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Vu et entendu à l’audience : 2 mois d’emprisonnement pour 3 chèvres volées

Publié le mardi 7 avril 2009 à 01h22min

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Omar Diallo a 20 ans et est tâcheron à Ouga. Il était en chantier au barrage de Antoiga quand il a été appréhendé pour répondre des faits de vol de 3 chèvres. Faits qu’il a reconnus sans détour. Selon lui, ses provisions étaient finies alors que son patron ne faisait pas signe de vie.

Pour survivre donc, il n’a pas trouvé mieux que de prélever 3 chèvres d’un troupeau en divagation. Il aurait pu accomplir son forfait si le villageois qui l’a aperçu ne l’avait pas dénoncé. Omar Diallo a voulu emprunter un raccourci. Voilà qu’il se retrouve à la MACO pour 2 mois. Cette situation aurait pu être évitée si l’entrepreneur n’avait pas abandonner les ouvriers à eux-mêmes comme le soutient le prévenu.


100 000 F d’amende pour avoir vendu des produits prohibés

Ils sont toujours nombreux, ceux qui persistent dans le commerce des médicaments pharmaceutiques prohibés. Issa Kargougou était de ceux-là. Il s’est reconverti devant le parquet en briquetier. Mais c’est tard, puisqu’il a été condamné à payer une amende de 100 000 F. Pour lui, il a appris à vendre les produits prohibés à Pouytenga. Il dit ignorer l’origine de ces médicaments et leurs effets néfastes sur la santé des consommateurs. Il a juré de changer de métier. Il a même choisi de confectionner des briques qu’il vendra désormais. Une reconversion qui devrait faire école auprès des téméraires.


Du chanvre indien pour noyer ses soucis

Mahamado Pafadnam est né en 1984 et vit à Yalgo dans le Namentenga. Il souffre d’une infirmité à la jambe gauche. Pour s’être rendu coupable de consommation illicite de stupéfiants, il a été condamné à 6 mois de prison ferme. Pour lui, la consommation des stupéfiants lui permet de surmonter ses soucis, notamment son état d’infirmité. A le croire, il s’approvisionne sur place à Yalgo même s’il a appris à consommer la drogue au Niger quand il y était. C’est sûr que les forces de l’ordre sur place prendront bonne note de ces déclarations.


Qui est le coupable ?

Qui de l’oncle ou du neveu est coupable de vol du bœuf de Boussé Sawadogo ? Question à réponse difficile quand on voit Idrissa Bahadio né en 1965 et son neveu Boureima Diallo, 26 ans, se jeter mutuellement la balle devant le parquet. Le neveu reconnaît sans détour les faits mais soutient que le butin lui a été remis par son oncle. Toute chose que nie Idrissa Bahadio qui ne trouve pas les raisons pour lesquelles son neveu Boureima Diallo l’accuserait gratuitement. De l’interrogatoire, la vérité a fini par jaillir. L’oncle est bien le coupable du vol. Il écope de 12 mois fermes fermes tandis que son neveu s’en tire avec 6 mois pour les faits de recel avérés. Solidairement, ils payeront 125 000 F à la victime Boussé Sawadogo. Voilà ce qui arrive aux adultes qui fuient leur responsabilité d’éducation de la jeune génération.


"Hachés" à cause d’une femme

Issiaka Sondé a épousé l’ex de Hassoum. Lors d’une cérémonie dans son beau village, il a été "haché" lui et son ami par Hassoum Barry, l’ex-amant de sa femme et son frère Issaka Barry. Ces coups de machettes, entraînèrent une Incapacité temporaire de travail (ITT) de 60 jours de l’époux Issaka Sondé et 10 jours pour son ami.
A la barre, Hassoum Barry et son frère ont reconnu les faits. Ils disent avoir répliqué à une provocation de la part de leur rival. Il lui est reproché d’avoir marché sur le pied de l’ex-amant de sa femme. Pourquoi se rendre justice alors qu’il y a plusieurs voies de recours ? Pourquoi "hacher" son prochain telle une bête pour une affaire aussi banale ? Des interrogations pertinentes du parquet auxquelles les prévenus n’ont pas pu répondre. Ils s’en tirent avec 24 mois assortis de sursis. En plus, ils payeront solidairement la somme de 115 000 F à Barsa Diallo et la somme de 174 000 F à Issiaka Sondé.

Augustin OUEDRAOGO

Sidwaya

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