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Proxénétisme : Les 4 souteneurs de Kamsaonghin

Publié le mercredi 20 octobre 2004 à 06h33min

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Le commissaire de police Salvador Nébié du bureau central d’Interpool/Burkina s’est rendu dans les locaux du Service régional de la police judiciaire (SRPJ) à Ouagadougou le 19 octobre 2004. Il y a présenté à la presse, un groupe de huit (8) jeunes filles qui opérait dans le domaine de la prostitution et leurs souteneurs.

Les autorités policières de notre pays sont formelles sur l’existence d’une filière de proxénétisme, allant du Nigeria vers des pays comme le Burkina, le Mali, le Togo, la Guinée et le Niger.

Les Nigérians pratiquent ce que l’on appelle "l’exploitation des femmes à des fins sexuelles". Le procédé est simple avec les proxénètes qui rentrent au pays pour recruter leurs victimes à qui ils promettent terre et ciel.

Une fois arrivées au pays de destination, les jeunes filles sont condamnées à rembourser une somme comprise entre 850 000 F et 1 000 000 FCFA avant d’être libres. Inutile de dire qu’avant le paiement intégral de la somme imposée par leurs souteneurs, ceux-ci sont omniprésents à leurs côtés et la moindre erreur n’est pas admise.

C’est dans ce cercle infernal que tout le monde évolue. La police, décidée à changer cet ordre des choses, a donc mis la main sur un réseau à Kamsaonghin (secteur 6) il y a quelques jours.

Il est composé de : Afolani Sarafa, Adebayo Kazem dit Kébé, Ovo Félix et Oyadokun Robert.

Quant au huit (8) filles interpellées sur la vingtaine dont disposait Afolani Sarafa et sa bande, elles ont entre 16 et 22 ans. A vue d’œil, on devine qu’on a affaire à des nécessiteuses et c’est pour cette raison qu’avant de quitter les lieux, le commissaire Nébié a dû laisser quelque chose pour leur restauration.

C’est au regard de l’ampleur du phénomène du trafic et de l’exploitation des enfants, que le Burkina organisera du 26 au 28 octobre prochain la 2e réunion africaine sur la question.

Les jeunes filles sont à plaindre et Interpool/Burkina va bientôt entrer en contact avec l’ambassade du Nigeria chez nous qui va s’en charger.

Brice Kaboré
L’Observateur

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