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Grogne dans les cours et tribunaux : Mot d’ordre de grève pour le 18 février

Publié le mercredi 11 février 2009 à 00h18min

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Le Syndicat national des agents de la justice (SYNAJ) et le Syndicat des greffiers du Burkina (SGB) ont tenu le samedi 7 février dernier une assemblée générale commune au tribunal de grande instance de Ouagadougou. A l’ordre du jour, la grève des 18, 19 et 20 février 2009.

Samedi dernier, une assemblée générale extraordinaire d’information et de concertation s’est tenue dans la grande salle d’audiences du Palais de justice de Ouagadougou. Y ont pris part les greffiers en chefs, les greffiers, secrétaires des greffes et parquets, ainsi que les interprètes, secrétaires- dactylographes et assimilés.

Ils avaient répondu à l’appel du Syndicat national des agents de la justice (SYNAJ) et du Syndicat des greffiers du Burkina (SGB), qui dans une unité d’action, se préparent à partir en grève. Cet arrêt de travail de 72 heures débutera sur toute l’étendue du territoire le 18 février à 00h et prendra fin le 20 février 2009 à 24 h.

Selon Daniel Wangrawa, secrétaire général du SGB, ce mouvement se justifie par l’indifférence manifestée par les autorités nationales face aux revendications des travailleurs de la Justice. « Nous voulons des mesures immédiates et concrètes », a martelé Daniel Wangrawa, pour qui jusqu’à présent, aucun argument de droit ne va à l’encontre de leurs revendications.

Ces exigences, Moussa Ouattara, secrétaire général du SYNAJ, les a rappelées. Elles portent sur :
- la reconnaissance et l’adoption du statut particulier du greffier burkinabè ;
- la régularisation et la valorisation du statut indemnitaire des personnels judiciaires ;

- l’érection des greffes en régies de recettes et de dépenses ;
- la création d’une direction des greffes au ministère de la justice ;
- le respect de la régularité du lancement des concours professionnels. Un préavis S/N en date du 22 janvier 2009 a été adressé au secrétariat général du gouvernement.

Pour les deux organisations, ce mouvement est parfaitement légitime et respecte tous les textes en vigueur. « La grève, c’est un rapport de force. N’ayez pas peur », a souligné Daniel Wangrawa. Ainsi, durant les trois journées d’action, un piquet de grève sera organisé à la bourse du travail. Tous les grévistes y sont attendus, a tenu à préciser Moussa Ouattara, demandant à tous les camarades de ne pas rester à la maison.

Des équipes d’observation seront constituées afin de mesurer l’effectivité de la grève ainsi que son taux de suivi. Ces actions concerneront toutes les sections du pays, autrement dit tous les cours et tribunaux, a-t-on tenu à préciser.

« Seules des mesures concrètes et immédiates pourront nous amener à lever notre mot d’ordre de grève », assurent les responsables syndicaux, qui, s’ils n’obtiennent pas satisfaction à l’issue de ces 72 heures, n’excluent pas la poursuite du mouvement par des relances voire éventuellement, une grève illimitée. « Ainsi, on saura que sans nous, il n’y a pas de Justice ».

H. Marie Ouédraogo

L’Observateur Paalga

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