La pétanque n’est pas un sport de retraités
Pour nombre de personnes, la pétanque est un simple jeu, pratiqué pendant les vacances ou les moments de farniente et prisé par les retraités. Le club de pétanque « Wend Panga » du théâtre populaire de Ouagadougou ne partage point cette vision. « C’est un vrai sport, qui demande beaucoup d’entraînement pour parvenir au haut niveau », a soutenu le président dudit club, Augustin Kabré. La pétanque, c’est aussi un sport populaire, convivial, pouvant être pratiqué par tous et à tout âge.
C’est dire combien la pétanque est bien ancrée dans les habitudes sportives des Burkinabè. Des jeunes, des adultes et même des personnes d’un certain âge se défient dans les rues de Ouagadougou, presque à toute heure de la journée, autour du cochonnet. C’est notamment entre 12 et 15, c’est-à-dire à la pause de 12h30 à 15h que des travailleurs se livrent à ce sport, devant les bâtiments ministériels et autres services de l’administration. Les parties enlevées se poursuivent souvent tard dans la soirée, à la lueur des lampadaires.
On entend alors les boules se cogner, sous les cris d’encouragement et parfois de jurons, le tout dans une ambiance bon enfant. C’est avec ce plaisir toujours renouvelé et intense que les mécaniciens et autres commerçants du Théâtre populaire de Ouagadougou, prennent part aux compétitions fréquemment organisées par leur club. Ce sport, vu sa popularité de plus en plus grandissante, gagnerait à être redynamisé par un financement des clubs, un suivi de leurs activités, en somme, une bonne organisation de l’activité. Toute chose qui pourrait propulser la pétanque burkinabè, comme discipline sportive, sur l’échiquier international.x.
Bruno Zouré (stagiaire)
Fasozine