LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Avec de la persévérance et de l’endurance, nous pouvons obtenir tout ce que nous voulons.” Mike Tyson

HOPITAL PEDIATRIQUE CHARLES DEGAULLE : Un sit-in contre le manque de médicaments et de consommables

Publié le jeudi 23 juillet 2009 à 01h40min

PARTAGER :                          

Dans la matinée du mercredi 22 juillet 2009, les travailleurs du centre hospitalier pédiatrique Charles De Gaulle ont fait un sit-in. Ils voulaient par cette manifestation exiger de la direction de meilleures conditions de travail.

Les conditions de travail des agents du plus grand hôpital pédiatrique du Burkina ne sont pas bonnes, à en croire ses agents qui y ont observé un sit-in, le mercredi 22 juillet 2009, pour exiger de la direction de l’hôpital des réponses claires sur les différents points de leur plate-forme revendicative adressée au DG de l’hôpital, Pierre Damien Oubda, le 1er avril 2009. Cette plate-forme résumait les préoccupations des travailleurs du centre hospitalier pédiatrique relatives à leurs conditions de travail qui étaient, entre autres, le manque de consommables et de médicaments. Ce qui a exaspéré les agents, c’est, disent-ils, le silence de la direction, après la rencontre tenue fin-avril entre cette dernière, la présidente du conseil d’administration et les agents, où des échanges sur le contenu de la plate-forme ont permis de prendre des engagements relatifs à la résolution des problèmes posés.

Rendez-vous avait été pris dans un mois à l’issue de cette rencontre, selon Emmanuel Zongo, SG de la sous-section SYNTSHA (Syndicat des travailleurs de la santé humaine et animale), pour évaluer les engagements qui ne seront pas respectés par le directeur. Pour Emmanuel Zongo, la goutte d’eau, qui a fait déborder le vase et engendrer ce sit-in, est le fait que le personnel soignant fait face actuellement à une rupture de consommables et de médicaments. Ce qui, par ricochet, aurait provoqué le blocage de certaines unités, portant ainsi préjudice à la qualité du travail. "C’est inadmissible que cet hôpital manque même de gants, d’alcool...", s’est indigné Emmanuel Zongo. A cette situation de rupture de consommables et de médicaments vient s’ajouter le problème du restaurant de l’hôpital qui n’arrive plus à assurer la restauration du personnel et des enfants malades parce que la direction n’honore plus les factures de la gérante. Les travailleurs reprochent également au DG le manque d’informations relatives à l’arrêt de la cuisine de l’hôpital.

Pourquoi cet hôpital de référence, qui fait la fierté des Burkinabè, se trouve-t-il dans cette situation pas du tout enviable ? Selon Pierre Damien Oubda, directeur général du centre hospitalier pédiatrique, les procédures d’approvisionnement concernant les consommables et les médicaments sont devenues difficiles. La CAMEG (Centrale d’achat des médicaments essentiels génériques), principal fournisseur de la pédiatrie en médicaments et en produits consommables, exige de la direction le paiement au préalable des factures en souffrance qui s’élèvent à plus de cinquante millions de francs CFA.

La première tranche de la subvention de l’Etat reçue à la mi-mai a été utilisée, d’après le DG, pour payer les salaires des agents. C’est donc sur la 2e tranche que la direction compte pour éponger ses dettes auprès de la CAMEG qui exige d’ailleurs de la direction le paiement intégral de la facture avant que de nouvelles procédures d’approvisionnement ne soient engagées. Toute chose qui ne sera pas facile car à en croire le DG, tout cela est lié à l’insuffisance des crédits. Pour ce qui est du problème de la cuisine de l’hôpital, il est lié, selon le DG, à la procédure du gré à gré. La gérante actuelle n’a plus de contrat. En vue de débloquer cette situation, le DG a affirmé avoir adressé des correspondances à la Direction générale des marchés publics (DGMP) afin qu’elle lui donne l’accord pour le gré à gré. Mais aux différentes correspondances, il n’y a pas eu de suite. Toutefois, le DG compte faire appel à un restaurateur privé pour parer à l’immédiateté. Pour les médicaments et les consommables, la direction de l’hôpital est en négociation avec un grossiste, en attendant que la CAMEG lève son blocus.

Par Welman GUINGANI (Collaborateur)

Le Pays

PARTAGER :                              

Vos commentaires

  • Le 23 juillet 2009 à 16:56, par oubda En réponse à : HOPITAL PEDIATRIQUE CHARLES DEGAULLE : Un sit-in contre le manque de médicaments et de consommables

    Je pense que le DG n’a été communicateur. Alors que dans toute structure il faut avoir le sens de communiquer avec ses collaborateurs.
    Bon courrage !

  • Le 24 juillet 2009 à 00:55, par Le premier En réponse à : HOPITAL PEDIATRIQUE CHARLES DEGAULLE : Un sit-in contre le manque de médicaments et de consommables

    ecoutez, on en a marre de ces histoires bidon dans notre Pays. on est plus au 15ème siècle voyons. Comment un hopital va fonctionner avec un seul fournisseur. c’est pas possible.je me demande si y a un chargé des études et des prévisions dans cet hopital. En principe, le stock ne devrait pas s’epuiser avant qon dispose encore d produit. soyons serieu. Quant au journaliste qui a redigé l’article, je voudrais lui demander de rectifier un peu son langage, car il n’est ps bon de considerer la pédiatrie comme étant supérieur aux autres hopitaux. Quant il dit que pour un hopital tel que la pédiatrie.Non !!! il faut dire pour tout hopital,on ne peut considerer que cette situation arrive.
    Entouka merci de nous mettre toujours au parfum de l’actualité du Pays des hommes intègres

  • Le 25 juillet 2009 à 09:51, par La Profondeur En réponse à : HOPITAL PEDIATRIQUE CHARLES DEGAULLE : Un sit-in contre le manque de médicaments et de consommables

    Merci le Premier. Je suis de ton avis. Parlant des subventions du l’État qui arrivent à compte goutte, cela n’est pas normal. Nous sommes dans le 3ème trimestre et pas de subvention du 2ème. L’argent étant le nerf de la guerre, l’État n’ayant pas honorer ces subventions, le DG n’y peut rien. Je comprends son mutisme car en tant que représentant de l’État, il ne peut pas rassembler ses agents pour dire " les gars, je vous aime bien mais l’État ne tient plus à ces engagements. Les fournisseurs ne peuvent être payés". Maintenant que les dés sont jetés, il a pu parlé. Qu’elles sont ces subventions qui n’arrivent pas. Changer de fournisseurs pour ça seulement, c’est déplacer le problème car les nouveaux ne viendront pas faire le job gratuitement.
    A bon entendeur, salut !

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique