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Encadrement technique des Etalons : Paulo Duarte entraînera Le Mans

Publié le jeudi 4 juin 2009 à 02h25min

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L’entraîneur des Etalons, Paulo Duarte s’est accordé hier mardi 2 juin avec le club de Mans sur les bases d’un contrat de 2 ans. Paulo Duarte poursuivra en marge de ses fonctions au Muc 72, sa mission à la tête de la sélection nationale burkinabè jusqu’à la fin de son contrat, le 31 mars 2010. Autant dire qu’après cette date, il serait impensable de songer à une éventuelle prolongation de contrat. Le Portugais officialise son départ à un moment où les Etalons sont en pleine bataille pour essayer d’arracher un ticket qualificatif pour la CAN 2010, voire la Coupe du monde en cette même année.Nous vous proposons une interview exclusive que Duarte a donnée sur le site officiel du club manceau après la signature de son contrat.

Paulo Duarte, quel est votre sentiment quelques heures à peine après avoir signé au Muc 72 ?

“C’est un honneur qui m’est donné aujourd’hui de pouvoir rejoindre le Muc 72. J’éprouve un sentiment de fierté, c’est avec un très grand plaisir que j’ai répondu positivement à la proposition d’Henri Legarda. J’ai toujours eu pour objectif de pouvoir
Paulo Duarte cumulera comme Guus Hiddink, ses fonctions d’entraîneur du Mans et de sélectionneur du Burkina Faso jusqu’à la fin de son contrat avec la FBF.

travailler dans un des grands championnats européens et c’est un superbe challenge qui m’attend aujourd’hui en Ligue 1. J’avais 4 sollicitations intéressantes mais c’est celle du Mans qui m’a convaincu”.

Connaissiez-vous le Muc 72 ? Qu’est ce qui a motivé votre choix ?

“Bien sûr, je connaissais le club et quelques joueurs comme Helstad, Maïga, Camara ou Gervinho. Le Mans est une équipe qui compte beaucoup de nationalités, de bons joueurs et qui pratique un jeu basé sur la vitesse. C’est une équipe jeune, compétitive. C’est également un club qui peut compter sur un staff technique de qualité et sur l’expérience de Daniel Jeandupeux. Mais, je dois avouer que ce sont les échanges avec le président Henri Legarda qui m’ont convaincu de rejoindre le club. J’ai senti dans son discours, une grande connaissance, une passion profonde pour le football et surtout, une énorme ambition pour le Muc 72”.

Pouvez-vous nous présenter votre parcours ?

“J’ai fait toute ma formation de joueur au Boavista FC avant de rejoindre l’União de Leira en 1989. J’ai passé 3 saisons dans ce club avant de rejoindre Salgueiros pendant 2 ans, puis le Maritimo en 1993, un des plus grands clubs de l’époque. Je suis ensuite retourné à l’União de Leira où j’ai terminé ma carrière en travaillant avec José Mourinho avec qui j’ai beaucoup appris. C’est enfin dans ce club que j’ai débuté ma carrière d’entraîneur en tant qu’adjoint pendant 3 ans puis en tant que numéro 1 pendant 2 saisons. Nous avons notamment remporté la coupe Intertoto, une 1re pour un club portugais, et participé à la Coupe UEFA. En 2007, j’ai accepté la proposition de la Fédération burkinabè et j’ai pris les rênes de la sélection du Burkina Faso. J’avais envie de relever ce challenge et de connaître l’expérience de sélectionneur très différente de celle d’entraîneur. Face à cette autre réalité, j’ai apporté la rigueur, l’organisation et la réflexion tactique indispensable à la réussite d’une sélection nationale. Et grâce à la qualité de mes joueurs, nous avons réussi à mettre en place une dynamique qui, je l’espère, amènera le Burkina Faso au très haut niveau”.

Comment vous qualifieriez-vous en tant qu’entraîneur ?

“Je suis d’abord un passionné qui respire football en permanence. Entraîner est une profession qui vous donne beaucoup à la condition que vous vous y donniez à fond. Je suis également quelqu’un de très exigeant, de très organisé et discipliné. Je m’impose de donner le meilleur de moi-même et je demande cette même exigence à tous mes collaborateurs : joueurs, staff ou membres du club. Sans ce professionnalisme, il n’y a pas de grande victoire. Je le répète souvent aux joueurs : un footballeur qui ne veut pas donner sa vie sur le terrain pour son club ne sera jamais un grand joueur”.

"Dernière question. Comment allez-vous mener de front votre travail au club et la gestion de la sélection burkinabè ?”

“Je ne me fais aucun souci pour ça : je suis complètement à même de mener de front ces 2 missions. Tout d’abord, parce que je connais aujourd’hui par cœur le football et les joueurs burkinabè. J’ai travaillé énormément pour mettre en place une organisation, aujourd’hui la machine marche bien et ma présence n’est plus obligatoire. Deuxièmement, les matchs internationaux se disputent pendant les trêves des championnats et je ne raterai donc aucune semaine de préparation de match du Muc 72. Je partirai seulement 3 jours avant les matchs du Burkina comme un joueur international normal. Il n’y aura aucun problème. Je remercie d’ailleurs au passage le président de la Fédération burkinabè pour m’avoir laissé répondre positivement au challenge du Muc 72. Je suis pressé de me mettre au travail pour le club”.

Béranger ILBOUDO : Source : Muc72.f

Sidwaya

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