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Retour des Etalons : La tête basse et la queue entre les jambes

Publié le vendredi 3 février 2012 à 01h14min

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Trois matches, trois défaites. C’est le résultat de la prestation de notre onze national à la CAN 2012. Avec un tel parcours, peu glorieux, les Etalons ne pouvaient pas être accueillis en liesse à leur retour de Malabo. C’est la queue entre les jambes qu’ils sont arrivés hier, mercredi 1er février 2012, en fin de matinée.

11h30, 12h, 13h ou encore 15h. Plusieurs horaires avaient été annoncés pour l’arrivée des Etalons. Et sur place à l’aéroport, les journalistes mobilisés ont dû faire le pied de grue, scrutant de temps à autre le ciel dans l’espoir de voir l’avion qui transporte l’équipe de Duarte. L’attente en tout cas fut longue. Commentaire d’un confrère aux environs de 12h : “Que de souffrance avec ces Etalons ! Nous avons souffert de leur piètre prestation et il faut encore souffrir de leur arrivée”. Il ne semblait pas si bien dire, car il a fallu presque 90 minutes de patience, le temps d’un match, pour voir enfin le Boeing d’Air Burkina se poser sur le tarmac de l’aéroport international de Ouagadougou. Il est 12h56 mn.

13h12. Le ministre Yacouba Ouédraogo sort du salon ministériel et s’engouffre dans son véhicule tout en prenant le soin de dire aux journalistes de s’approcher de l’enceinte.

Pour accéder aux joueurs, il a fallu d’âpres négociations avec la sécurité. “Pas de conférence de presse mais une déclaration du capitaine Kéré”. C’est en ces termes que Habi Ouattara, la chargée de communication de la Fédération, a mis fin aux négociations. C’est le capitaine Mahamoudou Kéré qui a pris la parole, comme annoncé, au nom de ses coéquipiers. “C’était une CAN difficile, a-t-il dit d’entrée de jeu avant de poursuivre ; nous avons voulu faire mieux que nos aînés, malheureusement, cela n’a pas été le cas. Le peuple est déçu, nous encore plus, parce que c’est notre métier et que nous vivons de cela. Si nous nous excusons, c’est comme si nous avions fait exprès. C’est le destin. Pour ma part, j’arrête avec l’équipe nationale mais je continue avec mon club... Dans deux mois, c’est le début des éliminatoires et je demande aux supporters de rester toujours mobilisés...”.

Pour sa part, le président de la FBF, Zambendé Théodore Sawadogo, dit que les joueurs se sont défoncés, mais que les dieux du football n’étaient pas avec eux et qu’ils ont tenu à s’excuser.
Concernant son avenir à la tête de la Fédé et celui de l’entraîneur, Zambendé compte d’abord faire un bilan à l’issue duquel des décisions seront prises.

Les déclarations finies, on s’attendait à ce que les Etalons rejoignent le car mis à leur disposition. Mais ils sont tous partis chacun de son côté avec des amis ou parents venus les accueillir.

Le coach Paulo Duarte est, lui, monté dans un taxi pour disparaître dans la circulation. Partis donc en rangs serrés pour défendre les couleurs nationales, les Etalons sont rentrés au bercail, la tête basse.

Adama Ouédraogo Damiss & Moumouni Simporé

L’Observateur Paalga

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