CHAMPIONNAT NATIONAL DE FOOTBALL : L’éclipse
La jeunesse burkinabè et plus généralement tous les accros du football se retrouvent subitement orphelins. Orphelins du ballon rond, orphelin du championnat national qui était une tradition au Faso. Voilà ce que 2010 nous apporte déjà. Un sevrage sans précédent dans l’histoire de notre football. Le championnat national de football qui permettait à notre jeunesse de s’amuser intensément et utilement, connaît l’éclipse. L’heure semble grave.
Mais que s’est-il passé au juste ? Mystère et boule de gomme. Est-ce cela aussi le Burkina Faso ? Les Burkinabè ont le droit de savoir. Dites-leur exactement ce qui arrive à notre sport roi, à notre championnat national. L’absence d’information engendre, comme on le sait, les ragots et les rumeurs les plus fous, les plus malveillants. Dans l’intérêt donc de la Fédération et de notre football, il y a lieu de communiquer sur la réalité du mal qui a terrassé notre championnat. La Fédé, le gouvernement, le Burkina Faso, le peuple, tout le monde veut la vérité sur les tenants et aboutissants de cette histoire. L’affaire étant portée sur la place publique internationale, tout silence sur cette question ruinerait durablement notre image, l’image du Burkinabè qui, soit dit en passant, est reconnu comme bon gestionnaire.
La FIFA aussi attend certainement la vérité. Et il est presque sûr qu’on ne la lui cachera pas. En tout cas, si cette structure internationale a droit à la vérité, le peuple burkinabè lui aussi y a droit. La FIFA, mécène et censeur du football international devant l’éternel, pourrait se fâcher si on essaie de la mener en bateau. N’est-ce pas elle qui a financé le siège de la Fédé ? Et l’ire de la FIFA pourrait nous être fatale. Mais au fait, quel est le problème ? Pourquoi n’y a-t-il plus d’argent ? Mauvaise gestion, détournements, perte ? Autant de questions qui cadrent mal avec notre réputation de Pays des hommes intègres. Ou faut-il convenir qu’il s’agit de nos jours d’une réputation imméritée, vidée de tout son contenu ?
Nous ne voulons pas faire de procès en sorcellerie, mais tout de même, un audit n’avait-il pas été fait en son temps avant l’installation de l’actuelle Fédé ? On n’a jamais eu droit aux conclusions de cet audit. Les conclusions étaient-elles belles ou laides ? Question à mille tiroirs. Ce qui est sûr, tout ce qui gît dans l’obscurité aspire à la lumière, vient un jour à la clarté. S’il vous plaît messieurs, dites nous la vérité. Maintenant.
Sidzabda
Le Pays