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Séquelles de l’excision : Des gynécologues formés en techniques de réparation

Publié le lundi 24 novembre 2003 à 09h52min

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Débuté le 10 novembre 2003, la session de formation en techniques de réparation des suites et complications des mutilations génitales féminines a pris fin, vendredi 21 novembre dernier, à la clinique El Fateh Suka. Elle a concerné 25 médecins gynécologues-obstétriciens venus de plusieurs districts sanitaires du Burkina.

Cette formation a été organisée par le Comité national de lutte contre l’excision, avec l’appui technique et financier de l’UNICEF. Pendant 11 jours, 25 médecins gynécologues-obstétriciens venus de Ouagadougou, Bobo-Dioulasso, Ouahigouya et Fada N’Gourma ont acquis de nouvelles connaissances pour réparer et restaurer les organes génitaux des femmes et filles victimes de l’excision. Ceci afin de permettre à ces victimes de ce fléau d’avoir des accouchements sans complications et de vivre des relations sexuelles épanouies.

Un stage pratique a permis aux participants de prendre en charge 10 cas de complication. Des exposés leur ont permis d’avoir une meilleure connaissance du Comité national de lutte contre la pratique de l’excision.

Désormais, la convalescence des lèvres, le rétrécissement vulvaire, les cicatrices chéloïdes et autres complications multiples et multiformes des séquelles de la pratique de l’excision n’auront plus de secret pour ces médecins. Ces complications bénéficieront d’une prise en charge adéquat.

Pour Mme le ministre de l’Action sociale, Mariam Lamizana qui présidait la cérémonie de clôture, cette formation qui est la deuxième du genre organisée par le Comité national de lutte contre l’excision (CNLPE) s’inscrit dans la "nécessité de la mise en place d’un système efficace de prise en charge des victimes de l’excision". La représentante de l’UNICEF, le Dr Marie-Berthe Ouédraogo, a exhorté les participants à développer des initiatives pour atteindre les objectifs de l’après-session de formation. Pour elle, les activités du Plan intégré de communication auront des alliés de très haut niveau. "Ils sauront convaincre à travers témoignages, interventions pertinentes, prise de décision, le changement de comportement des populations (parents, exciseuses) d’abandonner la pratique de l’excision", a-t-elle dit.

Les gynécologiques formés ont recommandé entre autres, la mise à leur disposition de kits de médicaments et consommables médicaux, l’organisation de missions médicales dans les provinces pour la réparation des séquelles de l’excision.

Bachirou NANA
(Stagiaire)
Sidwaya

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