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VIe édition du Festival culturel arabo-africain de danse folklorique en Algérie : Le top de départ par une parade de haute facture

Publié le vendredi 8 juillet 2011 à 02h18min

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La ville de Tizi-Ouzou (à 100km d’Alger dans la Kabylie) est depuis mardi 6 juillet 2011 la capitale internationale de la danse folklorique avec le top de départ de la VIe édition du Festival culturel arabo-africain de danse folklorique. C’est par une parade de haute facture dans les artères de la ville jusqu’à la Maison de la culture que le lancement a été donné dans l’après-midi. L’Ensemble culturel Kiswend Sida et des membres de la section Arterial Network du Burkina y prennent part.

Le Festival culturel arabo-africain de danse folklorique a entamé sa VIe édition, dans la soirée du mardi 6 juillet pour prendre fin le 10 du mois dans la ville de Tizi-Ouzou.Voilà maintenant six ans de suite que cet évènement culturel d’envergure internationale se tient dans cette région d’Algérie et se veut un espace de promotion et de sauvegarde de la danse traditionnelle. Pour ce rendez-vous de 2011, la mobilisation a été encore grande : 17 ensembles artistiques venus d’Afrique , du Moyen-Orient, tels la Tunisie, le Maroc, la Mauritanie, la Palestine, la Jordanie, le Liban, le Tchad, le Mali, le Niger, Madagascar, la Guinée, la Côte d’Ivoire, le Cameroun, le Burkina Faso et le Sénégal ; 11 troupes d’Algérie (dont trois de la seule ville de Tizi-Ouzou) et deux (2) troupes de la diaspora algérienne (la troupe El Djazaïria d’Espagne et le Ballet berbère de Waterloo de la France).

Avec cette manifestation, la Kabylie avec sa capitale Tizi-Ouzou s’est mise à l’heure culturelle africaine avec ce cachet particulier mis en exergue par les troupes africaines La cérémonie d’ouverture a été riche en couleurs. Dès 14h (GMT+1), toutes les troupes ont été réunies du côté du stade mythique de la JSK (Jeunesse sportive de Kabylie) lequel jouxte le campus de Hasnaoua d’où elles ont entamé une parade tout simplement époustouflante. L’énorme défilé des différentes troupes participantes a été lancé dans une atmosphère de fête et de joie. Les délégations des différents pays et villes d’Algérie ont sillonné les artères de Tizi-Ouzou qui a renoué, à l’occasion, avec l’ambiance des grands jours.

Les citadins et les festivaliers, postés tout au long du circuit, ont manifesté leur adhésion à l’évènement par des applaudissements nourris, certains s’essayant même aux pas de danse warba du Burkina Faso pour ne citer que cet exemple. Le ballet des troupes a fait le bonheur des spectateurs qui ne se sont pas fait prier pour s’agglutiner sur les trottoirs pour admirer le spectacle de la parade.

La cité de Tizi-Ouzou a vibré pendant trois heures d’horloge de longs et joyeux moments sous les airs du tam-tam, du "ngoni", du "karkabu", des castagnettes et autres instruments de percussion propres aux Africains. Les danses acrobatiques de certaines troupes et le baroud assourdissant ont rajouté du goût à ce spectacle d’ouverture qui promet une semaine d’émotions musicales intenses. La parade a fini sa course à la grande salle de la Maison de la culture Mouloud-Mammeri pour la solennité de la cérémonie d’ouverture avec les autorités locales, les représentants du ministre de la Culture et autres personnalités de la région. Le commissaire du festival, Ould Ali El Hadi, s’est réjoui de la participation massive des pays invités.

Pour lui, le Festival culturel arabo-africain de danse folklorique de Tizi-Ouzou réunit en un seul endroit les « rythmes des meilleures troupes arabo-africaines et même méditerranéennes ». Et d’ajouter que le challenge du comité d’organisation est d’offrir aux festivaliers un évènement culturel de plus en plus abouti et dans la forme et dans le contenu. Tous les intervenants ont salué la tenue de cette manifestation qui fait de Tizi-Ouzou le creuset des cultures universelles et permis l’émergence d’ensembles artistiques de haut niveau dans la région.

Une ouverture sur la communication interculturelle

Pour El Hadi Ould Ali, ce festival, riche en couleurs, constitue désormais une halte inévitable pour tous les amateurs de danse : « Il a transcendé le caractère d’un simple rendez-vous folklorique pour se positionner comme un carrefour de création, de promotion et de renouvellement de la danse en l’abordant comme un patrimoine immatériel de l’humanité entière parce qu’il faut en convenir, il est un art naturellement fécond, profondément humain, transforme la différence et la variété en richesse et s’accommode des cultures et des divergences en les intégrant comme une sève et une âme indispensable à sa pérennité ».

Le premier responsable du secteur de la culture dans la wilaya de Tizi -Ouzou a conclu en disant que la ville de Tizi-Ouzou se fait un honneur d’accueillir chaque année ce festival en devenant la capitale internationale de la danse folklorique, en rappelant que du 5 au 10 juillet, la ville de Tizi-Ouzou vibrera aux rythmes des meilleures danses arabo-africaines et même méditerranéennes : « Nos invités découvriront une wilaya accueillante et des gens chaleureux et une culture racée ».
Le Festival culturel arabo-africain de danse folklorique a été institué le 13 juillet 2005 par la ministre de la Culture.

De portée humaine et universelle, le festival vise à mettre en relation les peuples africains et arabes et à leur donner un espace d’échange et de dialogue interculturel. Le festival a pour vocation d’œuvrer au renforcement du dialogue interculturel en Afrique et dans le monde arabe, de témoigner de la richesse culturelle des pays et la vulgariser au niveau régional et continental, susciter une dynamique d’échange international et faire de l’Algérie une destination culturelle de choix.
Le festival a aussi l’ambition d’amener à la compréhension des autres et à la solidarité entre les peuples africains et arabes, développer et promouvoir l’art de la danse folklorique et faire un vecteur de paix et de compréhension entre les peuples et enfin constituer un cadre de réflexion sur la préservation du patrimoine populaire immatériel en Afrique et dans le monde arabe.

Ismael BICABA
Depuis Tizi-Ouzou (Algérie)
(elbicab@gmail.com)

Sidwaya

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