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UNIVERSITE POLYTECHNIQUE DE BOBO : 2/3 des filles y seraient excisees

Publié le vendredi 27 février 2009 à 00h35min

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Mme Traoré Mariam

Le jeudi 5 février dernier, l’université polytechnique de Bobo a goûté au plaisir de l’éducation sexuelle. Dans une salle bondée et surtout enthousiasmée, Mme Traoré Mariam a animé une conférence sur un thème actuel et évocateur, les mutilations génitales féminines couramment appelées excision. A la fin de sa conférence nous nous sommes entretenu avec elle pour en savoir davantage. Comptable de profession avec ses 54 ans bien sonné, Mme Traoré s’insurge contre cette pratique qui les prive elles femmes, d’un plaisir naturel.

Qu’est ce qu’est l’excision et pourquoi la pratique-t-on ?

Avant d’entrer dans les détailles de l’excision, il faudrait d’abord que je vous définisse d’abord ce que l’on excise c’est-à-dire le clitoris.
Pourquoi tant d’acharnement sur le clitoris ? Le clitoris est un organe très sensible placé au bout, en haut du sexe de la femme, quand on l’observe, on dirait un petit bourgeon placé au dessus de la vulve. Il est très sensible car il a près de huit mille (8000) terminaisons nerveuses.

L’excision est l’ablation de cet organe et il existe quatre types d’excision :
- 1. L’ablation simple du clitoris,
- 2. l’ablation du clitoris et des petites lèvres de la vulve,
- 3. l’ablation du clitoris, des petites lèvres et des grandes lèvres,
- 4. l’ablation du clitoris, des petites lèvres, des grandes lèvres et la couture de l’orifice vaginal en laissant une petite sortie pour les urines et les règles.
Pourquoi enlever le clitoris ? Selon la tradition, à l’accouchement, si la tête de l’enfant touche le clitoris, l’enfant devient bête, où peut mourir ... mais ce sont des histoires car si tel était le cas, beaucoup d’Européens seraient bêtes. Il faut alors fouiller ailleurs pour savoir pourquoi pratiquer l’excision. D’autres diront que c’est au niveau de la religion, ce qui est absurde car ni dans la bible, ni dans le coran il est dit de pratiquer l’excision. Il n’existe donc aucune raison valable à la pratique de l’excision.

Quelles sont les conséquences de l’excision ?

Les conséquences de l’excision sont très énormes et il n’y aucun avantage.Le quatrième et dernier cas d’excision que nous avons cité est la pire forme d’excision car la fille ressent la terrible douleur deux fois dans sa vie ; le jour de l’excision et le jour de l’ouverture par le premier rapport sexuel le jour de son mariage. Et comment voulez-vous qu’elle ressente du plaisir lors des rapports sexuels avec son mari ? Selon ma religion et ma philosophie, nous avons été créées pour avoir également du plaisir. Alors pourquoi nous priver de cela ?

Un autre inconvénient est que le jour de l’excision, c’est une vieille lame, un vieux couteau qui était au coin de la case de l’exciseuse, qui est ressorti, affûté et utilisé pour faire l’excision, il y’a donc des risques de maladie. La plaie est ouverte à tout germe tel que le tétanos et même le sida.
Si l’excisé arrive à s’en sortir, elle aura d’autres problèmes au cours de sa vie tel que pour les rapports sexuels et aussi les accouchements. Il y’a des cas où la sage- femme est obligée d’inciser la vulve pour sortir l’enfant ou pratiquer une césarienne.
Il y a également des cas d’hémorragie et quand cette hémorragie est grave, la petite fille peut en mourir. Tout cela à cause d’une vieille tradition.

Quels sont les différents types de lutte contre l’excision pratiqués au Burkina ?

Il faut reconnaître qu’au Burkina nous sommes bien en avance dans cette lutte surtout que nous avons le soutien de la première dame du pays donc il y a beaucoup de sensibilisation au niveau des médias et au niveau local également. Mais malgré tout cela l’excision persiste et l’on se demande pourquoi.
C’est ainsi que je vais vous parler d’un domaine très sensible, qui se passe actuellement mais n’est pas très connu. Il s’agit, dans le domaine scientifique, de la restauration du clitoris.

C’est le chirurgien urologue français Pierre Foldès qui lors de sa sortie en Afrique pour les réparations des séquelles de l’excision, se serait rendu compte qu’il pouvait faire ressortir le clitoris car selon ses explications, le clitoris a une longueur de 8 à 10 cm et que ce n’est que le bout visible de 2cm qui est emporté par l’excision. Il procède donc en tirant sur la racine du clitoris et le maintient à l’extérieur par des sutures. En guérissant six (6) semaines après opération, la peau recouvre la partie externe du clitoris et constitue un nouveau bourgeon très sensible. Un des avantages de cela est que la femme recouvre tout plaisir causé par le manque du clitoris. Quand la femme est en excitation forte, le clitoris vibre et lui procure un énorme plaisir. Dans un foyer, cela représente un épanouissement de la femme et du couple aussi.

D’autres formes de lutte sont :
Le numéro vert qui est le 80 00 11 12.
L’hôpital du plaisir ou hôpital Kamkaso (Kama moussow ka so) qui est en construction et est situé sur l’axe Bobo-Banfora à gauche près de l’antenne émetteur Zain, après le poste de police. Dans cet hôpital, nous allons pratiquer la restauration du clitoris et aussi nous allons apprendre aux filles, femmes et jeunes garçons, la vie sexuelle avec le clitoris, c’est-à-dire sans excision.

Avez-vous d’autres remarques concernant l’excision ?

Oui ! J’ai été très émue de voir que lors de la conférence, quand j’ai posé la question à savoir qui était excisée, plus des 2/3 de la salle avait les doigts levés. Alors que la lutte contre l’excision à débuté depuis longtemps.
Je voudrais informer les camarades étudiants que les formes d’excision ont changé. Au lieu d’attendre les huit ou dix ans de l’enfant pour l’excision, de nos jours beaucoup procède à l’excision dès la deuxième semaine de l’accouchement. L’enfant pleure beaucoup mais les voisins n’en savent rien et cela passe inaperçu. L’enfant grandit alors sans savoir qu’elle est incomplète, qu’on lui a enlevé quelque chose.

Ce n’est que lors des discussions intimes avec des amies qu’elle se rend compte que les autres ressentent quelque chose qu’elle ne ressent pas avec son petit ami ou son fiancé. Elle pourrait culpabiliser celui-ci et aller voir ailleurs. La plupart de ces filles sont celles qui sont sur le trottoir. Le problème de plaisir sexuel est parfois à l’origine de l’échec de plusieurs couples. Un homme n’osera jamais sortir un fusil contre sa femme après avoir fait l’amour pleinement avec celle-ci. Il faudrait également que tous apprennent la vie sexuelle, apprennent à faire l’amour et à procurer du plaisir à son congénère.
Merci et j’espère que le message passera clairement afin d’éradiquer la pratique de l’excision.

Propos recueillis par Yaya Konaté

L’Eveil Education

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Vos commentaires

  • Le 27 février 2009 à 01:53 En réponse à : UNIVERSITE POLYTECHNIQUE DE BOBO : 2/3 des filles y seraient excisees

    A lire le compte rendu de cette conférence, le sentiment qui se dégage à mon niveau me laisse croire qu’elle a été très superficielle pour être destinée à la cible constituée d’étudiantes, d’étudiants voire peut être des enseignants. On ne peut pas se borner à décrire les causes et conséquences connues du commun des mortels. Il suffit de lancer la recherche sur internet vous les trouverez. Cette conférence méritait d’être bien documentée à travers l’invocation des études faites ou en cours sur l’excision au Burkina Faso (Thèses, mémoires de maîtrise, de DEA, articles dans des revues scientifiques, ouvrages spéciaux etc). Quand on décide de s’adresser à une institution universitaire, les règles du jeu voudraient que l’on s’inscrive dans les normes et standards imposés par la démarche scientifique. Certes la conférencière a eu le mérite en tant que comptable de se prononcer sur la question, mais elle aurait pu aborder les déterminants socioculturels voire identitaires de l’excision qui pourraient expliquer le cas des exciseuses récidivistes. Aussi, étant à l’Université de Bobo, elle aurait pu avant sa conférence, se rapprocher du Pr. DAO pour avoir des statistiques médicales aux fins d’éclairer les uns et les autres sur les conséquences médicales. Du reste, le fait de décrire son émotion par le fait de constater que 2/3 des filles de la salle étaient excisées, n’est pas un indicateur fiable du pourcentage des filles excisées à l’Université de Bobo car il ne s’agissait que des filles présentes ce jour là dans la salle de conférence. Cela m’offre l’occasion de me focaliser sur la légèreté avec laquelle cette conférence a été retranscrite par les journalistes en question. Il est intolérable que vous mettiez des faussetés en gros plan "Université Polytechnique de Bobo-dioulasso : 2/3 des filles y seraient excisées". Cela est anti déontologique, ce sont des contre vérités pour ne pas dire du mensonge. Si l’on vous demande de prouver cela, vous ne seriez pas en mesure de le faire. Aussi, vous ne pouvez pas avoir l’excuse d’être un journal d’étudiant pour vous livrer à un travail d’amateur. Prenez le temps de lire des coupures de journaux d’élèves du Lycée, vous verrez à leur stade déjà, il ne se permettent pas certaines légèretés dans le raisonnement au point de confondre 2/3 des filles d’une salle de conférence à 2/3 des filles d’une Université. Combien de Burkinabé ayant lu votre article truffé d’erreurs dès le début auront l’occasion de lire votre mea-culpa ? C’est pour cela j’insiste et je signe que le délit de presse ne doit jamais être dépénalisé !

    Bien à vous !

    • Le 27 février 2009 à 10:50 En réponse à : UNIVERSITE POLYTECHNIQUE DE BOBO : 2/3 des filles y seraient excisees

      Belle et intelligible réaction. Félicitation pour la perspicacité de votre analyse.

    • Le 27 février 2009 à 11:24 En réponse à : UNIVERSITE POLYTECHNIQUE DE BOBO : 2/3 des filles y seraient excisees

      Cher monsieur,
      Merci pour ce recadrage car épidemiologiste de formation j’avoue souvent etre choqué "des raccourcis" que font certains journalistes sur les chiffres à la recherche de scoop !

      • Le 27 février 2009 à 14:25 En réponse à : UNIVERSITE POLYTECHNIQUE DE BOBO : 2/3 des filles y seraient excisees

        Monsieur l’épidemiologiste, je comprends votre réaction. En revanche il me semble judicieux de ne pas trop vite généraliser ce raté éthique et déontologique à tous les journalistes. C’est qu’au Burkina, n’importe quel quidam peut se prévaloir de ce statut. Mais, tôle c’est pas toujours tôle. Avant d’apprécier un article, jeter au moins un coup d’oeil sur la signature (le nom de son auteur) et sur le nom du journal. Vous serez probablement moins sévère et plus édifiant.

    • Le 27 février 2009 à 16:54, par BOOBAK EL RAGOMYZ, TUNIS En réponse à : UNIVERSITE POLYTECHNIQUE DE BOBO : 2/3 des filles y seraient excisees

      Si vos critiques aussi intéressantes que flatteuses étaient fondées sur la conférence elle-même plutôt que sur certains passages de ladite interview, je vous aurai jeter milles fleurs !!!
      Ne culpabilisez pas la bonne dame comptable qui maîtrise quand même le domaine et qui veut faire apporter sa pierre à l’édifice, faire reculer ce phénomène qui détruit l’image de la femme contemporaine. Elle a bel et bien souligné 2/3 dans la salle de conf. pas dans l’université. Aussi vous qui êtes expert en statistique, aviez vous oublié ce que veut dire le concept d’"échantillon" ?. Rien ne prouve que cette statistique ne puisse pas généralisée.
      Et vous qui parler d’internet, combien d’étudiantes et étudiants prennent la peine de leur propre gré, juste pour se cultiver, de taper sur un clavier à la recherche de ces informations-çi ? Combien d’étudiantes à travers cette conférence se sont rendues comptes que l’excision n’est pas une fatalité et qu’on peut y remédier partiellement par la technique de la restauration du clitoris ?. Votre définition du commun des mortels n’a donc point sa place ici
      De plus vous ne faites pas mieux que le journaliste qui a titré ce article en généralisant le tout à partit d’une seule phrase "2/3 des filles y seraient excisées" tout en ayant pas du tout été présent à la conférence pour une cause jugée noble. Je suis sur et certain que chaque lecteur et étudiant(e) ayant assisté à la conférence a appris au moins quelque chose de nouveau la dessus. Et si ce n’est pas le cas à votre niveau, vous êtes donc un expert et votre place n’est pas de critiquer depuis votre écran mais de traverser les villages du Burkina Faso et aller à la rencontre des paysannes et paysans pour une sensibilisation digne de ce nom, n’en parlons pas des étudiantes et étudiants à sensibiliser par des techniques dont vous seul semblez en avoir le secret. Mais dommage que vous chercher à nous faire croire qu’aucun étudiant ne puisse apprendre quelque de nouveau sur l’excision avec votre affirmation gratuite : <> . Pour ne pas verser davantage d’encre et de salive inutilement, j’aimerais savoir en quoi une proportion importante d’étudiantes de l’université de bobo qui seraient excisées puisse porte atteinte à l’image de leur université ? Vous parlez comme si ce sont les professeures ou même le recteur qui en sont les bourreaux, exprimez vous mieux pour que l’on vous comprenne. Bien au contraire ce serait un défi à l’administration de cette université à relever par des objectifs bien définis pour tabler sur un recul du phénomène. Et pour finir cette fois-ci sachez le, il n’y a pas de filière spécialisée dans telle ou telle université sur "lutte contre l’excision" a tel point que la profession comptable de la conférencière vous bloque votre analyse.Comme l’a dit Smarty Dieu n’a jamais dit qu’une femme excisée était une mauvaise mère, alors pourquoi trancher ?
      Bravo Mme TRAORE Mariam pour votre combat pour la liberté de la femme et le bonheur partagé dans le foyer !

      Cordialement, BOOBAK le piètre internaute

      • Le 27 février 2009 à 23:36 En réponse à : UNIVERSITE POLYTECHNIQUE DE BOBO : 2/3 des filles y seraient excisees

        J’ai l’impression que vous avez délibèrement choisi de lire ce qui vous souhaiteriez voir. Mais vous avez l’excuse de vous être vous même qualifiés de piètre internaute. Ce qui pourrait être une circonstance atténuante militant en votre faveur. J’ai bel et bien précisé à l’entame de mes propos qu’ "à lire le compte rendu de cette conférence, le sentiment qui se dégage à mon niveau me laisse croire qu’elle a été très superficielle pour être destinée à la cible constituée d’étudiantes, d’étudiants voire peut être des enseignants. On ne peut pas se borner à décrire les causes et conséquences connues du commun des mortels". J’insiste et persiste sur ma position. Je ne suis pas un expert de la question et je n’appartient pas non plus au corps médical ni à celui des statisticiens économistes encore moins à celui des sociologues, professions pour lesquelles j’ai une très grande considération tout comme celle de comptable. Cependant l’actualité et la persistance de cette pratique traditionnelle en dépit des actions multiformes menées (sensibilisation, plaidoyer, activités génératrices de revenus, répression) sur toute l’étendue du territoire national exige une approche novatrice dans la résorption du phénomène des mutilations génitales féminines au Burkina Faso dont la forme la plus répandue est l’excision que l’Organisation Mondiale de la Santé dans la typologie de ces mutilations range au Type 2. Pour votre gouverne, l’excision est pratiquée au Burkina Faso sur toute l’étendue du territoire nationale et par toutes les ethnies. Je vous envoie à l’étude de Zakari CONGO du Population Council sur "l’évaluation et l’analyse de l’évolution de la pratique de l’excision au Burkina Faso de 1996 à 2006. De même vous pouvez puisque vous aimez les études statistiques (car vous parliez tantôt d’échantillon), vous informer sur la communication suivante : "Perpétuation intergénérationnelle de la pratique de l’excision à Ouagadougou". Cette étude a le mérite d’être récente car publiée en Août 2008 à QUEBEC par des chercheurs de l’Institut Supérieur des Sciences de la Population de l’Université de Ouagadougou. Cette étude montre que le milieu de résidence n’a pas d’impact sur la pratique de l’excision et conforte l’idée selon laquelle que l’on soit en ville ou au village, le niveau de la pratique est sensiblement le même. Inutile alors de suggérer à quelqu’un que vous décidez ironiquement de qualifier d’expert (pour couvrir vos lacunes criardes), d’aller sensibiliser les paysans dans les villages. La lutte doit se mener partout car on excise de plus en plus au berceau pour ne pas dire des nourrissons.
        Autre chose, je voudrais que vous ne fassiez pas d’amalgames et mêmes des extrapolations les moins imaginables possibles. Je n’ai jamais dit qu’une comptable ne peut pas faire une brillante conférence sur l’excision ! D’ailleurs, il y a des études qui sont menées sur les déterminants économiques de la pratique de l’excision afin de réfléchir à un mode de reconversion à travers des activités génératrices de revenus. On estime que ces exciseuses vivent des revenus qu’elles tirent de l’excision. Alors si on leur trouve une autre activité, elles seraient portées à abandonner la pratique si toutefois cette activité ne leur fait pas perdre leur statut social important (à cause de la valeur initiatique de l’excision). Donc une comptable peut bien s’intéresser à la question. Mais j’ai bien dit qu’à la lecture du compte rendu, la conférence m’a semblé très superficielle. Je maintiens cette position. N’ayant pas été sur place, je me base sur le compte rendu qui devrait avoir retracé les points saillants de la conférence. De deux choses l’une, soit nos journalistes amateurs ont encore prouver qu’ils étaient des amateurs en faisant preuve d’incapacité à faire un compte rendu, soit ils ont au moins réussi cet exercice en faisant un compte rendu fidèle, lequel me permet de maintenir ma position sur le caractère superficiel de la conférence. Toutefois dans l’hypothèse où le compte rendu n’aurait pas été fidèle, j’aurais eu la précaution d’avoir précisé les propos suivants : "à lire le compte rendu de cette conférence, le sentiment qui se dégage à mon niveau me laisse croire (...)". Encore une fois quand on s’adresse à une université, on va sur une simple présomption de connaissance des éléments évidents chez le commun des mortels.
        Je terminerai par attirer votre attention sur votre échantillon que vous adorez tant. Justement parce que rien ne prouve que cela soit vrai ou faux à une échelle plus grande qu’il ne faudrait pas s’aventurer sur des terrains glissants en affirmant de façon péremptoire que 2/3 des filles de l’Université de Bobo sont excisées d’autant plus qu’il s’agissait des filles présentes dans la sale. Vous qui parliez de probabilité que cela soit vérifié en généralisant, êtes vous sur que votre échantillon soit représentatif de la population mère ? Je serai ravi de savoir quelle méthode statistique d’échantillonnage comptez vous utiliser ? Je terminerai par vous dire afin que cela raisonne pour de bon dans vos oreilles que les filles qui sont excisées sont pour ma part des filles comme toutes les autres qu’il faudrait considérer à part entière, dans leur dignité et dans le respect de leur identité culturelle ! Je n’accepterai pas que vous jetiez à travers des propos diffamatoires le discrédit sur mon opinion. Contentez vous d’analyser froidement et sans passion mon intervention. La démarche scientifique voudrait que l’on dépasse la question des sentiments. Je ne doute pas une seule seconde sur le fait que Madame TRAORE soit une femme brave, courageuse à encourager dans ses actions. Les critiques constructives participent à cela. L’université est le temple du savoir. Elle reçoit des personnes de divers horizons car elle doit être au service de la société d’où elle émane. C’est en ce sens que la venue de Mme TRAORE pour animer une conférence est salutaire. Cette venue à l’Université voudrait dire aussi qu’elle accepte de se soumettre aux règles universitaires. La critique constructive est une de ces règles d’or. L’université procède de constructions, de déconstructions et de confrontations d’approches. Mme TRAORE et toute personne faisant une conférence à l’Université devrait s’inscrire dans cette dynamique.

        Bien à vous !

      • Le 28 février 2009 à 02:23 En réponse à : UNIVERSITE POLYTECHNIQUE DE BOBO : 2/3 des filles y seraient excisees

        Boubak,
        au risque de vous déplaire aussi, je vous dis que je suis d’avis avec la réaction du premier intervenant.
        Celui qui a écrit l’article à commis une faute évidente de déontologie, et je le trouve vraiment poli et mesuré le premier intervenant quand il n’ose pas qualifier son titre de mensonger. or, c’est vraiment le mot qu’il faut pour ce cas. Je suis journaliste, je sais de quoi je parle. Bref.
        Veneons en à la conférence en elle même. je ne sais pas quels liens vous unissent à madame TRAORE, moi je ne la connais pas et je n’ai rien contre elle.
        Mais au delà de sa qualité, je pense honnêtement qu’elle n’était pas la personne indiquée pour ce job.
        Dans tout domaine, il y’a des spécialistes, laissons les faire ou à défaut, faisons nous épauler.
        la preuve, une experte digne de ce nom n’aurait jamais cherché à savoir "qui est exicée dans le public". C’est scandaleux à la limite.
        pour finir, je tire mon chapeau au premier intervenant pour sa perspicacité et surtout, surtout sa courtoisie.

        • Le 1er mars 2009 à 19:47, par KYLE XY En réponse à : UNIVERSITE POLYTECHNIQUE DE BOBO : 2/3 des filles y seraient excisees

          Mr moi aussi au risque de vous déplaire je vous dis que je suis d’avis avec le nommé Boobak. Qu’il ait des liens avec Mme TRAORE ou pas, là n’est pas la question. De plus a les lire ,lui et le 1er intervenant (très passionné sur la question), ils disent très souvent la même chose sur certaines positions avec des mots différents à tel point qu’ils se font passés pour des extrémistes sur la question au fond. Vos soit disant experts et statisticiens, ou sont-ils ? Qu’ils nous montrent ici aussi le fruit de leur travail comme celui de la conférencière.
          Et en temps que journaliste, vous faites complètement erreur en pensant qu’elle est blâmable pour avoir posé une question qui ne doit pas être perçue comme tabou. Ne déplacez pas le sujet Mr et critiquez pour construire et non pour nuire.
          Bien a vous aussi !

    • Le 27 février 2009 à 21:56 En réponse à : UNIVERSITE POLYTECHNIQUE DE BOBO : 2/3 des filles y seraient excisees

      Bouba Ragomzi, les filles qui etaient dans la salle ne peuvent en aucune maniere constituer un echantillon fiable. Meme si elles toutes etaient excisees, c’est ce que l’ on appellele biais dans la selection, a savoir que celles qui sont excisees ont ete celles qui ont eu une "raison" de participer a la conference. Mauvaise querelle. L’ auteur de la repartie ne voulait pas dire que la femme, pcq comptable, ne pouvait pas parler de l’ excision. Mais il lui reste un grand travail a faire au lieu de se cantonner a la dimension emotive de la question qui n’est que sensiblerie. meme un docteur epidemiologiste ne semble pas content. Au monsieur qui lui demande de ne pas generaliser pcq n’ importe qui peut se targuer d’etre journaliste, allons doucement. Si vous ne mettez pas de l’ ordre ds votre profession, pour nous, tole sera toujours tole. Mieux, serpent noir egale serpent noir.

    • Le 28 février 2009 à 12:46 En réponse à : UNIVERSITE POLYTECHNIQUE DE BOBO : 2/3 des filles y seraient excisees

      bien merci
      somé

    • Le 3 mars 2009 à 01:39, par docgynéco En réponse à : UNIVERSITE POLYTECHNIQUE DE BOBO : 2/3 des filles y seraient excisees

      Chers amis,

      Même si on note des réactions diverses à cet article, je suis certain que vous condamnez tous cette pratique ! Alors pour contribuer à la lutte contre cette pratique, le CMA du secteur 30 de Ouaga en collaboration avec le CHU d’Angers organise du 2 au 16 mars, une campagne de réparation des séquelles d’excision et de reconstruction du clitoris pour les victimes qui le souhaitent. Prière contacter la maternité du CMA pour toute information complémentaire

  • Le 27 février 2009 à 11:07 En réponse à : UNIVERSITE POLYTECHNIQUE DE BOBO : 2/3 des filles y seraient excisees

    Cher ami qui m’avez précédé,je suis entièrement d’avis avec vous.
    A la limite cela porte atteinte à la réputation de l’université de Bobo ou l’on permet qu’un comptable viennent traiter d’un sujet ayant trait à la santé et à la sociologie.
    Quelle est le lien entre la comptabilité et l’excision ?
    Je suis d’avis que toute contribution est utile particulièrement à travers les associations mais quand il s’agit d’animer une conférence de ce genre, il vaut mieux faire appel à un professionnel. Les affirmations gratuites et péremptoires qui sont faites prouvent à mon avis que le conférencier n’a probablement pas pas de notion de bases en statistiques. Ces genres de propos doivent se tenir ailleurs que dans une université.
    Allez vous couvrir une conférence portant sur la comptabilité animée par un médecin ou un socio-anthropologue dans une université ? Quelle contribution attend t’on de cela ?
    En raison de l’actualité et de la pertinence du thème,c’est
    peut être une affaire de gombo frais ou de l’activisme voir des deux.
    Dans tous les cas c’est une plaisanterie de très mauvais gout.
    Bien à vous ?

  • Le 27 février 2009 à 12:37 En réponse à : UNIVERSITE POLYTECHNIQUE DE BOBO : 2/3 des filles y seraient excisees

    C’est toujours facile de voir le mauvais côté d’une action noble qu’il faut soutenir comme toutes les autres initiatives. ...

    Je vous propose de faire une conférence avec les données dont vous faites cas ...

    A mon avis chacun apporte sa pierre pour lutter contre cette pratique qui tue encore bcp de vies selon ses moyens et ses connaissances..

    Félicitation pour Mme TRAORE.

    • Le 27 février 2009 à 22:07 En réponse à : UNIVERSITE POLYTECHNIQUE DE BOBO : 2/3 des filles y seraient excisees

      Le dbat n’est pas la- bas. Il ne s’ agit pas que chacun fasse sa propre conference. Il ft critiquer celles qui ont ete faites pour une question d’ amelioration. Faire une ocnference, c’est accepter les debats d’ idees. Ety avant de donner une conference on fait le tour de la question. Meme si on ne peut etre specialiste de toutes les questions, et surtout qd on est pas specialiste de la question, on touche les specialistes. Il n’ y a pas de honte a cela. Ca nns evite de perdre le temps aux gens.

  • Le 27 février 2009 à 13:43, par NEO En réponse à : UNIVERSITE POLYTECHNIQUE DE BOBO : 2/3 des filles y seraient excisees

    je ne sais pour vous mais je suis le plus souvent (quand je n’ai pas le temps) un TITROLOGUE (mot créer par les ivoiriens). C’est a dire je ne lis que les titres des articles pour avoir une idée sur son contenu quitte a essayer de reconstituer l’histoire . Quand j’ai donc vu ce titre, pour mois c’était le fruit d’une étude médicale qui révélait que 2/3 des filles de l’UPB sont excisées.

    Faut être donc sérieux avec les nom d’article sinon ....

    Vous connaissez la chanson ivoirienne sur les titrologues ? Je n’aime pas trop la musique ivoirienne mais celui la contient beaucoup d’humour et révèle une vérité sur une pratique qui désoriente souvent les gens à cause de certains titre de journaux.

  • Le 27 février 2009 à 16:20 En réponse à : UNIVERSITE POLYTECHNIQUE DE BOBO : 2/3 des filles y seraient excisees

    salut
    je crois pas du tout a tout ce qu’elle raconte sur l’excision. L’occident veut qu’on les ressemble, qu’on balanise le sexe comme chez eux. Si l’exicision avant tant d’effet nefaste dite moi pourquoi elle reste appliquee dans les hopitaux en egypte. Peut etre c’est la maniere don’t elle est faite clandestinement chez nous qui n’est pas bien.

  • Le 27 février 2009 à 17:17, par Jérôme En réponse à : UNIVERSITE POLYTECHNIQUE DE BOBO : 2/3 des filles y seraient excisees

    de mon humble avis sur les différentes interventions concernant cet article, j’ai l’impression que c’est plutôt la qualification de la conférencière qui influence certaines réactions. on peut bien être une comptable et mener à bien un débat sur n’importe quel sujet, aussi pointu soit-il, comme celui-ci. cependant, si vous voulez plus de détails, faites donc recours à la personne ayant traité le sujet. en ce qui concerne celui-ci, j’adresse toutes mes félicitations à Madame TRAORE. PAF

  • Le 27 février 2009 à 18:50, par Reno65 En réponse à : UNIVERSITE POLYTECHNIQUE DE BOBO : 2/3 des filles y seraient excisees

    Merci à Mme Traoré pour son combat contre les mutilations génitales féminines. Il s’agit d’une pratique traditionnelle dont les fondements sont très discutables. Une des formes de lutte contre les MGF est l’éducation, plus précisement l’approche éducative de la promotion de l’abandon des mutilations génitales féminines. Cette approche a été expérimentée par la direction de l’Education en matière de Population en 2001 - 2002 avec le soutien technique et financier de la coopération allemande (GTS/PROSAD). Elle est en cours d’extension dans les directions régionales des ministères en charge des enseignements du sud - ouest et de l’est. Cete approche gagnerait à être vulgarisée dans l’ensemble des régions de notre pays.

    • Le 1er mars 2009 à 02:25, par wend waoga En réponse à : UNIVERSITE POLYTECHNIQUE DE BOBO : 2/3 des filles y seraient excisees

      En tout cas,une chose est à constater amèrement !Nous,on n’a rien que l’occident puisse copier,c’est toujours elle qui vient nous dire "arretez ceci,arretez celà !",et met les moyens pour ca.Et comme nous n’avons personne parmi nos soi-disant intellectuels qui puisse défendre un seul cas par des arguments,c’est fait penser que nos ancetres ont passé leur temps à ne faire que de la merde,synonyme de rien dans le cerveau !Pourtant quand on regarde autours de soi dans le monde,on voit des pratiques qu’unh africain digne de ce nom pourrait traiter scandaleux,mais elles sont acceptées et placées dans la norme des choses et mieux !protégées contre toute critique,sous peine de poursuites judiciaires !Pourtant,dans l’entendement de l’africain elles n’ont aucun sens.Pourtant,nous allons finir par les accepter soit,pour montrer "qu’on est à la page et qu’on a fait de grandes études".Mais juqu’à preuve du contraire,je démeure convaincu que l’une des conditions les plus incontournables pour une souvéraineté réelle d’un état,est la sauvegarde de son identité culturelle !La chine nous en donne l’exemple palpable !Dans ce monde,tout est question de défense et d’arguments,en réalité,nul ne détient la vérité absolu.

  • Le 27 février 2009 à 20:19, par Mechtilde Guirma En réponse à : UNIVERSITE POLYTECHNIQUE DE BOBO : 2/3 des filles y seraient excisees

    Peut-être Mme Traoré, elle-même certainement excisée et il y en a plusieurs sortes comme elle le dit, raconte sa propre expérience. Mais il y a d’autres expérieences mais qu’on ne permettrait guère d’expliquer en conférence au risque même de se faire éliminer physiquement.
    Bonne chance à Madame à Mme Traoré

  • Le 27 février 2009 à 23:44, par Dominique En réponse à : UNIVERSITE POLYTECHNIQUE DE BOBO : 2/3 des filles y seraient excisees

    2/3 ou pas des filles excisées,n’est pas le fond du problème. Mais plutôt pourquoi cette pratique existe-t-elle encore et quelles en sont les conséquences pour la vie de la femme, des filles et même des hommes ?
    Pourquoi des femmes sont-elles privées, je dirais même amputées d’une partie de leur être charnel qui leur procure du plaisir ?
    Mme Traoré dans l’article a donné les conséquences de cet acte : privation du plaisir naturel, donc du plein épanouissement charnel de la femme et par voie de conséquence du couple dont le bonheur physique n’est entier que partagé, problèmes de santé et de risque de mortalité, souffrances lors de l’amputation et par la suite lors de rapport amoureux et de l’accouchement parfois. Mais pourquoi tout cela ?

    Un écrivain Malien, je crois, M.Konaté, dans son roman "enfant du chaos" avance une explication : assurer la domination de l’homme sur la femme : privée de la faculté de trouver du plaisir dans l’amour physique, l’épouse (1ère, 2ème ou plus) ne sera pas tentée de chercher ailleurs ce qu’elle ne trouve pas ou pas suffisamment auprès de son mari. C’est une forme d’esclavage de la femme au profit de l’homme qui se garde, par la force, la femme "objet" de son plaisir.
    Qu’en pensez vous ?

  • Le 28 février 2009 à 12:01, par la conscience En réponse à : UNIVERSITE POLYTECHNIQUE DE BOBO : 2/3 des filles y seraient excisees

    A lire l’article et les différentes interventions des internautes, il me vient à l’esprit ces quelques réflexions.

    1°) Je ne crois pas que l’objectif de cette conférence était de donner un cours à ces étudiants. Il s’agissait certainement d’un partage d’expériences entre quelqu’un qui dispose d’une certaine expérience sur le sujet et un auditoire qui s’intéresse naturellement à la question de l’excision parce que nous sommes tous concernés (homme et femme). Dans ce cas, il me semble que nous pouvons faire économie et ne pas imposer aux initiateurs de faire appel à un professionnel pointu.

    2°) Cependant je crois qu’il est temps de faire attention à toute forme de débordement sur la question. La récrimination à outrance de l’excision sans discernement risque de créer une situation de stigmatisation de la femme victime de cette mutilation. l’exercice qui consiste à trouver coûte que coûte des arguments est souvent mal conduit et donne l’impression que toute femme excisée est une femme diminuée, une condamnée à vie, si toutefois elle arrive à vivre...

    3°) Pour ma part, je ne suis pas si convaincu que parmi les femmes qui sont sur le trottoir, la majorité soient des femmes excisées ; n’est-ce pas le début de la formation d’un cliché ? Convenons que le trottoir n’est pas plus vivant ici chez nous, plus qu’ailleurs où la pratique de l’excision n’existe guère.
    Veillons à ne pas nous laisser prendre par le débat militant de la "libération de la femme", les contextes sont différents.

    4°)Le problème est avant tout social et sociologique. Une pratique d’excision au 17ème siècle ne saurait revêtir la même symbolique et se justifier sur les mêmes critères qu’une pratique d’excision au 21ème siècle.

    5°) En effet si à cette époque le sexe avait comme fonction première la procréation aujourd’hui il est évident que la recherche du plaisir prime. Qu’à cela ne tienne, le choix d’un contenu adapté comme message pour la lutte contre l’excision est fondamental si l’on veut aboutir à des résultats.

    6°) Faisons attention car un message peut malheureusement engendrer un résultat contraire à celui recherché, s’il n’est pas bien cadré et surtout s’il n’est pas très convaincant.

  • Le 28 février 2009 à 14:03 En réponse à : UNIVERSITE POLYTECHNIQUE DE BOBO : 2/3 des filles y seraient excisees

    Mon avis sur ce débat est que le journal a péché par le titre sensationnel. Ensuite, beaucoup d’intervenant s’appesantissent un peu trop, à mon goût, sur la profession de la conférencière. Je pense humblement qu’il nous faut comprendre que chacun, qu’il soit paysan, manœuvre, professeur titulaire a sa pierre a apporter à l’édification d’une société épanouie où il fait bon vivre. Un paysan ne peut-il pas animer une conférence dans une université ? Bien sur que OUI ! Nous en avons la preuve avec François TRAORE qui est d’ailleurs Docteur Honoris Causa d’une prestigieuse université occidentale.

    C’est vrai qu’il y a un accent d’activisme dans l’interview, compte tenu de la religion de la conférencière, mais ne jetons pas la pierre à cette brave comptable.

  • Le 28 février 2009 à 17:53, par MS En réponse à : UNIVERSITE POLYTECHNIQUE DE BOBO : 2/3 des filles y seraient excisees

    Suite aux différentes réactions, on dirait que les gens se plaignent plus des statistiques que du contenu même de ce que la dame dit. Il ignore on dirait les causes de cette pratique. Comme cause elle fait la même erreur que beaucoup à savoir des histoires qu’on raconte à des jeunes pour leur faire peur (si le bébé touche le clitoris il devient bête). Les causes sont culturelles.
    En Afrique l’évolution de l’homme a plusieurs étape dont l’initiation. chez l’homme cela correspond à une la circoncision et à une période intense d’apprentissage. La femme aussi a sa phase d’initiation où il y a l’excision et l’apprentissage de la maternité et l’éducation sexuelle.
    Ces passages sont obligatoire chez tout homme (homme comme femme). En plus, chez les Africains, il n’y a pas de différence entre homme et femme avant l’initiation. Le clitoris est considéré comme le pénis rétracté.Et en le coupant la femme devient réellement femme.
    Quand je parle d’africains, ce sont les vrai et non ceux aliénés.
    Aujourd’hui nous savons tous que couper le clitoris porte préjudice à la femme et peut entrainer sa mort. Comment convaincre maintenant les pratiquant ? A un problème culturel, il faut des solutions culturelles. Moi je pense qu’il faut arriver à convaincre les gens de la conséquences négatives de la phase "découpe du clitoris". Pour cela il faut qu’ils sache ce qu’est réellement le clitoris. En ce moment, on ne dit pas que l’initiation est une mauvaise choses. On permet l’initiation sans la phase "découpe du clitoris". C’est pas en diabolisant ceux qui pratique l’excision qui est en réalité l’ensemble des phases qu’on va l’éradiquer. Je rejoint donc ceux qui pense que l’éducation serait un atout. Education oui, mais sans la révocation de notre culture. L’école doit venir en complément.

  • Le 28 février 2009 à 18:36, par mouizindo En réponse à : UNIVERSITE POLYTECHNIQUE DE BOBO : 2/3 des filles y seraient excisees

    Bravo à Mme la comptable et honte à tous ces spécialistes qui au lieu d’organiser des rencontres ou seminaires scientitifiques sur la question tombent courageusement à bras raccourci sur une dame qui grouille.C’est ça les intellectuels burkinabè:au lieu de faire quelque chose,ils se contentent d’attaquer ceux qui font quelquechose.Rien ne vous empèche d’organiser un seminaire percuitant sur le sujet avec des images et des chiffres.

  • Le 2 mars 2009 à 11:20, par Eloha En réponse à : UNIVERSITE POLYTECHNIQUE DE BOBO : 2/3 des filles y seraient excisees

    Toutes mes félicitations à madame TRAORE Mariam, comptable de profession, je vous tire mon chapeau.
    Au lieu d’être la à faire des critiques vous qui être spécialiste ou autres, pourquoi ne pas organiser des conférences, des seminaires sur la question ?
    Je vous en prie arrêtez ce genre de comportement et soutenez plutôt les personnes de bonne volonté qui mènent la lutte.
    On a pas besoin d’avoir tel ou tel diplôme pour contribuer à l’épanouissement de sa population.
    Beaucoup de femmes qui mènent ce combat vous trouverez qu’elles sont autodictactes mais elles le font parce qu’elles ont été victimes aussi.
    Alors mes chers amis ce ci est un appel que je vous lance, c’est très bien les critiques car cela nous permet de nous corriger mais passé à l’action aussi serait l’idéal.
    Mme TRAORE Mariam est un exemple à suivre
    Bien à vous
    Peace and Love

    • Le 4 mars 2009 à 21:16, par laety En réponse à : UNIVERSITE POLYTECHNIQUE DE BOBO : 2/3 des filles y seraient excisees

      felicitation à mme traore pour son intervention car beaucoup de personnes de os jours en souffre hommes comme femmes au lieu de rester a citiquer si chacun se lève et di non c’est mieux et je pense que si on pourrai leurs demander leurs avis la reponse serai non donc arrèter ces pratiques dangereuses

  • Le 2 mars 2009 à 11:45, par la conscience En réponse à : UNIVERSITE POLYTECHNIQUE DE BOBO : 2/3 des filles y seraient excisees

    Suis d’avis avec mouizindo, quand on veut servir de lanterne aux autres, il faut s’assurer qu’on a soi même une lanterne qui s’allume.
    A l’origine de l’excision, il faut repartir dans l’Egypte ancienne, dont nous sommes les héritiers.

    A lire les écrits de Cheick Anta Diop et de certains egyptologues, on réalise que cette Egypte ancienne est le berceau de la plupart des connaissances scientifiques utilisées aujourd’hui.
    Alors pourquoi toujours laisser croire qu’on a affaire à des individus sans capacité de réfléchir, d’analyser, de faire du discernement lorqu’on parle de nos ancêtres ?
    Soyons un peu sérieux.
    Peut être croyons nous que toutes les pratiques d’aujourd’hui sont exemptes de reproches et que nous sommes au summum de l’intelligence ? Sachons que nous aussi nous serons jugés au delà des siècles.
    Alors de grâce, évitons de suivre "les autres" pour insulter à longueur de journée nos illustres ancêtres.
    Respectons et assumons notre histoire et ne nous laissons pas conter.

  • Le 8 juin 2009 à 13:26, par siramata En réponse à : UNIVERSITE POLYTECHNIQUE DE BOBO : 2/3 des filles y seraient excisees

    bonjour
    je m’apelle siramata et je vis à dakar au sénégal et j’ai subi l’excision comme nombre de femmes en afrique et je me suis fais réparé depuis 2 ans et je vis épanouie depuis lors. Je félicite Mme TRAORE qui est une amie et l’encourage à continuer dans cette voie de sensibilisation tout en sachant qu’elle est porteuse d’espoir pour des milliers de femmes de son pays. J’ai été la premiére femme à me faire réparer au Sénégal avec un médecin français qui avait fais le déplacement et je le remercie au passage. Il s’agit du Dr MADZOU.
    Mme TRAORE, continuez sur cette voie et que nos soeurs africaines sachent que la honte d’être excisée, ou le sentiment de ne pas se sentir femme joue bcp sur notre épanouissement et que la vie mérite d’être vécue. La chirurgie réparatrice existe bien et avec l’aide des gouvernements, des ONG et de CITORAID, bientôt ceci ne sera que mauvais souvenir et nous seront toutes heureuses et encore plus épanouie sexuellement.
    Merci et à bientot

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