LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Avec de la persévérance et de l’endurance, nous pouvons obtenir tout ce que nous voulons.” Mike Tyson

Sociétés de gardiennage : « Nous ne sommes pas des esclavagistes »

Publié le mercredi 1er avril 2009 à 04h16min

PARTAGER :                          

Dans l’opinion publique, les sociétés de gardiennage n’ont pas bonne presse, parce que perçues comme étant des esclavagistes des temps modernes. Le Conseil burkinabè des agences de gardiennage (CBAG) a soutenu le contraire lors d’une conférence de presse le 31 mars 2009 à Ouagadougou.

Salaires dérisoires versés aux vigiles qui pourtant risquent leur vie dans l’accomplissement de leurs missions ; coupures quelquefois injustifiées des salaires ; racket des contrôleurs. Ce sont, entre autres, les pratiques qui ont contribué à ternir l’image des sociétés de gardiennage vis-à-vis de leur personnel et aux yeux de l’opinion publique.

Certains n’hésitent pas à les taxer d’esclavagistes des temps modernes. Du reste, le Conseil burkinabè des agences de gardiennage (CBAG) reconnaît l’existence de brebis galeuses dans le secteur, surtout avec la prolifération des « sociétés de six mètres » sans qualification aucune et exerçant en toute illégalité. Avec ses 35 membres exerçant sur le territoire national, le CBAG offre plus de 16 000 emplois en distribuant mensuellement trois cents millions de FCFA de rémunération.

Selon son président, Dramane Nignan, qui était entouré des autres membres du bureau, les problèmes rencontrés dans le secteur sont énormes : l’Etat prend 38% du salaire de chaque vigile au titre des taxes dont la TVA ; la pratique du moins-disant dans les différents marché de l’Etat ; les arriérés de paiement de certains services publics et nous en oublions. Toutes choses qui les empêchent de donner un salaire décent à leurs employés, c’est-à-dire 47 000 F. Les sociétés de gardiennage se défendent de faire trop de bénéfice sur le dos des vigiles. Selon elles, avec un salaire de 76 000 F versé par leur client elles ne peuvent réaliser qu’un bénéfice de 10 000 F.

Malheureusement, à les en croire, les clients qui acceptent de payer ce montant se comptent sur les doigts. C’est dire qu’elles gagnent moins que ce bénéfice souhaité avec des charges comme les frais de déplacement des contrôleurs, les frais de tenue, la location et l’entretien des locaux... « L’entrepreneur du gardiennage semble, dans l’opinion publique, un esclavagiste des temps modernes. Cette image est fausse, la réalité est toute autre, en témoignent les nombreuses demandes d’embauches que nous sommes dans l’impossibilité de satisfaire », a relevé le président du CBAG. Celui-ci a annoncé que des écoles de formation des agents de sécurité privée sont en gestation pour relever les défis de la professionnalisation.

Le CBAG dit compter sur les autorités pour que leur activités soient exonérées de la TVA et que bien d’autres mesures soient prises afin que le secteur soit un vrai pourvoyeur d’emplois décents. Il a affirmé sa volonté de développer des stratégies de communication tant à l’interne qu’à l’externe pour que tombent les préjugés à leur encontre. Cette rencontre a été aussi l’occasion pour les membres de la structure de se présenter les meilleurs vœux pour 2009.

Abdou Karim Sawadogo

L’Observateur Paalga

PARTAGER :                              

Vos commentaires

  • Le 1er avril 2009 à 05:00 En réponse à : Sociétés de gardiennage : « Nous ne sommes pas des esclavagistes »

    C’est vraiment assez osé de chercher à se blanchir à peu de frais. Les sociétés de gardiennage sont pire que des esclavagistes. C’est vraiment le domaine le plus immoral que j’ai pu rencontrer.

    • Le 1er avril 2009 à 13:52, par dramane En réponse à : Sociétés de gardiennage : « Nous ne sommes pas des esclavagistes »

      nous vous demandons simplement de prendre attache avec le president du CBAG qui ne manquera pas de vous montrer des factures impayees par des societes d’etat depuis deux ans.Et qui vous parlera du mode de depouillements des dossiers d’appel offres dans le milieu.IL ne manquera de vous dire comment a la fin du mois ils sont traites par les DAF dans les institutions etatiques.C’est aussi simple que ca.Ne soyons pas gratuitement mechant

  • Le 1er avril 2009 à 11:14, par Lodoube En réponse à : Sociétés de gardiennage : « Nous ne sommes pas des esclavagistes »

    Esclavagistes, voleurs que vous etes !!!! soyons un peu serieux !! ne vous foutez pas de la G... des gens. Vous versez 300 millions à 16 000 employés, cela fait mathematiquement 18 750 fcfa comme salaire pour chaque vigile !!! quel qualificatif voulez -vous que l’on vous donne ?? vous n’etes que des profiteurs qui s’enrichissent sur le dos des autres !!!

  • Le 1er avril 2009 à 12:44 En réponse à : Sociétés de gardiennage : « Nous ne sommes pas des esclavagistes »

    Si la conférence de presse visait à montrer que les agences créent beaucoup d’emploi (16 000) et qu’elles ont une grande masse salariale (300 000 000 par mois) qui peut laisser penser que les pauvres agents gagnent assez bien leur vie, c’est raté. Pour moi, ces chiffres ne font que réfléter la misère que vivent ces travailleurs là. Il suffit de diviser 300 000 000 FCFA par 16 000 emploi pour trouver le salaire moyen mensuel que ces travailleurs perçoivent à savoir 18 750 FCFA. Alors pas de jeu de gros chiffres. on sait aussi lire entre les lignes... Améliorez autant que faire se peut leur situation sinon comment vivre avec 18 750 FCFA en tant que chef de famille ? Le sac de riz coûte 19 500 et le maïs est à peu près dans le même ordre de grandeur. Pitié pour ces gens !!!

  • Le 1er avril 2009 à 13:58, par TOMI En réponse à : Sociétés de gardiennage : « Nous ne sommes pas des esclavagistes »

    Depuis quand l’Etat perçoit-il de la TVA sur les salaires ? Monsieur NIGNAN nous doit une démonstration. Par ailleurs, où met-il les retenues qui sont opérées sur les salaires de ces "esclaves" pour les tenues et autres actes contraires de gestion ?

    C’est bien de plaider votre cause. Et comme c’est vraiment si sain, qu’attend l’Etat ( à travers l’action sociale par exemple) pour commanditer des audits sur ces cavernes d’un autre temps ?

    • Le 6 avril 2009 à 15:17, par DRAMANE En réponse à : Sociétés de gardiennage : « Nous ne sommes pas des esclavagistes »

      vous nous confirmez ici votre meconnaissance du milieu.C’est pourtant simple ; un tour au service des impots et vous vous rendrez compte de ceque ns ns osons dire avisage decouvert.Savez vous seulement de quoi est compose votre salaire ?ET puis vous faites quoi vous pour ces jeunes que vs aimez tant ? CES BRAS VALIDES REVENUS DE CI.NS repetons ;prenez RDV avec ns et vous comprendrez si non c’est simplement lache

  • Le 1er avril 2009 à 22:05, par RAYIM En réponse à : Sociétés de gardiennage : « Nous ne sommes pas des esclavagistes »

    Mon message s’adresse a dramane plus haut, et tout ses exploitants de l’homme par l’homme.
    Arrettez de nous jouer votre musique , de promotteur d’emploi, et autres , vous etes simplement des promotteurs de la miseres avec la benediction de l’analphabetisme de vos semblables qui sont aussi des creature du bon DIEU.
    En plus vous etes des menteurs , c’est quel vigile au burkina qui peut avoir 47.000 frs mois ?
    Vos salaire sont a l’ordre de 18.000 ET 20.000 frs ; et nouveau vigile doit payé sa tenue , ses chaussures , tout ca sur ce miserable salaire.
    Cette sortie mediatique est une heureur monumentale ; CACHEZ VOUS PAUVRE CON

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique