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Coupe du monde des cadets : Un "plan B" de luxe de l’entraîneur des Etalons

Publié le mercredi 15 juin 2011 à 02h30min

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Le premier ennemi redouté par un entraîneur dans une phase de préparation, reste incontestablement les blessures. Elles peuvent fausser les plans, affaiblir une équipe. Le staff technique se doit d’avoir un "plan B". Celui de Rui Viera semble devenir le plan. A quelque chose près, le malheur est bon.

Le sort ne s’est pas acharné sur le groupe Etalons en attente, depuis le 10 juin à Querétaro l’heure du mondial des U-17. Mais ce n’est pas l’hécatombe non plus. En fait deux blessures ont suffi à provoquer un traumatisme du staff technique. Elles ont touché des cadres de l’équipe. Le cas le plus patent est celui de Assim Traoré, « une perle » au milieu de terrain pour reprendre le mot du staff technique. ‘’C’est un garçon qui incarne l’avenir du foot burkinabè’’ osera même le coach adjoint, Séraphin Dargani. La mort dans l’âme, le groupe s’en est séparé, la faute à une blessure à répétition. « On a tout fait pour le récupérer. Les dieux du foot en ont décidé autrement. Le joueur lui-même a avoué ne pas disposer de ses moyens pour être du rendez-vous » a laissé entendre Dargani. Il fait partie des 5 recalés.

Et puis, le sort a frappé là où ça fait le plus mal. Messi ou simplement Patrick Zoungrana, le dépositaire du jeu des champions d’Afrique traîne une cheville depuis le dernier match préparatif contre le FC Porto au Portugal. Selon le Kiné du groupe qui l’a pris en main, le garçon « bourré de volonté et qui n’échine pas devant l’effort travaille pour revenir ». Mais personne ne sait s’il sera au top pour le premier match. A la séance d’entraînement de dimanche, il a commencé à trottiner seul. Du coup, le coach Rui Viera se doit de trouver une solution de rechange. "Le plan B" est sorti de nulle par ailleurs. C’est un joueur, le plus petit du groupe qui incarne.

Razak Sanou, c’est de lui dont il est question n’était pas venu en sélection pour jouer à ce poste. Pensionnaire du centre de formation Kadaschool international, il évolue sous le registre de latéral gauche. « vu sa petite taille, il ne pouvait pas gagner les duels fréquents pour un latéral. Il avait du souci à faire faire sur les ballons dans le dos de la défense. A ce poste, au sein de la sélection, il ya avait meilleur » révèle Dargani. L’encadrement a donc pris la décision de le replacer au milieu. Mais ni le staff lui-même, ni les autres joueurs ne vendaient chèrement sa peau à ce poste. « Le jour où nous avions annoncé que Razak allait évoluer comme milieu de terrain, la nouvelle a été accueillie par de la rigolade au sein du groupe » s’en souvient le coach adjoint. Mais le garçon va surprendre plus un.

« Nous sommes les premiers à être surpris par sa qualité de jeu. On dirait qu’on a fait le poste pour lui » reconnaît Dargani. Gaucher nominal, il a une qualité de passe hors norme. Il dispose d’un coup de pied dévastateur. C’est lieu qui tire les coups francs de l’équipe et il le fait très bien. Il est jusque-là le meilleur sur tous les matchs amicaux que le groupe a joués. Au Portugal, les recruteurs n’avaient d’yeux que pour lui. Il a même déjà des contacts. A peine arrivé au Mexique qu’il épate aussi. L’absence de Messi ne fait plus trembler de peur outre mesure le staff. Messi dispose d’un potentiel de conservation de balles énorme et son sens du pressing en cas de perte de la balle est appréciable. Son retour pourrait mettre le staff dans l’embarras. Dans tous les cas, ces deux fins techniciens vont se relayer sur le terrain au grand bonheur, nous le souhaitons, du foot Burkinabé.

Jérémie NION

Envoyé spécial au Mexique


Missive de Mexique : Bonjour de Querétaro

Qu’est-ce que l’amour ne va pas nous faire faire ! Toutes les folies y passent. Au cœur de Querétaro se dresse une preuve matérielle, témoin d’un homme qui a franchi le Rubicon pour l’élu de son cœur. « Arcos » est un mur monumental bâti sous forme d’arcs répétés. Quand je me suis retrouvé en face du mur, avec ses 74 arcs hauts chacun de 23m sur une longueur de 1300 m, j’ai compris la teneur de l’amour. Et dire que je croyais avoir connu l’amour ! L’histoire de ce conte de fée qui remonte entre 1726 et 1738 démontre que si tous ont déjà l’ange ou le démon « Aimer », il doit avoir plusieurs faces ou degrés. A l’époque, Juan Antonio Urrutia de Arana, un noble tomba fou amoureux d’une fille habitante de l’ancêtre de la ville actuelle de Querétaro. Or, il y avait point d’eau à boire dans la ville. D’ailleurs la tradition de pénurie d’eau est restée.

L’eau coûte chère à Querétaro. La facture d’eau est plus élevée dans les ménages que celle d’électricité. L’inverse de chez nous. Pour le monarque-prétendant, en son temps même s’il n’y avait qu’une seule goûte pour toute la localité, il fallait qu’elle tombe sur la langue de sa belle qui, seule méritait de vivre ! Et il va traduire sa pensée en acte. Il fait construire le mur qui n’est, à la vérité qu’une conduite d’eau. Le système de canalisation placé sur le mur n’est pas fortuit. Le noble a fait imaginer un système qui ne permet pas qu’un quelconque individu puisse prélever le précieux liquide depuis sa source jusqu’à devant la porte de sa bien-aimée. Car l’eau était drainée tout droit dans l’habitation de la fille courtisée. Et ce n’est que quand elle serait servie à satiété qu’elle pouvait autoriser les autres citoyens à en prendre. Mais vous savez quoi ? Le prince charmant échoué ! Il ne l’a pas eue ! L’élue était « une religieuse » qui avait décidé de se consacrer à Dieu.

Quand je disais dans les premières lignes de ma missive que je comprenais maintenant l’amour, vous me suivez maintenant ? L’amour, grand et pur, c’est quand on ne comprend plus rien. Je me suis, c’est quand l’un est fou de l’autre et cet autre s’en fout de l’un ! C’est quand on ne recule devant rien ! C’est sûr l’amour existe à Ouagadougou et partout au Burkina. Mais souvent autrement. Un « coca-cola », une bouteille de Fanta et l’investissement doit être amorti. Je philosophais ainsi dans le taxi qui me ramène à l’hôtel quand au feu tricolore, je suis nez-à-nez avec un acrobate particulier. Pour lui, ses numéros doivent être vus par les autonomistes. Donc, ses spectacles doivent se faire dans la rue, plein chaussé. Mais soyez rassurés, il est artiste mais il n’est pas fou. Il choisit un feu et attend qu’il passe au rouge.

Alors il dresse rapidement son podium sur la route face-à-face avec les automobilistes qui doivent patience et sert son spectacle. Je ne sais pas si le maire Simon et « ses flics » vont laisser un tel bouffon faire ses numéros au feu de la Place de la Nation mais une chose est sûr, ça fait sourire. Bon, je vous laisse. Une nouvelle aventure m’appelle. Vous en saurez tout, les jours prochains. Tiao ! Tiao !

Jéremie NION du Mexique

Sidwaya

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