nous avons remporté les compétitions majeures du Burkina actuellement ».

Avec les lauriers ainsi récoltés au cours de l’année 2013 – Coupe Flag, championnat national et Tournoi du 1er septembre - le club de pétanque de la Sonapost est nul doute le mieux indiqué pour représenter le Burkina à la Marseillaise. Toutefois, loin de se reposer sur ses lauriers, le coach Marius Ouoba, par ailleurs pointeur de son équipe, prépare le terrain. Lors de notre entretien, il tient sur ses genoux des « fiches individuelles » qui ne demandent qu’à être remplies. Sur celles-ci : deux grilles, l’une de « pointage », l’autre de « tirage ». Alors que sur le terrain d’entraînement – au pied du Stade du 4 Août – reposent des cerceaux, pour indiquer les distances… «  Comme ça je sais que tel joueur est bon en telle distance », confie Marius Ouoba.

La pétanque, bien que « très pratiquée reste sous-développée », par manque de financements

La pétanque est l’une des disciplines les plus pratiquées au Burkina. Mais celle-ci demeure aussi le parent pauvre du sport burkinabè. De l’avis du technicien de la Sonapost, qui est également l’entraîneur de l’équipe nationale, il faut cependant des moyens pour permettre à la discipline de prendre son envol. « Les autorités sportives ne sont prêtes à injecter de l’argent que dans le football. Ce qui fait que la pétanque, bien que très pratiquée, reste sous-développée au Burkina. Et pour que notre pétanque monte en niveau, il va falloir créer des écoles afin de préparer la relève  », a ajouté M. Ouoba. L’expérience des écoles avait déjà été tentée par l’ambassade de France qui a vite déchanté : «  J’ai été formateur d’une école qui avait été créée par l’ambassade de France au Burkina, mais ces centres n’ont malheureusement fonctionné que pendant deux ans avant de fermer  », a ainsi déploré l’entraîneur de la Sonapost.

Pratiquée sous d’autres cieux par des « vétérans » – comprenez par des personnes âgées –, la pétanque est plus jouée par des jeunes. A longueur de journée, et même parfois la nuit, ils sont nombreux à se retrouver à certains endroits de la ville où ils s’adonnent à leur loisir. Ce sont avec les « meilleurs » de ces joueurs jeunes que Marius Ouoba ira à la Marseillaise.

Créée en 1962 sur une idée de Paul Richard, la Marseillaise est une grande compétition de pétanque qui réunit chaque année plus de 10 000 pétanqueurs.

Jacques Théodore Balima

Jessica Rat

Lefaso.net

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