Sidiki Diarra : « Les Etalons cadets peuvent toujours se qualifier pour la suite du mondial »
Les Etalons cadets, qui participent à la Coupe du monde de leur catégorie au Mexique, disputent ce dimanche 26 juin 2011, leur dernier match de poule face à l’Equateur. Après avoir perdu leurs deux premières sorties contre le Panama et l’Allemagne, ils tenteront de décrocher une victoire qui pourrait les qualifier pour la suite de la compétition. Et pour Sidiki Diarra, entraîneur de l’AS Sonabel, un club Ouagalais, les jeunes Etalons disposent de ressources nécessaires pour s’octroyer cette victoire. Il reconnait cependant, dans l’interview qu’il a accordée à Fasozine.com, que les représentants burkinabè à cette compétition ont quelque défaillance dans leur jeu qu’il faudra corriger.
Fasozine.com : les Etalons cadets ont perdu leurs premiers matchs face au Panama et à l’Allemagne. Quelle lecture faites-vous de leur jeu ?
Sidiki Diarra : la première réaction qui se dégage est la surprise désagréable d’avoir perdu notre match face au Panama qui n’est pas une grande nation de football. Par contre, notre défaite face à l’Allemagne, vice championne d’Europe, était plus ou moins prévisible. Mais au-delà des résultats mathématiques, il faut surtout analyser le comportement des jeunes. Et à mon avis, en ce qui concerne les jeunes, il faut beaucoup plus mettre l’accent sur la manière que sur le résultat. Il faut les juger en fonction de leur comportement sur le terrain. Selon moi, ce qu’ils font aujourd’hui augure des lendemains meilleurs pour notre football.
En attendant de parler de lendemains, les supporters ont espéré des résultats qui n’ont pas été réalisés. Quelles sont les principaux défauts des Etalons cadets ?
Quand on perd un match de football, cela signifie qu’il y a eu quelque chose qui a manqué. Selon ma modeste observation, j’ai remarqué que notre jeu est essentiellement fait d’attaques et de latéralités. Ce qui a fait que les petits ne parvenaient pas à donner de la profondeur à leur jeu. Ils lançaient les ballons devant pour des attaquants qui ne sont pas grands. A mon avis, il faut faire mieux.
Pensez-vous qu’un déficit de préparation pourrait expliquer ces imperfections ?
Je n’ai pas particulièrement suivi leur préparation. Donc il m’est difficile de les juger. Mais il faudra travailler pour qu’à l’avenir, les jeunes produisent du jeu.
Certains observateurs pensent qu’il manque à ces joueurs un volume de jeu. Etes-vous de cet avis ?
Il est souhaitable que les cadets puissent produire du jeu. Parce qu’en jouant bien au football, on a beaucoup plus de chances de gagner le plus longtemps possible.
Pensez-vous que notre titre de champion d’Afrique des cadets a contribué à la débâcle des Etalons qui se croyaient invincibles ?
C’est évident. Gagner la CAN est du mérite de ces jeunes joueurs qui n’ont pas de compétitions. Mais miraculeusement, ils ont remporté la CAN de leur catégorie. A mon avis cela n’est pas suffisant pour tutoyer d’autres équipes à un niveau beaucoup plus élevé. Pour cela, je le répète, si le Burkina veut avoir un football futuriste, il lui faudra créer des compétitions pour les jeunes. Parce que rien ne remplace les compétitions en sport.
Les Etalons Cadets disputeront leur dernier match de poule ce soir contre l’Equateur. Que faudra-t-il, à votre avis, redresser pour espérer remporter ce match ?
Je ne connais pas très bien l’équipe des Etalons encore moins celle de l’Equateur. Il m’est donc très difficile de me prononcer sur les options techniques à opérer pour le match de ce soir. La rencontre oppose les deux faibles du groupe. Ce qui signifie qu’à priori les deux équipes partent à chances égales mais avec un léger avantage pour le Burkina Faso qui a un meilleur goal différentiel. Il tentera forcément de décrocher la troisième place qualificative.
Pensez-vous que les Etalons disposent des ressources nécessaires pour décrocher la troisième place qualificative ?
Nous sommes en football et tout peut arriver. Mais les Etalons, en se débrouillant pour gagner, pourraient décrocher la troisième place qualificative.
Jacques Théodore Balima
Fasozine