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Vie conjugale - Gestion du temps : on a toujours le temps pour ce que l’on veut faire

Publié le mardi 23 juin 2009 à 02h08min

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Rock Audacien D. DAMIBA

Pas de temps pour son époux, pour son épouse ! Pas de temps pour les enfants et encore moins pour ce qu’on ne veut pas faire.

Voilà, l’excuse tant avancée par les uns et les autres pour ne pas faire ce qu’ils devraient faire. Et si le temps pouvait parler, sans nul doute qu’il se plaindrait de tout ce dont on l’accable. Depuis que le monde est monde, nous n’avons ni plus ni moins de temps. Le débit est le même : vingt quatre heures. Ce n’est donc pas une question de volume horaire, mais plutôt une question de bonne gestion du temps. A quoi on accorde plus de temps ? Dis-moi alors le volume de temps qui est réservé à ta vie de famille et je dirai ce qui importe le plus pour toi dans la vie.

Une petite enquête que nous avons menée sur le volume de temps que les couples accordent à la vie de famille fait ressortir ceci :
Le temps libre que l’on dispose après celui du travail et autres occupations est de 35 % de tout le temps de la journée. Les 65 % sont sacrés au travail, à des rencontres entre amis ou parents, à des loisirs etc. C’est dire que l’on dispose énormément de temps pour se consacrer aux conjoints, aux enfants et autres projets familiaux.
Il y a donc suffisamment de temps pour que les époux puissent ensemble dialoguer, faire des projets, résoudre des problèmes, s’occuper des enfants. Bref, il y a énormément de temps pour la famille !
D’autre élément de l’enquête fait ressortir que ces 35 % de temps libre ne sont pas utilisés au bénéfice de la famille.
En effet, seulement 13,5% de ce temps libre sont consacrés au foyer et chez certains couples, il est même de 8%. Que fait-on donc du reste du temps libre ?
Parmi nos interviewés, certains ont avoué qu’ils ne passaient pas plus de sept heures à la maison. Ils regagnent le domicile à vingt trois heures et repartent à six heures ou au plus tard à sept heures du matin.

A quoi le reste du temps libre est consacré ?

Plus de la moitié de nos interlocuteurs avouent qu’à la descente, leur endroit favori est le maquis. Ils disent y rester la suite de la soirée pour ne rentrer à la maison qu’entre vingt heures et minuit.
D’autres répondent que leur temps libre est partagé entre les collègues pour les jeux et puis pour se poursuivre en galante compagnie. Ce volet concerne plus les hommes . Bien de femmes ont affirmé que leur temps libre est utilisé pour aller raconter leurs jérémiades et autres complaintes chez les voisines. Elles disent recevoir plus de compréhension et d’attention en compagnie d’autres personnes que leur époux.
C’est dire que le fallacieux prétexte : "Je n’ai pas le temps" est un argument qui ne tient pas la route.

Ce temps libre confisqué et dont le partenaire conjugal et les enfants ne profitent pas, s’en va avec tous les bénéfices et les bénédictions. La famille s’appauvrit sur le plan de sentiments, de l’attention, de la considération, de la réputation, mais aussi des finances.
Qu’on ne se trompe pas. Voler le temps du conjoint ou de la conjointe et aussi celui des enfants n’est rien d’autre que de l’infidélité.
Et l’infidélité a pour synonyme : déloyauté, félonie, trahison, traîtrise, tromperie et adultère. Devons-nous le rappeler : choisir de se marier, c’est prêter serment à la disponibilité de l’autre ; c’est le placer en priorité dans la vie et dans toutes les autres relations et occupations.
Dire donc que l’on n’a pas le temps pour son partenaire conjugal et effectivement ne pas lui accorder ce temps auquel il a droit, c’est faire preuve de déloyauté, de traîtrise et de tromperie. Cela s’explique aisément.

En se choisissant et en s’engageant dans le lien du mariage, chacun se disait et disait être disponible et disposé pour l’autre. Cela a été un engagement.
On ne voit pas comment, on peut être UN et ne plus avoir du temps à se consacrer l’un à l’autre.
Pour ceux qui chercheraient à savoir le pourquoi des tensions en famille, des querelles incessantes, des violences verbales et parfois physiques etc, nous leur conseillons de revoir le volume de leur temps libre qu’ils consacrent à la vie du foyer. Ils y trouveront certainement les raisons de leur vie conjugale conflictuelle et même qu’ils comprendront pourquoi les enfants ont des échecs à l’école. Tout est lié et tout ce tient.

Ne pas accorder du temps et de son temps à sa famille, c’est la priver de tout ce dont elle a besoin pour son plein épanouissement. Le temps libre que l’on passe en dehors du cercle familial anesthésie la sensibilité à l’appartenance mutuelle et le sentiment de valorisation de soit. Autant en emporte le vent ! Nous disons "autant en emporte le temps !".
Sauf exception, logiquement, il devrait avoir un moment de la journée où l’on ne devrait pas trouver un conjoint ou une conjointe ailleurs qu’à la maison. A certaines heures, il est indécent qu’un époux ou une épouse se retrouve hors du cercle familial. Arrêtons d’accuser le volume de travail, les contraintes d’ici et d’ailleurs et faisons de la présence au foyer, une contrainte. Régissons la en loi du couple. Inscrivons-la comme une de ces lois inviolables. Evitons surtout d’y introduire un quelconque article qui autoriserait une modification. Une loi n’est véritablement fondamentale que si elle ne peut être violée par qui que ce soit et quel qu’en soient les raisons. 35% du temps libre à la famille ! C’est son droit et cela pour le bien de tous et de chacun.
Pensée ! "Nous n’appartenons pas au temps, il nous appartient.
Faisons-en bon usage !"

Rock Audacien D. DAMIBA : Conseiller conjugal (Email : damibashalom@yahoo.fr)

Sidwaya

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