4e session des assises criminelles à Dédougou : Prison à vie pour un coupeur de route
La 4e session des Assises criminelles de la Cour d’appel de Bobo- Dioulasso s’est tenue, du 27 février au 2 mars 2013 à Dédougou. Seize dossiers étaient inscrits au rôle de ces assises dont un a connu son dénouement.
Le premier dossier jugé au cours de ces assises portait sur un cas de braquage dont l’auteur est un certain SH. Il a été entendu pour tentative d’attaque à main armée. En effet, muni d’un pistolet de fabrication artisanale, SH s’est attaqué à SI et à BN sur l’axe Dédougou-Nouna, pour les dépouiller de leur argent. Sans aucune opposition, les victimes se sont soumises à la volonté de leur agresseur qui exigeait qu’elles détachent elles-mêmes le carton où étaient les sous. Il a même désigné Si pour exécuter cette tâche, tout en mettant BN à l’écart, loin d’eux. Pendant qu’il déballait le carton, SH impatient, a ouvert le feu sur SI qu’il a atteint et au bras, parce qu’il le trouvait trop lent à s’exécuter.
Ce coup de feu a eu pour effet de révolter les victimes qui lui ont donc fait front . S’en est alors suivie une lutte entre eux, à l’issue de laquelle les victimes ont maîtrisé le bandit qui fut grièvement blessé. Après explications, le parquet qui a reconnu la culpabilité de SH, a requis la prison à perpétuité à son encontre. Le Tribunal a suivi le ministère public en le condamnant à cette peine. Les autres affaires jugées ont porté sur les tentatives d’infanticide, de viol, de vol à main armée, de coups mortels, de meurtre, d’infanticide, de vols multiples, d’incendie volontaire, d’association de malfaiteurs.
Ce sont au total seize (16) dossiers qui sont inscrits au rôle de la 4e session de la Chambre criminelle de la Cour d’appel de Bobo-Dioulasso. Deuxième du genre dans la cité de Bankuy en l’espace de trois semaines,
« la session de la Chambre criminelle de Bobo rentre dans la logique de la politique des autorités judiciaires qui est celle de vider le plus rapidement possible les dossiers pendants dans les juridictions », a expliqué Arsène Sanou, substitut du procureur général du Faso près la Cour d’appel de Bobo-Dioulasso. Quant à la délocalisation des assises criminelles, elle répond au souci de rapprocher la justice du justiciable, a dit M. Sanou au cours de la cérémonie d’ouverture de ces assises à Dédougou.
Kamélé FAYAMA (faygracias@yahoo.fr)
Sidwaya