Pour des obligations professionnelles en France, l’artiste reggaeman Lennox Dread quitte le pays des Hommes intègres. A cette occasion, il a convié le public à un spectacle musical inédit dans la cuvette du jardin de la musique Reemdoogo. Cette soirée musicale a réuni sur un même plateau d’autres artistes invités tels que : les Fils du ghetto de Ouaga, Rickson, Tim Winsey, Dickson et le groupe Dunyam. Cette rencontre confraternelle d’artistes vise à soutenir le doyen Lennox dans sa nouvelle carrière professionnelle, et lui témoigner leur solidarité.

Ne dit-on pas souvent que : “loin des yeux, près du cœur” ? Cette maxime rappelle les liens qui doivent unir et guider les hommes dans leurs comportements de tous les jours. Avant l’entrée sur scène de l’artiste, le public a pu bénéficier de prestations musicales des artistes invités. Le public a pu savourer des morceaux comme : “Wassa groove” de Tim Winsey, un titre chanté en san et intitulé “Massana”, “Peuples opprimés” de Rickson, un jeune garçon symbole du reggae burkinabè, et une prestation remarquable de Dickson, un autre Burkinabè évoluant dans le reggae et résidant en Côte d’Ivoire.

Après cette belle facture musicale d’avant-goût qui a réveillé le public, la grosse pointure du reggae, Lennox fera son apparition sur scène, sous les acclamations de nombreux fans qui ont fait le déplacement du Reemdoogo pour ce rendez-vous musical inédit. Décontracté dans son style rastafarien (dread-locks, pantalon jeans serré, chemise de scène), ces premières notes de musique vibrations feront éclater le public. Un titre comme “La pauvreté, c’est la misère” fait allusion aux systèmes d’exploitation et d’oppression des peuples.

Dans le morceau “Keep on mooving”, Lennox fait un petit clin d’œil au roi du reggae Bob Marley dont l’anniversaire du décès est célébré chaque 11 mai. Pendant deux heures de prestation sur le podium, les fans du reggae, du ragga... ont pu savourer successivement des morceaux comme : “Universel justice”, “I love you in every way”, “C’est la vie”, “It is’nt easy”, un feat de Tiken Jah Fakoly ont fait déchaîner le public. Véritable maître de la scène, Lennox a fait dévoiler les exploits du bassiste Serge Coulibaly dans ses démonstrations de guitare.

Ce spectacle plein d’engouement musical et de vibrations positives était une vraie communion entre l’artiste et ses fans clôturant quatorze ans de vie avec les disciples du reggae burkinabè issus des ghettos de la capitale. Lennox Dread qui est à son troisième album baptisé “Confucius Time” est accompagné de son fils chéri depuis l’âge de deux ans pour sa carrière musicale. Debout sur les gradins les bras levés, le public a souhaité autant de bonheur dans la future carrière professionnelle de l’artiste.

Privât OUEDRAOGO

Sidwaya