Un spectacle gratuit qui est offert par le promoteur de boxe, Jean-Marc Perono. Le pugiliste burkinabè fera-t-il oublier le revers du Caïd du Faso ?

Aujourd’hui, le seul boxeur qui peut se targuer de détenir un titre international est Alexis Kaboré dit Yoyo dans la catégorie des poids coq (WBA). La défense de sa couronne, ce sera dans deux ou trois mois et en attendant, c’est Sou Toké qui aura la redoutable mission d’aller à la conquête d’un autre titre international : WBC.

Une ceinture prestigieuse en jeu puisque le titre est vacant. Celui qui donne l’occasion au Bombardier du Faso de le conquérir, c’est le promoteur de boxe qui n’est autre que Jean Marc Perono. Hier mercredi 4 février 2009 au cours d’une rencontre avec la presse, à l’hôtel Somkiéta, il n’a pas caché son désir d’aider la boxe burkinabè à maintenir le cap. Selon lui, il a toujours eu de bonnes relations avec l’ex-président de la Fédération burkinabè de boxe, le colonel Sidiki Daniel Traoré et ensemble ils ont obtenu de bons résultats.

Malheureusement, il y a eu une défaite le 20 décembre 2008 et les amoureux du noble art étaient au comble du désespoir ce jour-là. Mais pour lui, c’est dans la défaite qu’on va construire de nouvelles victoires. Le 20 décembre, a-t-il dit, était un accident et comme nous sommes là pour parler de l’avenir et non du passé, il a réussi, grâce à ses relations, à avoir un championnat d’Afrique WBC pour Sou Toké.

Perono a annoncé au petit groupe de journalistes que le 14 février 2009 sera quelque chose d’exceptionnel, et il pense que c’est la première fois qu’un championnat de ce niveau va se dérouler gratuitement à la place de la Nation. Il a fait remarquer que cette date étant la fête des amoureux, ce sera aussi la fête des amoureux du noble art. Et c’est en même temps un beau cadeau pour eux puisque la soirée pugilistique sera gratuite. Le promoteur de boxe a rappelé que c’est dans la version WBC que Dramane Nabaloum dit Boum Boum avait eu son titre.

Il invite le public à sortir massivement pour venir soutenir Sou Toké. Depuis trois semaines, celui-ci a installé son quartier général au village Songtaaba (route de Pô) où il travaille d’arrache-pied avec des sparring-partners sous la supervision de l’incontournable Jean-Pierre Mahé.

Le « Bombardier du Faso », apprend-on, respire la grande forme et frappe fort sur un punching-ball comme s’il avait en face de lui un adversaire. Né le 3 mars 1983, il a livré 9 combats et enregistré 9 victoires. Quant à Yacine, qui réside en France, il a 29 ans avec un palmarès impressionnant : 16 combats, 11 victoires, 3 défaites et 2 nuls. Au vu de son CV, il ne fait l’ombre d’un doute que c’est un client sérieux. Selon Perono, Yacine a du punch et c’est un bagarreur qui ne recule devant rien.

C’est le mercredi prochain qu’il sera dans nos murs en même temps que les officiels. Sou Toké, qui ne rechigne pas à la tâche, devra le 14 février boxer intelligemment parce qu’il attaque souvent de façon brouillonne. C’est une date importante pour sa carrière et puisque cela coïncide avec la Saint-Valentin, il n’y a pas meilleure façon d’offrir une belle victoire à sa belle.

Signalons qu’au cours de cette soirée il y aura 4 combats professionnels et 2 combats amateurs. Alexis Kaboré dit « Yoyo » affrontera un Nigérian, dont le nom n’est pas encore connu. Boniface Kaboré, dit le « Python », lui, en découdra avec Ola Monsourou (Nigeria) qui l’avait battu aux points le 20 décembre 2008.

C’est un combat revanche pour lui et il n’aura pas d’excuse, cette fois, si son venin ne fait pas mouche. Justin Savi du Bénin, le challenger à un titre mondial, sera opposé à un Ghanéen. A l’affiche, il est prévu un combat féminin.

Justin Daboné

L’Observateur Paalga