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Vols d’engins : Le cerveau du réseau était un pensionnaire de la MACO

Publié le jeudi 12 février 2009 à 02h09min

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Soixante-treize (73) engins à deux roues de toutes marques confondues. C’est le butin d’un réseau national, démantelé par la police. C’est ce qui a fait l’objet d’une conférence de presse le 11 février 2009 à la Maison du peuple.

Le cerveau du réseau est Saïdou Sanogo, précédemment condamné à soixante mois de prison ferme à la Maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou (MACO). Bénéficiant d’une autorisation de sortie pour raison de santé, il a profité de ce temps pour s’adonner à son sport favoris, le vol.

En effet, dans la nuit du 5 janvier 2009 vers 20 heures, la police de l’université de Ouagadougou a mis la main sur lui qui venait de s’emparer d’un vélomoteur de marque Crypton. Remis à la brigade de recherche, il fera l’objet d’une enquête qui permettra de mettre la main dans un premier temps sur trois receleurs répondant aux noms de Madi Rouamba, Dalouate Rouamba et Pierre Ouédraogo.

Ceux-ci, déjà connus des fichiers de la police pour faits de vols ou de recel, ont reconnu avoir acheté entre les mains de Saïdou Sanogo, cerveau de cette bande, plusieurs engins à deux roues (cyclomoteurs, vélomoteurs et motocyclettes). Les enquêteurs se sont rendus à travers le pays notamment à Ouahigouya, à Séguénega, à Kossouka et à Kaya où ils ont interpellé les nommés Boureima Salogo, Karim Salogo et Rasmané Salogo. Les investigations ont permis de saisir soixante-treize (73) engins à deux roues dont une vingtaine de l’université de Ouagadougou (l’UO).

Selon le directeur régional de la police nationale du Centre, Joseph Zabré, qui était assisté du commissaire central de police de la ville de Ouagadougou, Emmanuel Ouédraogo, du chef de l’unité du service de sécurité de l’université de Ouagadougou, Moussa Kaboré, et du chef de la Brigade de recherche, Ranini Joseph Sawadogo, le mode opératoire est le même à l’UO : lorsque les étudiants sont bien en salle, à l’aide d’une clé limée, on s’empare de l’engin qui sera proposé à un receleur contre une somme de 50 000 F ou de 75 000 FCFA.

Les receleurs s’ingénient à trouver de faux reçus d’achat et de fausses cartes grises pour d’éventuels clients. Le directeur régional s’est félicité de l’action de la police de l’université qui, selon lui, aura progressivement raison des appréhensions nées de la création de son institution. Il a invité les victimes de vols à procéder à la déclaration dans les services de police et de gendarmerie, et de communiquer toute information en appelant au 1010, un numéro vert gratuit basé au Centre national de veille et d’alerte (CNVA).

Les engins sont exposés à la Maison du peuple et ce, pour une semaine, pour que les éventuels propriétaires puissent y faire un tour dans l’espoir de retrouver leur engin.

Ils doivent vérifier avec minutie parce que bien d’engins ont subi des modifications. A l’issue de la conférence de presse, des citoyens sont repartis dans la joie avec leur motocyclette volée. Est de ceux-là, Désiré Tougma, qui a perdu la sienne au mois de novembre 2008, quelques jours seulement après l’avoir achetée. On ne peut que féliciter la police pour cet exploit et souhaiter que les malfrats soient punis à la hauteur de leur forfait.

Isaac Sawadogo

L’Observateur Paalga

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Vos commentaires

  • Le 13 février 2009 à 15:34, par partarb taalé En réponse à : Vols d’engins : Le cerveau du réseau était un pensionnaire de la MACO

    Bravo à notre police qui fait un travail très intéressant. Vous êtes valable et vous méritez les encouragements, la reconnaissance et le soutien de vos populations pour lesquelles vous vous battez jours et nuits sans relâchent. Longue vie à vous !!

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