CAN 2012 : Le plus dur commence pour les Etalons
On pourrait dire que ça y est pour les Etalons qui ont depuis le samedi 3 septembre 2011 leur ticket pour la CAN Gabon-Guinée Equatoriale 2012 sans jouer lors de la 5e et avant dernière journée des éliminatoires le week-end dernier. En effet, le Burkina était exempté de cette journée parce que le groupe F est composé de trois pays depuis le forfait de la Mauritanie avant la première journée. Il n’y avait donc que le match Namibie-Gambie qui s’est achevé par 1 but à 0 en faveur de la première équipe citée. Un score qui fait l’affaire des Etalons qui joueront en octobre prochain à Banjul contre la Gambie pour la forme sans toutefois, espérons-le, lever le pied puisqu’il s’agira pour eux de confirmer leur suprématie dans le groupe et terminer ces phases éliminatoires dans la plus grande ferveur.
Avec cette qualification, les Etalons seront à leur deuxième participation consécutive à la CAN après celle de 2010. Ce qui fera un total de huit participations au rendez-vous de l’élite du football africain. Mais au-delà de ce succès et de cette comptabilité qui n’ont comme meilleur résultat qu’une quatrième place à la CAN 1998 et une élimination régulière dès le premier tour, la qualification pour Gabon-Guinée Equatoriale 2012 doit interpeller plus d’un Burkinabè. Ainsi, l’euphorie passée, il faudra préparer dès maintenant cette campagne pour qu’elle ne ressemble pas aux précédentes.
Tout le monde y va avec les mêmes chances mais pour figurer parmi les meilleurs, il faut se donner les moyens de réussir à travers une organisation professionnelle en évitant les querelles d’employés-employeurs ou les clans de générations entre les joueurs. Le succès en sport ne vient pas d’ailleurs mais de soi-même. Le Burkina doit saisir au bond l’explosion en ce début de saison de certains de ses professionnels dans l’hexagone dont Sibiri Alain Traoré, Jonathan Pitroïpa, Bakary Koné pour travailler à créer un environnement favorable au succès. C’est donc là une opportunité pour la Fédération burkinabè de football (FBF), l’encadrement technique et les joueurs de montrer aux yeux des Burkinabè acquis à leur cause qu’ils sont capables de relever le défi de franchir le premier tour de la CAN, puisqu’on attribue le meilleur résultat des Etalons à cette compétition (4e place) au fait qu’elle avait été organisée au Burkina.
Une fois de plus, Mahamoudou Kéré et ses camarades ont là l’occasion de montrer aux plus septiques qu’ils sont en mesure de mieux faire et qu’ils peuvent y parvenir parce que les autres ne sont pas forcément meilleurs qu’eux. Il s’agit alors de créer un meilleur environnement et se donner les moyens de la réussite tout en évitant d’aller à l’aventure de la facilité.
Antoine BATTIONO
Le Pays