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Affaires des boulangeries 2000 : Me Kirsi Traoré : "Nous sommes tous des frères burkinabè"

Publié le jeudi 2 avril 2009 à 01h36min

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Dans cet écrit, les travailleurs des boulangeries 2000 réagissent sur les propos de Me Kirsi Traoré tenus sur les antennes d’une radio FM de la place le 19 mars 2009. Il déclarait qu’il ne serait pas au procès du 23 avril prochain tant qu’une correspondance officielle ne lui serait pas parvenue.

Nous, les représentants des 218 ex-travailleurs des boulangeries 2000 venons réagir, suite à la déclaration de Me Kirsi Idrissa Traoré sur les antennes de la radio Ouaga FM le 19 mars 2009 dans les environs de 07h, dans laquelle il dit que ni lui, ni son client M. Elie Riskalla ne seront présents au procès du 23 avril prochain si toutefois les responsables des travailleurs ne les informaient pas et si la justice ne le faisait pas officiellement aussi.

Nous sommes surpris de votre réaction car vous connaissez mieux la situation et l’état d’esprit des travailleurs. C’est avec vous que le reste des discussions se sont menées à l’inspection du travail. Nous n’avons même pas obtenu le minimum des arriérés de salaires que nous avons négociés pour eux. Même après la signature du PV de non conciliation nous avons gardé le contact avec vous en vue de trouver une solution à la reprise des activités des Boulangeries 2000.

Au cours de nos échanges vous nous avez dit que vous avez conseillé M. Riskalla de régler le problème des travailleurs car ce problème est purement commercial et que le dossier que vous défendez est celui qui l’oppose à M. Gaëtan. Vous nous avez conseillés de demander une audience auprès du ministre du Travail. Vous avez dit que vous avez conseillé M. Elie Riskalla de chercher à rencontrer le juge qui tient son dossier qui devrait se rendre au Liban pour une mission afin de négocier son retour au Burkina Faso.

Le jour-même que vous avez annoncé son retour, vous avez dit que les gens vous accusent partout en disant que M. Riskalla fait des va-et-vient au Burkina pourtant, il n’en est rien de tout cela. Certaines personnes nous disaient que vous avez conseillé M. Riskalla d’utiliser son personnel pour avoir du poids.
- Des sources non officielles nous ont dit que M. Riskalla aurait acheté sa liberté provisoire en février 2008.

- On nous dit que toutes les initiatives prises en faveur de la reprise des activités des Boulangeries 2000 sont bloquées au niveau du juge Silga Valérie Prospère.
On nous dit que les délégués ont été financés par l’adversaire de M. Riskalla pour la tenue de la conférence de presse sinon où ils pouvaient avoir de l’argent pour pouvoir payer les journalistes. Pendant que nous n’avons payé aucun journaliste.

Nous qui avions travaillé avec M. Riskalla depuis les Boulangeries Wend-Konta et depuis l’ouverture de sa première Boulangerie 2000 en novembre 1996 jusqu’à leur fermeture voilà ce qu’il nous a dit :
- M. Riskalla avait déclaré qu’il est arrivé à Ouaga sans un sou. Il avait comme moyen de déplacement une vielle Camico et il grouillait pour son essence au jour le jour. S’il a réussi c’est parce qu’il est le plus intelligent.
- Que tant qu’il a de l’argent, il ne perdra jamais un procès au Burkina. Après l’installation du premier four à Koloog-Naaba, il nous avait annoncé l’arrivée prochaine de quatre autres fours que le fournisseur aurait accepté de lui livrer sans aucune garantie parce qu’il lui a fait bêtement confiance et qu’il peut ne même pas les payer.

Il a dit à une partie du personnel d’aller travailler là où ils veulent avec son matériel de travail qui était en leur possession, et que dans 6 mois il reviendra ouvrir des Boulangeries en changeant de nom et quant aux boulangers, il vont se séparer dans les six mètres. Madame Riskalla avait déclaré à la gendarmerie où il était détenu que c’était une affaire de famille et que ça ne concernait pas les travailleurs et qu’on pouvait aller travailler.
En effet, dès que nous avons été informés de cette affaire et dans une correspondance adressée aux autorités en charge du dossier nous avons dit que nous n’avons jamais voulu entraver le bon déroulement de la procédure judiciaire ni compromettre les intérêts et droits de chacune des parties.

Mais nous étions très inquiets puisque plus de 200 emplois permanents étaient menacés si rien n’était fait pour changer la situation.
Pourquoi tant de bruits autour de ce dossier ? Pourquoi nous devons perdre nos emplois tout simplement parce que deux grands se font la guerre ? Nous les ex-travailleurs des boulangeries 2000 quel crime avons-nous commis dans cette affaire ? Aujourd’hui la réalité nous donne raison et les choses traînent et si on ne prend pas garde, M. Riskalla par son intelligence risque de cogner les têtes des frères burkinabè. Il avait raison de dire qu’il va fermer et que nous irons tous cultiver.

Nous les représentants des ex-travailleurs des Boulangeries 2000 organisés dans nos syndicats et avec leur soutien, nous sommes prêts à attraper la queue du diable pour défendre les intérêts de nos camarades pour qu’ils travaillent et qu’ils rentrent en possession de leurs droits dont le droit au travail en tant que citoyens burkinabè.
Nous interpellons une fois encore les plus hautes autorités de l’Etat, le ministre de la Justice et plus particulièrement M. le juge Valérie Prospère pour que les droits de ses compatriotes ne soient pas ignorés en appliquant le droit.

Souleymane LANKOUANDE, Seydou OUATTARA et Konomba TRAORE

Sidwaya

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