Malawi # Burkina : 0-1 : La belle aventure se poursuit
14 h 20 TU soit 16 h 20 heure locale. C’est la fin du match Malawi- Burkina Faso dans le groupe E comptant pour la deuxième journée des éliminatoires combinées de la CAN et du Mondial. On imagine qu’a Ouagadougou, on a jubilé après la victoire sans bavure des Etalons sur les Flames du Malawi (1-0) le samedi 6 juin 2009 à Blantyre. Un but somptueux de Moumouni Dagano, qui permet au onze national de prendre trois précieux points en attendant les Eléphants de Côte d’Ivoire le 20 juin prochain.
Condamnés à gagner chez eux pour se relancer dans la course, les Flames du Malawi n’ont pu éviter la défaite. Du coup, ils se trouvent dans une situation délicate et pourrait peut-être jouer les arbitres entre les trois autres concurrents. Et pourtant, samedi à Blantyre, au Kamuzu stadium, la formation malawite a montré grand-chose surtout en première mi-temps. Sur le plan de l’envie et de l’investissement, elle était plus agressive.
D’entrée de jeu, ce sont les Flames qui prenaient les risques. En constituant un bloc compact avec un 3-5-2, ils avaient le plus souvent la maîtrise du jeu. Devant les vagues déferlantes des Malawites à une touche de balle, les Etalons éprouvaient des difficultés à les contrer. En ce début de match, les locaux avançaient, pressaient, jouaient haut et multipliaient les incursions. A la 10e minute, un centre côté droit de Chiukepo Msowoya survole la défense et sort en touche. Dans les tribunes, le public ne cesse d’encourager son équipe qui est en train de livrer une prestation sérieuse. A la 17e minute, une balle vicieuse de Jimmy Zakazaka est captée par Daouda Diakité. Cinq minutes plus tard, Moses Chavula effectue un centre au cordeau, le gardien de but burkinabè néglige le ballon avant de se ressaisir pour sauver in extremis son camp.
Malgré le premier corner de la partie obtenu par les Etalons, les Flames affichaient davantage de cohérence dans leur organisation facilitée par des permutations incessantes. Leur attaquant le plus redoutable, c’est Chiukepo Msowoya. Toujours en mouvement, il était très impliqué dans le jeu offensif. Sur une chaude alerte à la 26e minute, il n’a pu se mettre dans le sens du but en tirant au-dessus de la transversale. C’est à la 30e minute que les nôtres, constamment bousculés, vont écarter les lignes pour obtenir un coup-franc consécutif à une faute sur Dagano à 25 mètres des buts adverses. Alain Traoré, placé près de la balle, exécute le coup de pied arrêté, mais trouve la tête d’un joueur qui était dans le mur. La dernière action de but est à mettre à l’actif du Malawi qui est passé à côté de l’ouverture du score. Chiukepo, à l’entrée de la surface, perturbe la charnière centrale et place un tir qu’il a presque raté ; Diakité fit un plongeon et réussit à bloquer le ballon (41e mn).
La chevauchée qui a tout basculé
La tactique, c’est la base de tout. Au retour des vestiaires, on savait que les Etalons n’allaient pas continuer à subir le jeu. Après avoir passé des moments difficiles en première mi-temps, ils se sont signalés dès la 50e minute par une frappe de Dagano contrée par James Sangala. La réaction des Flames ne tarde pas et à la 57e minute, Chiukepo, parti sur le flanc droit, libère un tir que Diakité détourne en corner. Une action dangereuse qui a failli occasionner un but n’eût été la vigilance du gardien de but. Avec l’entrée de Jonathan Pitroïpa à la place de Patrick Zoundi blessé, les Etalons présentent un profil équilibré. Un changement qui va s’avérer intéressant puisque le feu follet, comme d’habitude, se montre mobile. L’équipe commence à monter d’un cran.
De plus en plus à la baguette, Pitroïpa constituait un danger pour les locaux. A la 67e minute, sur une action qu’il a rondement menée d’une belle chevauchée et relayé par Narcisse Yaméogo, Dagano d’une frappe d’une rare puissance ne laisse aucune chance à Sanudi Swadick resté pantois. Le public reste sans voix. Ayant gagné en confiance, les Etalons se projettent vers l’avant. Dagano, qui avait la balle du deuxième but, joue un peu facile et permet à la défense de se dégager (78e). Les Flames sont visiblement émoussés et au fil du temps, ce sont les poulains de Paulo Duarte qui font le jeu. A la 82e minute, Dagano, parti en dribble, déclenche un tir que le gardien repousse.
Dans le temps additionnel, des supporters commencent à quitter Kamuzu stadium, sachant que la cause est entendue pour leur équipe. Et lorsque l’arbitre Bnaceur Kalem siffle la fin de la partie, c’est la joie dans le camp burkinabè. On se congratule pour avoir réalisé une bonne opération à Blantyre. Avec deux succès dans le groupe E, la route pour la CAN se dessine. Le Mondial, alors là, c’est autre chose et le 20 juin prochain à Ouagadougou, il s’agira d’empêcher les Eléphants de barrir pour rêver encore plus.
De notre envoyé spécial à Blantyre Justin Daboné
Situation dans le groupe 5
La Côte d’Ivoire aux commandes
Les Eléphants de la Côte d’Ivoire sont allés s’imposer le dimanche 7 juin par 2 à 1 en Guinée face au Silly National. Une victoire qui leur permet de conserver leur fauteuil de leader dans le groupe 5 avec 6 points (une meilleure différence de but que les Etalons). Dans ce choc du groupe se sont d’ailleurs les Ivoiriens qui ont allumé la première mèche grâce à une ouverture de Baky Koné, juste avant la mi-temps. A l’égalisation du Silly, N’Dri Romaric a répondu présent en offrant le gain du match aux Eléphants. Si donc le Burkina et la Côte d’Ivoire ont pris une option sérieuse sur la qualification CAN et CM, c’est une grosse contre-performance pour la Guinée qui totalise 2 défaites en autant de matches. L’opposition directe Etalons # Eléphants le 20 juin prochain sera très déterminante pour la suite de ces éliminatoires combinées.
Résultats du groupe 5 Malawi # Burkina Faso : 0 - 1
Guinée # Côte d’Ivoire : 1 – 2
L’Observateur Paalga