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CONGRES DU PUND : "Le Lion" se positionne pour mieux rugir

Publié le lundi 27 juin 2011 à 01h52min

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Le Parti pour l’unité nationale et le développement (PUND) a tenu à Koudougou les 25 et 26 juin 2011 un congrès ordinaire sous le thème : "PUND, 20 ans après : bilan et perspectives". Il s’est agi pour Boukary Kaboré dit Le Lion du Boulkiemdé et les siens de donner une nouvelle vie au parti en relisant les textes et en élisant un nouveau bureau politique national. Les cérémonies d’ouverture et de clôture ont été présidées par Boukary Kaboré, président du parti, en présence de représentants de partis politiques invités (CDP, UNDD, FASO METBA).

Réunis en congrès à Koudougou les 25 et 26 juin 2011, les représentants du Parti pour l’unité nationale et le développement (PUND), venus des 13 régions du Burkina, entendent amener le Burkina Faso à être un pays véritablement indépendant et auto-suffisant et devenir, de ce fait, une nation modèle dans le concert des nations. Le premier jour, les militants du PUND et les invités représentant des partis politiques ont chanté le Ditanyè et observé une minute de silence en mémoire des victimes de la répression de la "rébellion" du Lion de 1987 à Koudougou. Et ce, avant le début des travaux.

Pour les militants du PUND, se retrouver à Koudougou n’est pas un fait du hasard car la ville est un bastion de la liberté. Depuis sa création en 1991 et selon ses premiers responsables, le PUND a œuvré pour l’unité de tous les partis sankaristes. Mais tous les efforts se sont butés à l’action obscure du pouvoir de Blaise Compaoré qui a réussi à saper la volonté de s’unir des sankaristes, a fait savoir Dr Charles Bado, secrétaire général du PUND. Le PUND, après les années d’observation et d’analyse de la situation nationale, décide de la relance de ses activités de redynamisation du parti, espérant porter haut le flambeau sankariste.

"Les peuples africains en général et burkinabè en particulier sont socialistes et notre combat est de résoudre la fracture sociale de notre peuple engendrée par l’injustice érigée en vertu dans notre pays", a dit Dr Charles Bado. Selon Adama Zagré, président du comité d’organisation, ce congrès est, certes, pour les militants des moments de retrouvailles, mais surtout une occasion de toilettage des textes du parti. Pour Boukary Kaboré, président du PUND, après 20 années de constat, l’heure est au bilan et le combat du PUND est de réduire la fracture sociale. "L’actualité, la situation nationale et la crise au sein de l’armée burkinabè ont confirmé ce que le PUND a vu venir depuis des années", a-t-il dit.

Durant les deux jours de travaux, les congressistes se sont penchés sur certains axes prioritaires et ont constaté avec grand amertume que la politique est dictée par l’extérieur : l’alimentation des populations est dépendante de l’extérieur, l’économie ne profite pas aux peuples, l’école est vidée de tout son contenu et n’offre aucune attraction pour les populations, etc. Les congressistes se sont également penchés sur la question de la relance des activités et la redynamisation du parti qui prendra part aux élections couplées de 2012. Les travaux ont abouti à l’élection d’un bureau politique national de 29 membres, appelé bureau de combat, et une déclaration sur la situation nationale, africaine et internationale. Au plan national, le parti a relevé que le développement d’une nation ne peut se faire sans la paix.

Et le fondement de la paix est la justice et non les diarrhées de mots que sont « patriotisme, dignité, intégrité, probité, civisme, etc ». Concernant l’armée, le parti du Lion lui a rendu honneur pour sa vaillance et pour être sortie de son mutisme et traquer les "affameurs du peuple et leurs receleurs dans toutes les régions militaires du pays et plus particulièrement à Ouaga et Bobo". Aujourd’hui, plus que jamais, estiment Boukary Kaboré et les siens, notre peuple se réconcilie avec son armée dont la mission première est de défendre le peuple contre les ennemis extérieurs et intérieurs. Le PUND s’est indigné de la position prise par le gouvernement de Blaise dans la crise libyenne avec la décision prise de prendre langue avec le CNT (Conseil national de transition).

Pour le parti, les dirigeants du Faso ont choisi de s’allier avec l’impérialisme pour détruire un peuple frère qui a su apporter toujours son appui au peuple burkinabè. Sur le plan africain, le PUND compatit à la douleur du peuple frère ivoirien que l’impérialisme a jeté dans la guerre civile. Au plan international, le parti du Lion du Boulkiemdé s’indigne de l’injure proférée par la Secrétaire d’Etat américaine, Hilary Cliton, à tout le continent africain en exigeant des Etats africains de ne plus reconnaître les ambassadeurs libyens accrédités dans leur pays. Cette injure, qui est restée sans réplique de taille de la part des pays africains, démontre bien, selon le PUND, que l’ère coloniale est loin d’être finie, que nos chefs d’Etat demeurent les valets locaux de l’impérialisme capitaliste qui exploite et affame nos peuples.

Placide ZOUNGRANA

Le Pays

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