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Alentours de Rood-Woko : Chaudes empoignades entre policiers et commerçants

Publié le mercredi 11 février 2009 à 09h38min

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Il est 8 heures en ce jour du 10 février 2009 quand la police municipale arrive sur l’Avenue Urbain Yaméogo pour mettre de l’ordre aux alentours avant l’ouverture officielle du grand marché prévue initialement pour le mois d’avril et ramenée au mois de mars de cette année, selon des sources.

Sur les lieux, la police municipale procède à l’embarcation systématique des marchandises. Les commerçants protestent. Dans la foulée, c’est la bagarre entre agents de la police municipale et commerçants.

Des coups de poings “pleuvent entre les policiers et les commerçants”. Sidwaya qui était témoin a voulu savoir les raisons réelles, car ce n’est pas la première fois qu’un tel incident se produit entre les commerçants et la police. Les premiers cités reconnaissent unanimement que l’occupation de la rue est illégale. Ils demandent toujours la tolérance des autorités municipales pour exercer leur commerce en attendant l’ouverture du marché. La raison de leur mécontentement est due au fait que lorsque la police municipale ramasse leurs articles, ils ne les retrouvent pas en totalité après avoir payé la contravention. C’est pour cette raison qu’ils refusent que les policiers embarquent leurs marchandises.

La version du directeur de la police municipale, Clément Ouango que nous avons rencontré sur les lieux est toute autre. Les jeunes ont refusé selon lui, de se dégager des barrières que la police a placées et y adossent leurs articles pour vendre. C’est en voulant les faire partir qu’ils s’y sont opposés. “Je suis venu ce matin pour leur rappeller que si jusqu’à présent, il sont toujours là, c’est dans l’esprit de tolérance. Mais par leur comportement, on peut mettre fin à cela, car ils n’ont pas le droit de s’installer là où ils sont”. Ils ont été prévenus à l’en croire, à plusieurs reprises que personne ne doit s’installer là où ils se trouvent après l’ouverture du marché, pour la simple raison que personne ne pourra fréquenter le marché avec un tel désordre. Toutes les voies menant au marché seront dégagées pour la fluidité du trafic.

“C’est l’objet de notre présence ici ce matin. Nous n’allons pas attendre le jour de l’ouverture du marché pour mettre de l’ordre. A partir de ce mardi 10 février 2009, nous avons plus de 50 policiers municipaux mobilisés pour mettre de l’ordre en attendant le jour J. Pour éviter ce que nous avons tous vécu par le passé, l’anarchie ne sera pas tolérée pour l’intérêt de toute la nation”, a martelé Clément Ouango.

Issiaka DABERE

Sidwaya

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Vos commentaires

  • Le 11 février 2009 à 02:20 En réponse à : Alentours de Rood-Woko : Chaudes empoignades entre policiers et commerçants

    je pense qu’il faudrait songer a les trouver de nouveaux points de vente d’ici la que le marche soit pres. je suis enclin a croire la version des petits commercant quand il disent que leur marchandises dimunue apres la saisie.

    • Le 11 février 2009 à 13:38, par ben En réponse à : Alentours de Rood-Woko : Chaudes empoignades entre policiers et commerçants

      S’il te plaît, est-il possible de ramasser et mélanger des marchandises de plusieurs commerçants en vrac, de les débarquer en vrac, et chacun d’eux va venir à l’heure qu’il veut et retrouver tout en place...les premiers à venir risquent même de ramasser pour les derniers et on va accuser le petit ploicier qui est de bonne foi, trouvez-vous qu’ils sont tous de bonne moralité (les commerçants) ? si vous étiez le premier à partir et vous aviez la possibilité d’empoigner frauduleusement des bonbons or en realité vous n’aviez qu’une cartouches de cigarettes dans votre table,que feriez-vous ?Ne ternissez pas le nom de nos braves policiers qui luttent malgré le peu de moyens, leur vie permanemment en danger, les dures conditions de vie pour nous offrir tant bien que mal un climat de paix sociale...

  • Le 11 février 2009 à 09:06 En réponse à : Alentours de Rood-Woko : Chaudes empoignades entre policiers et commerçants

    C’est vraie mais il faut toujours de la tolerance dans tout les domaines.
    Eviter vos actions de force, j’ai toujours dit qu’ici au Burkina la négociation reste le seul mot qui atteint à l’aboutissement de nos problèmes ; car en vos qualité de policiers et en vertu des lois qui vous sont conferer vous vous montrer souvent aux héros sans passer par la négociation.
    Et pourtant vous s’avez aussi comment vos frères commerçants se debrouillent pour s’en sortir ; ils faudra vous comprendre les uns des autres ce n’est pas facile ils s’avent que les lieux ne les appartiennent pas mais cela se fait dans la sensibilisation.
    Eviter la violence en milieu urbain ; cela entrenne des révoltes. Allez-y combattre les bandis de grands chemins et non ceux là qui se débrouillent pour ne pas volé. Et en plus quand vous saisissez leur marchandises ils payent les contraventions et ils ne retrouvent pas la totalité de leurs marchandises ; de grâce des policiers encore qui font celà ce n’est pas serieux.

    • Le 11 février 2009 à 13:22, par ben En réponse à : Alentours de Rood-Woko : Chaudes empoignades entre policiers et commerçants

      C’est vraie il faut de la tolèrance, mais il faut toujours tolérer pour attendre l’irreparable avant de dire si je savais ? Nous avons vécu cette situation en tolérant l’installation anarchique des uns et des autres à Rood-Woko et voilà où nous en sommes:Rood Woko a brûlé.Soyez souvent raisonnables et très réfléchis...ces commerçants ont été avisés, sensibilisés et prévenus, et tu parles de tolérer encore. Dans cette même lancée, tu diras de pas condamner mais de tolérer l’assassinat, le viol...ou vous direz de négocier le délinquant pour qu’il ne recommence plus au lieu de proceder à son arrestation.
      Aussi tu penses qu’on a pas de besoins de policier en ville... s’il vous plaît que ceux qui n’ont souvent rien à rien se taisent au lieu de dire des inepties.Je parie que si tu étais policier ce jour-là tu risquais de tirer à balle réelle...tolères-tu tes voisins, parents, femme, enfants comme tu le dis ?

    • Le 11 février 2009 à 17:49, par Elvius En réponse à : Alentours de Rood-Woko : Chaudes empoignades entre policiers et commerçants

      disons nous la vérité, les commercants sont des anarchistes.Ils ne respectent rien et pas même les autorités. La stratégie est simple : Je ne bouge pas afin de préserver ma place à l’ouverture du marché... rebonjour la pagaille qui provoqué l’incident et la fermeture du marché.ca ne peut pas continuer comme ça. Il y a un minimum de règles à observer.ON EST OU Là !!!

  • Le 11 février 2009 à 10:20, par Abysse En réponse à : Alentours de Rood-Woko : Chaudes empoignades entre policiers et commerçants

    Aucun pays ne se construit dans le desordre et la pagaille. Le Burkina à force de négociation et de compromis a fini par remettre en cause toutes les lois qui ont été votées. Force est à la loi et ça tous les pays qui ont réussi à se construire ont appliqué cet adage. J’ai l’impression que certains ont oublié l’incendie de Rod Woko et le drame de Boromo. Tout ça ce sont les effets des compris et négociations. Regarder la circulation et ça vous donne une idée de ce que c’est la mentalité Burkinabè. C’est pas que les gens ne savent pas. Tout le monde fait exprès et on s’en fou. ça va nous entendre un jour si on ne se ressaissie pas dans ce pays !!!!

    • Le 11 février 2009 à 15:40, par Roland En réponse à : Alentours de Rood-Woko : Chaudes empoignades entre policiers et commerçants

      Le désordre et la pagaille existe au plus haut sommet de l’Etat ! Ainsi les ministres prennent l’argent ou il ne doivent pas prendre, on protège les amis et les copines, une minorité s’enrichie tandis que la majorité crève de faim : que voulez vous que le citoyen lambda fasse dans cet imbroglio ?

  • Le 11 février 2009 à 12:25 En réponse à : Alentours de Rood-Woko : Chaudes empoignades entre policiers et commerçants

    M. le Directeur vous voulez engager 50 policiers pour contrer les commerçants aux alentours du grand marché. Savez vous combien de commerçants il y a au Burkina plus précisement à Ouaga.Privilegiez le dialogue en lieu et place des bagarres de rues.

  • Le 11 février 2009 à 13:57, par Yaba En réponse à : Alentours de Rood-Woko : Chaudes empoignades entre policiers et commerçants

    Il est temps de mettre de l’ordre autour de ce marché. Pourquoi il faut chaque fois que ce soit par la force que nos commercants comprennent que la fluidité autour du marché et l’ordre à l’intérieur leur profitent. Il est tempps que les uns et les autres prennent conscience que la sécurité du marché dépend du concours de tous.

  • Le 11 février 2009 à 15:32, par ok En réponse à : Alentours de Rood-Woko : Chaudes empoignades entre policiers et commerçants

    2003-2009,voilà six ans que les activités sont interrompues à Rood Wooko pour cause de compotements irresponsables des uns comme des autres.Le manque à gagner de cette intérruption est incalculble. Maintenant,il ya lieu de faire appel au sens du patrotisme et de civisme pour protéger ce bel outil de travail au lieu de se livrer à une démontration de force qui risque de dégénérer."Autorités et commerçants,à bon ententdeur, salut...)

  • Le 11 février 2009 à 17:20, par Burkinabee aux USA En réponse à : Alentours de Rood-Woko : Chaudes empoignades entre policiers et commerçants

    Privilegiez le dialogue au lieu de la force car ca risque de provoquer certaines situations qu’on deplorerai plus tard.
    Aux commercants, ecoutez ce que les autorites vous demande de faire car ils n’ont rien contre vous, c’est pour le bien etre de tous.
    Aux autorites, il va falloir leur trouver un endroit fixe ou ils pourront au moins faire leur business et subvenir aux besoins de leur famille.

    Please, n’utilisez plus la force, c’est un peu honteux quand meme.

    Que Dieu benisse le Burkina Faso

  • Le 11 février 2009 à 22:35 En réponse à : Alentours de Rood-Woko : Chaudes empoignades entre policiers et commerçants

    Nous devons nous interroger sur cette indiscipline subite qu’on constate chez les burkinabè presqu’à tous les niveaux. Jadis nous étions considérés comme un peuple discipliné et travailleur et subitement le désordre s’installe un peu partout ; je m’interroge.

  • Le 11 février 2009 à 23:23, par Nana En réponse à : Alentours de Rood-Woko : Chaudes empoignades entre policiers et commerçants

    Il faut de temps en temps la force. Ces petits commerçants ne connaissent pas la négociation. Allez sur les lieux et vous serez surpris.
    En fait, ils défient l’autorité. Ils ont été prévenu dépuis longtemps. Bien avant même le démarrage des travaux.

  • Le 12 février 2009 à 21:49, par SOMYA LE PATRIOTE En réponse à : Alentours de Rood-Woko : Chaudes empoignades entre policiers et commerçants

    dans cette histoire lah je trouve qu’il n’y a pas de négociation à faire. C’est claire pour tout le monde que c’est un lieu ou il ne faut pas exposé ses articles de commerce. Quand ya négociation c’est quand chaque partie a quelque part raison et qu’il faut s’entendre pour trouver une solution. Dans ce cas faut pas rigoler sinon après ne s’étonnons pas que le marché soit brulé une fis de plus.

    il faut respecter la loi sinon ou est sa validité.

    Laisser laisser aller c’est très dangereux

  • Le 13 février 2009 à 12:10, par Paris Rawa En réponse à : Alentours de Rood-Woko : Chaudes empoignades entre policiers et commerçants

    L’anarchie, c’est d’occuper illégalement l’espace urbain pour des activités qui ne sont pas à l’endroit qui leur est destiné. Le problème c’est que dans un pays comme le Burkina où le niveau de vie est ce que nous savons, il vaut toujours mieux encourager ceux qui développent des initiatives personnelles (moyennant anarchie) pour s’en sortir au lieu de voler et tuer. C’est pour cela que c’est une autre forme d’anarchie que d’utiliser uniquement la force pour régler un problème d’activité de survie sans laisser aux intéressés une autre lueur d’espoir. Car rien de pire pour la société que des personnes ou des groupes de personnes qui ne peuvent pas espérer s’en sortir, même en se battant avec tous ce qui leur reste comme petits moyens à la limite de la légalité. Puisque le thème de la lutte contre la pauvreté sature les discours politiques, les autorités ne devraient pas avoir trop de peine à proposer quelque chose de convenable à des citoyens qui chercher un espace urbain pour mener des activités génératrices de revenus.

    Moralité de l’histoire : les autorités décisionnaires (et non pas la police qui ne fait que son devoir de maintien de l’ordre) doivent avoir toujours une réflexion en avance sur les problèmes, pour proposer des solutions au moment où le grand public fait face à ces problèmes-là. Comme quoi, gouverner c’est prévoir et n’avoir que la force comme solution est une faiblesse et plutôt une impasse. Encore faut-il consentir à consacrer le temps et les énergies nécessaires à une telle prévoyance salutaire pour tous ! C’est une question d’échelle de classification des priorités.

  • Le 17 février 2009 à 15:52, par Carla En réponse à : Alentours de Rood-Woko : Chaudes empoignades entre policiers et commerçants

    Je pense que les gens sont fatigues de subir toujours les injustices. Le Burkinabe a toujours ete passif mais la force des choses, les exces et le mauvais exemple de la "tete" ont fini par faire reagir les gens, et cela quelque fois a tort. Mais que voulez-vous ? A tous les niveaux les manoeuvres de survie ne manquent pas. La vie est dure et meme trrreees dure pour les Burkinabes. Si on est pas encore sorti manifeste c’est parcque nous sommes ainsi fait. Mais les quelques fois on l’on reagit (cas des commercants et autres), il faut le reconnaitre il y a un fond, une verite qui ne se disent pas ! Que chacun revoit sa copie en y mettant une bonne dose de tolerance et beaucoup de verite pour qu’enfin nous ayons notre marche (qui a longtempts fait la fierte de la sous region)operationel. Que Dieu benisse le Burkina Faso.

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