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Pluie du lundi 29 juin à Koudougou : On a eu vraiment peur

Publié le jeudi 2 juillet 2009 à 01h31min

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Le lundi 29 juin 2009, dans la soirée, une pluie accompagnée d’un grand vent s’est abattue sur Koudougou et ses environs, occasionnant de nombreux et importants dégâts matériels. Fort heureusement, au moment où nous tracions ces lignes aucune perte en vie humaine n’a été signalée. A part trois personnes piégées dans l’effondrement du pont du secteur n°6 et qui s’en sont sorties miraculeusement sans grand dommage, l’orage n’a pas fait de victime notable parmi la population. Mais on a passé la soirée la peur au ventre.

Véritablement, c’était la plus grosse pluie de cette saison d’hivernage qui s’est abattue à Koudougou et dans ses environs ce lundi-là dans l’après-midi. Une pluie qui a contraint nombre de travailleurs à rester cloîtrer qui à la maison, qui dans leur lieu de travail. Débuté aux alentours de 16h, c’est par des rafales très violents que l’orage s’est annoncé. On entendait les toitures craquer sous la poussée des forces de la nature.

On aurait dit que les dieux du ciel étaient en colère. La pluie qui s’est amenée quelque temps après était tout aussi violente, aggravée par le fait que le vent ne s’était pas calmé outre mesure. Vite, l’eau a envahi la ville, inondant les concessions, et obligeant les occupants à se livrer à un laborieux travail de drainage. Quand les phénomènes célestes se sont calmés, il était un peu plus de 18h.

C’est en grande trombe que l’eau, par le biais des canaux et rigoles, a convergé vers le semblant de barrage de la ville qui s’est vite rempli. L’eau a même débordé, rendant durant près d’une heure la Nationale 14 difficilement franchissable à cet endroit. En ville et dans les quartiers, le vent et la pluie ont fait de nombreux dégâts matériels : arbres déracinés, branches arrachées, murs et clôtures terrassés, toitures endommagées, routes dégradées ou jonchées de toutes sortes de débris, hangars détruits...

Le lendemain matin, soit hier mardi, la ville présentait un visage bien insalubre avec les ordures que l’eau a éparpillées un peu partout. Chacun s’affairait à réparer les dégâts du mieux qu’il pouvait. Le tour des quartiers nous a permis de nous rendre compte des dégâts causés par cette pluie d’une rare violence. Des arbres déracinés ont endommagé des biens matériels, comme c’est le cas du mur du gouvernorat et dans l’enceinte du garage municipal. Le pont de Palogo au secteur n°6 a été détruit par l’eau, isolant du coup ce village de Koudougou. Cependant, les dommages les plus importants ont été constatés au stade municipal où le toit de la tribune a été littéralement arraché et projeté à plus d’une vingtaine de mètres. Selon le gardien, que nous avons rencontré sur place, la structure même a été fragilisée et il est loisible de voir les piliers et les colonnes fissurés par endroits. Toujours au stade, un pan de près de 40 m de la clôture, côté nord, s’est retrouvé à même le sol.

Cyrille Zoma

L’Observateur Paalga

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Vos commentaires

  • Le 2 juillet 2009 à 12:11, par Junior En réponse à : Pluie du lundi 29 juin à Koudougou : On a eu vraiment peur

    Que Dieu bénisse la saison malgré tout et nous épargne de vents violents. Cependant force est de reconnaître que la destruction de cet edifice public n’est autre que le fruit de la CORRUPTION. Sinon comment comprendre cela. Pauvre pour ma ville chérie qu’est Koudougou. A quand mettrons nous au sérieux au Faso et eradiquerons la corruption.

  • Le 2 juillet 2009 à 16:26 En réponse à : Pluie du lundi 29 juin à Koudougou : On a eu vraiment peur

    Très beau récit qui me rappelle une dictée de la 3ème qui parlait aussi de Doppélé-le-charognard : au fait l’extrait d’un roman africain dont je ne me rappelle ni le titre ni l’auteur ! excusez-moi, chers internautes, ça fait plus de dix ans que j’ai quitté cette classe et je suis loin d’être un littéraire ! Rafraîchissez-moi la mémoire s’il vous plaît !
    "Doppélé-le-charognard ne l’avait pas entendu..."

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