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LEVEE DU MOT D’ORDRE DE GREVE DU SYNADEC : "A salaires coupés, cours effectués"

Publié le mercredi 15 juillet 2009 à 02h01min

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Le lundi 13 juillet 2009, le Syndicat national des enseignants-chercheurs (SYNADEC) a levé son mot d’ordre de grève qui a été décrété depuis le 8 avril 2009. Les cours ont effectivement repris dans pratiquement toutes les Unités de formation et de recherches ( UFR) de l’Université de Ouagadougou. Toutefois, les principaux responsables du SYNADEC estiment que des problèmes subsistent.

Un tour du côté de quelques UFR hier nous a permis de constater une reprise effective des cours car certains professeurs grévistes ont repris le chemin des amphis. A l’amphi lybien par exemple, nous avons surpris un professeur qui est même venu avant l’heure de son cours. Toute chose qui réjouit les étudiants qui ont avoué avoir été inquiets par cette crise qui semblait ne pas vouloir prendre fin. Mais si cette inquiétude est levée, il en subsiste une autre et qui a trait au sort de l’année universitaire.

Pour les principaux responsables du SYNADEC, en l’occurrence les professeurs Magloire Somé et Jean-Claude Naba, qui ont jugé cette reprise timide, le mot d’ordre de grève est certes levé, mais il subsiste toujours des problèmes. Au nombre de ceux-ci, ils ont mentionné les coupures de salaires et le rattrapage de l’année universitaire. Concernant les salaires, Magloire Somé a affirmé qu’il y avait des enseignants qui ont perçu 10 francs CFA à la fin du mois de juin, tandis que d’autres se sont retrouvés avec des sommes dues à l’État. Ce qui, à son avis, influerait sur la suite de l’année universitaire, car, a-t-il lancé : "A salaires coupés, cours effectués ! " En d’autres termes, si à la reprise "les autorités n’ont pas eu l’intelligence de rembourser les salaires coupés", il n’y aurait pas de rattrapage des cours.

Quant aux motivations de la levée du mot d’ordre de grève, Magloire Somé et Jean-Claude Naba ont expliqué qu’elles n’étaient pas dues à une quelconque fissure dans les rangs du syndicat, encore moins à un aveu d’échec. Ils ont plutôt mis en cause la durée considérable de la grève et l’attitude du gouvernement, qui aurait clos les négociations depuis le 9 juin en transformant les propositions censées être non définitives en engagements qui seraient immédiatement mis en oeuvre. Ils ont donc jugé inutile de continuer la grève.

Interrogés sur la conduite que le syndicat compte adopter pour la suite, le secrétaire général et le secrétaire à l’information et à la formation du SYNADEC ont assuré qu’ils allaient reprendre les enseignements tout en conservant leurs prérogatives, notamment leurs vacances de fin juillet jusqu’au premier octobre. Et la tournure que pourraient prendre leurs prochaines actions de lutte dépendrait de l’exécution des engagements pris par le gouvernement. Le syndicat serait d’ailleurs représenté à la Commission tripartite sur la revalorisation du statut de l’enseignant-chercheur, selon nos interlocuteurs.

Par Honoré OUEDRAOGO et Abdou ZOURE

Le Pays

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Vos commentaires

  • Le 15 juillet 2009 à 10:41, par Nomade En réponse à : LEVEE DU MOT D’ORDRE DE GREVE DU SYNADEC : "A salaires coupés, cours effectués"

    Je suis très heureux pour la reprise des cours mais mon problème est que je ne comprends pas du tout l’attitude des dirigeants du SYNADEC.Les étudiants n’y sont pour rien dans cette grève et ont même marqué leur soutien aux enseignants qui aimaient à répéter que les enfants des dirigeants du pays sont à l’étranger et qu’ils veulent sacrifier ceux des pauvres qui sont à Ouaga. Mais maintenant qu’ils considèrent que à salaire coupé, cours effectués, qui seront les victimes de cet état de fait : les fameux enfants de pauvres. Ces enfants -ce se mettront aussi en mouvement pour réclamer la dispensation de tous les cours et nous voila reparti dans un cercle vicieux qui fera que l’année sera incertaine.

  • Le 15 juillet 2009 à 11:13 En réponse à : LEVEE DU MOT D’ORDRE DE GREVE DU SYNADEC : "A salaires coupés, cours effectués"

    pas de travail , pas de salaire , magloire !

    c’est comme ça !

    Vous vous croyez où là !

  • Le 15 juillet 2009 à 12:57, par Machiavel En réponse à : LEVEE DU MOT D’ORDRE DE GREVE DU SYNADEC : "A salaires coupés, cours effectués"

    Je crois qu’il faut savoir apaiser les esprits. Si les enseignants se sont engagés à dispenser les cours pour fin de rattrapage, il faut payer les salaires. C’est une question d’équité et Max ne dira pas le contraire. « A salaire égal, travail égal ». A tirer dans tous les sens, on finira par casser et je ne crois pas que nous avons besoin de cela au Burkina Faso. Les pauvres ne peuvent pas tenir une guerre longue et la paix très est fragile chez eux. Donc, en avant pour cette sortie de crise amorcée dans le bon sens.

  • Le 15 juillet 2009 à 13:15 En réponse à : LEVEE DU MOT D’ORDRE DE GREVE DU SYNADEC : "A salaires coupés, cours effectués"

    Je ne comprends pas certains internautes. je pense qu’avant de répondre à un article, il faudrait avoir toutes les informations nécessaires pour ne pas se ridiculiser. Maintes fois il a été expliqué sur les forums la particularité du corps des EC et pourquoi il était incongru de couper leur salaire. Ces enseignants avaient juste suspendu leur activités pédagogiques mais pas les activités de recherche et administrative continuaient. Chaque enseignant à un volume horaire annuel qu’il doit effectuer. Hors si les choses avaient été faites comme il se devaient, les salaires ne devaient pas être coupé avec une telle barbarie. Bcp avaient fini les cours et on leur coupe leur salaire. Certains n’avaient même pas commencer les cours et on leur coupe leur salaire. Si on me coupe mon salaire alors que je n’avais pas fini ou commencé mon cours comment voulez-vous que je le termine.
    je pense que c’est une situation délicate à laquelle, le gouvernement s’est engagé et il ne serait pas évident de s’en sortir.
    Je suis expert en économie et je donne des cours à l’Université en tant que vacataire. J’espère qu’à travers mon message certains on compris la délicatesse de cette fonction et pourquoi il faut bcp réfléchir avant de prendre des sanctions qui risqueraient d’aggraver la situation.

  • Le 15 juillet 2009 à 13:45, par peuple de yelkayé En réponse à : LEVEE DU MOT D’ORDRE DE GREVE DU SYNADEC : "A salaires coupés, cours effectués"

    Il faut analyser les propos du SYNADEC avant de dire pas de travail, pas de salaire Magloire.Si tu approuves les coupures, accepte aussi que les enseignants refusent les rattrapages sans heures supplémentaires. En clair, on ne grève pour ensuite faire des rattrapges. L’intelligence recommandait à nos autorités de rechercher le consensus au lieu de bander les muscles.Alors, les enseignants reprendront leurs cours mais en tenant compte du calendrier initial c’est -à-dire que les cours prennent fin le 31 juillet. qui pourra leur dire qu’il n’ont pas levé la grève. La négociation c’est comme un jeu de damier, on avance un pion en tenant compte des possibilités de son adversaire. Voilà qu’en voulant sévir, le gouvernement crée un autre problème.

    Mon cher ami, je me souvient que le 1er ministre dans son show télévisé, disait des enseignants chercheurs qu’il ne sont pas plus burkinabè. Alors les ministres en sont-ils avec des salaires d’au moins 1.0000.000 ?

  • Le 15 juillet 2009 à 18:55 En réponse à : LEVEE DU MOT D’ORDRE DE GREVE DU SYNADEC : "A salaires coupés, cours effectués"

    imfaut maintenant bien expliquer pour que cette reprise ne s’apparente pas a un vaeu d’echec sinon vous etes foutus. Cours enseignés salaires payés alors pourquoi ne pas exiger cela immediatement car le gouvernement le sait et l’ afait expres alors pourquoi accepter cette pression qui vous assimile a une capitulation ? que chacun y mette sa bonne volonte On ne fait pas de la mendicité...
    somé

  • Le 15 juillet 2009 à 19:59, par Nuée En réponse à : LEVEE DU MOT D’ORDRE DE GREVE DU SYNADEC : "A salaires coupés, cours effectués"

    Le SYNADEC a mis beaucoup d’eau dans son vin en levant le mot d’ordre de grève. C’est un pas positif qu’il faut apprécier, d’autant plus que le Gouvernement acculé dans son dernier retrangement a concenti, à satisfaire un certain nombre de points. La plus importante des revendications, à savoir la révalorisation du statut de l’enseignant chercheur étant inscrit dans un cadre de concertation multipartite avec des échéangiers fermes.

    Nous espérons que le Gouvernement tiendra parole et évitera les tergiversations pour éviter l’essentiel. Toujours est-il que le SYNADEC, en syndicat responsable qu’il est, ne manquera pas d’aviser si d’avanture le Gouvernement se montrait de mauvaise foi comme à son accoutumé en appelant ses militants à la grève.

    Je dis aussi, que les dirigeants du SYNADEC doivent être particulièrement vigilants à cette période de trève. C’est une période qui sera en effet savamment mis à profit par le Gouvernement pour semer la zizanie en leur sein. C’est ainsi que dans les jours et mois à venir, le Gouvernement n’hésitera peut-être pas à proposer des postes de responsabilités justeux à certains dirigeants du SYNADEC pour les discréditer auprès de leur base...a&fin de caser définitivement toute éventuelle lutte digne de ce nom....

    Le SYNADEC doit maintenir la pression de la cohésion en son sein pour éviter des intruisions facheuses. Pour éviter la récupération....Pour éviter sa mort programmeé....

    Aussi, au regard des acquis, je dis bravo au SYNADEC et à l’ensemble des enseignants-chercheurs qui mobilisés qu’ils étaient ont pu instaurer un débat désormais constructeur pour l’avenir de nos unversités, pour l’avenir de l’enseignement supérieur et de la récherche scientifique au Burkina.

  • Le 16 juillet 2009 à 16:06, par Mètuor En réponse à : Si cette lutte pouvait inspirer les agents du MEF !

    Bravo aux EC. Si seulement cette lutte et ses résultats pouvaient inspirer les autres corps notamment les agents du ministère de l’économie et des financières, on pourrait espérer un mieux être des valeureux agents publics qui bavent et triment dans la misère pour le bonheur d’une poignée de burkinabè càd la dynastie compaoré et ses lèche-bottes !

    • Le 16 juillet 2009 à 17:55, par Mètuor En réponse à : Si cette lutte pouvait inspirer les agents du MEF !

      Vous aurez compris que je voulais dire "ministère de l’économie et des finances" ; dans tous les cas, en avant les agents de la Direction Générale des Impôts !

  • Le 16 juillet 2009 à 19:44 En réponse à : LEVEE DU MOT D’ORDRE DE GREVE DU SYNADEC : "A salaires coupés, cours effectués"

    je reviens encore la dessus

    "pas de boulot , pas de salaire" même si c’est pour une grève ! c’est logique et il n’y a pas à réfléchir pour comprendre ça ! on a besoin d’être intello pour comprendre cela aussi.
    je n’ai rien contre les ecs !

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