Fédérations des sports burkinabè : Un audit pour assainir le milieu
Le ministre des sports et des loisirs vient de commander un audit des différentes fédérations sportives du Burkina Faso. Celles ci devront désormais se soumettre à cette exigence en ouvrant leurs cahiers de compte au cabinet d’études financières et de comptable Komboïgo et associés (CAFEC-K).
Le ministre Jean Pierre Palm, voudrait une professionnalisation des structures sportives. Pour ce faire il a commandé un audit auprès du cabinet (CAFEC K). La nouvelle a été donnée par le ministre himself, le vendredi 30 juillet 2010 dans la salle de conférences du Comptoir burkinabè des chargeurs (CBC). Cet audit vise à mieux assainir les comptes des fédérations sportives. A cet effet, CAFEC K devra à l’issue de l’audit, ressortir l’ensemble des insuffisances de toutes les fédérations sportives du Burkina Faso, les capitalisées et d’en proposer des solutions pour une gestion optimale. Le ministre Palm a donc invité les fédérations à une collaboration franche et saine avec la structure chargée de l’audit. Cette opération de contrôle à t il ajouté « se situe dans le cadre de la recherche de financement pour le sport de haut niveau ».
Selon les explications de monsieur Eddie Komboïbo, premier responsable de CAFEC K, l’opération de contrôle se déroulera en trois grandes étapes. Premièrement, le cabinet procédera à une prise de connaissance générale avec les fédérations. Ceci lui permettra de faire un état des lieux. Deuxièmement, le cabinet effectuera une évaluation interne. C’est-à-dire qu’il fera ressortir l’ensemble des mesures pour une bonne gouvernance. Troisièmement enfin, CAFEC K s’intéressera au patrimoine de ses structures, entendons par là : les ressources, les entrées, les emplois, etc. tout ceci devra se faire dans un délai de trois mois.
Pour que le sport national soit soutenu par le secteur privé, il faut nécessairement que les fédérations tiennent une comptabilité dans les règles de l’art. Or, plusieurs fédérations au Burkina Faso sont le gagne pain d’une poignée de personnes. Parfois le président, le secrétaire général et le trésorier. Se sont des structures qui sont généralement à la merci de certains individus qui confondent leur poche à la caisse de la fédération. Certaines structures on carrément été « patrimonialisées ». C’est l’affaire du président et de sa famille. Il est vrai que l’audit commandé par le ministre Palm n’est pas une panacée, mais il viendra assainir ce milieu et le rendre plus professionnel. Parce que une fédération sportive n’est le chant d’arachides de quelqu’un, mais une structure de bénévoles partageant la même passion autour d’un idéal.
Le ministre a d’ailleurs profité de l’occasion pour annoncer les nouvelles mesures prises dans son département. « A partir de l’année prochaine. Si je suis encore ministre de sports et des loisirs, il n’y aura aucun agent de mon département dans une fédération. Celui qui voudrait désormais appartenir à une fédération devra démissionner ». Parole d’un gendarme.
Nébilibié A. Bayili
Lefaso.net