2e congrès de l’ARBF : Les Régions du Burkina renouvellent leurs instances
L’Association des Régions du Burkina Faso (ARBF) tient depuis ce jeudi 20 juin 2013 à Ouagadougou son deuxième congrès ordinaire. C’est Toussaint Abel Coulibaly, ministre de l’Aménagement du Territoire et de la Décentralisation, qui a présidé l’ouverture du congrès, placé sous le parrainage de Paramanga Ernest Yonli, président du Conseil Economique Social (C.E.S).
La présente session a lieu, selon le président de l’ARBF, Patrice Nikièma, dans une période charnière marquée par la fin du mandat des membres du bureau exécutif sortant de l’association et après l’élection des conseillers régionaux issus du scrutin couplé du 2 décembre 2012 et des élections complémentaires du 17 février 2013.
Un plan stratégique
Le renouvellent des instances dirigeantes de l’ARBF figure donc au menu du congrès. Il est également question de faire le point des actions menées durant le mandat écoué et de réfléchir sur un plan stratégique.
« Nous aurons au cours de la session à faire des réflexions et des suggestions pour un meilleur fonctionnement de notre association », a indiqué Patrice Nikièma, président sortant de l’ARBF qui ne devrait pas en principe se représenter au regard du principe de rotation retenu pour la direction de la structure.
Acquis du mandat écoulé
L’occasion était alors belle pour lui d’aborder les acquis enregistrés pendant son mandat. L’on peut citer entre autres la représentation des régions auprès des différents partenaires, la défense des intérêts des régions, l’établissement d’un réseau de partenaires tant au plan national qu’international, le recouvrement régulier des cotisations des membres, la mise en place d’un secrétariat permanent.
« L’ARBF est aujourd’hui un acteur incontournable du processus de décentralisation au Burkina Faso », dit-il.
« Transfert des ressources effectif à partir de 2013 »
Le ministre Toussaint Abel Coulibaly a affirmé son engagement et celui du gouvernement à mettre en œuvre les mesures nécessaires à la responsabilisation pleine au plan juridique des régions à travers les transferts des compétences et des ressources « qui seront effectifs à partir de cette année 2013 ».
« La région constitue l’échelon territorial pertinent de coordination des politiques d’aménagement du territoire et de promotion d’économies locales, socles de l’émergence du Burkina Faso à laquelle aspirent les plus hautes autorités politiques du pays et largement développée dans la stratégie de croissance accélérée et de développement durable », assure encore le ministre de l’Aménagement du Territoire et de la Décentralisation.
Une autre définition des rapports
Pour le parrain, Paramanga Ernest Yonli, le processus de décentralisation engagé au Burkina constitue un réel motif de satisfaction au regard des résultats engrangés, mais il recommande une autre définition des rapports entre les populations à la base et les premiers responsables des collectivités territoriales.
Car, de plus en plus, les populations s’affirment et s’imposent dans la gestion de leur espace de vie. Elles ne veulent plus se laisser gouverner de loin et exigent bien souvent un partage des responsabilités et des décisions à prendre.
C’est pourquoi, l’ancien Premier ministre invite ses filleuls à travailler à la création dans les régions d’espaces socio-économiques et culturels de confiance, qui assurerait le bien-être pour le plus grand nombre.
Le président du CES a aussi exhorté les participants au présent congrès (environ 150 personnes) à toujours privilégier le dialogue et la concertation au sein des communautés afin, dit-il, « de consolider la cohésion sociale et la paix, conditions sine qua non pour un développement endogène, solidaire et durable ».
Les travaux du congrès s’achèvent le vendredi, 21 juin 2013.
Grégoire B. BAZIE
Lefaso.net