“L’éducation pour tous en 2015, un objectif accessible ?”, tel est le thème du “rapport mondial de suivi sur l’éducation pour tous” lancé, le jeudi 16 octobre 2008 dans la salle de conférences du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), par la Commission nationale pour l’UNESCO. C’est un rapport qui, cette année, marque le point médian de la période couverte par l’engagement international d’offrir à tous une éducation de qualité d’ici à 2015. Les régions de l’Afrique subsaharienne, d’Asie du Sud et de l’Ouest sont les principales concernées. Le rapport évalue les progrès accomplis des programmes d’apprentissage des jeunes enfants, le taux de gratuité de l’enseignement primaire et universel, la parité et l’égalité entre les sexes dans l’éducation, la réduction de l’analphabétisme des adultes et l’amélioration de la qualité de l’éducation.

Dans le même rapport, il ressort que de réels progrès ont été enregistrés, surtout pour ce qui est de scolariser davantage d’enfant dans le primaire. Bon nombre de gouvernements ont pris des mesures pour réduire le coût de la scolarité et abattre les barrières qui s’opposent à l’éducation des filles. Il y a lieu de constater comme progrès une augmentation du nombre d’enfants qui entrent à l’école primaire, du taux de scolarisation des filles, des budgets alloués à l’éducation.

Pour le ministère des Enseignements secondaire, supérieur et de la Recherche scientifique, président de la commission nationale pour l’UNESCO, le Burkina Faso, dans l’optique d’atteindre les objectifs de l’éducation pour tous, a engagé depuis la rentrée scolaire 2007-2008 une réforme dont l’objectif est d’être au rendez-vous de l’éducation pour tous d’ici 2015.
Certes des difficultés existent, et un long chemin reste à parcourir. Selon le secrétaire général de la commission nationale pour l’UNESCO, Ahmed Baba Soulama, malgré des avancées encourageantes, l’objetif est loin d’être atteint. L’indice de développement de l’éducation pour tous calculé pour 129 pays montre que 25 d’entre eux dont le Burkina Faso ne seront certainement pas au rendez-vous de 2015. Mais l’espoir est permis si les gouvernements et les partenaires techniques et financiers respectent leur engagement pris en 2000 à Dakar au Sénégal.

Eliassa MONE (Stagiaire)

Sidwaya