"Mention très honorable avec les félicitations du jury". C’est cette note qui a couronné la recherche menée par Mlle Valérie Wendyam Ouédraogo dans le cadre de sa thèse de doctorat en pharmacie. L’étude intitulée "Contribution à l’étude des propriétés antihypertensives du Guiera senegalensis JF GMEL (combretaceae) : évolution in vitro de l’effet de l’extrait aqueux des feuilles sur la musculature lisse vasculaire (aorte isolée de lapin)", a été présentée samedi dernier à l’amphi Hilaire Tiendrebéogo de l’UFR des Sciences de la santé de l’université de Ouagadougou.

Le jury présidé par le professeur Théophile Lincoln Tapsoba avec comme membres le professeur Ag Jean-Baptiste Nikiéma et les docteurs Moussa Ouédraogo et Marius Lompo, a jugé "très intéressant le travail" de Mlle Ouédraogo au regard de la particularité et de l’actualité du thème, de la qualité des résultats obtenus, et de la pertinence des recommandations et suggestions qui en sont issues. A l’issue de la présentation de l’étude faite sur Power point avec vidéo projecteur, le docteur Marius Lompo a félicité la candidate pour avoir choisi l’alternative de la pharmacopée traditionnelle qu’il est nécessaire, selon lui, de valoriser.

"Vous avez du mérite pour avoir cherché à apporter une preuve scientifique à l’usage traditionnelle d’une plante abondante chez nous, qu’est le Guiera senegalensis" a dit le docteur Lompo à la candidate qui était encore dans l’attente du verdict qui tombait quelques minutes plus tard : mention très honorable avec les félicitations du jury. L’étude présentée par Marie Valérie Wendyam Ouédraogo qui visait à tester l’effet du macéré aqueux lyophilisé des feuilles de Guiera senegalensis sur la musculature lisse vasculaire, a révélé la présence de tanins, de flavonoïdes, de glycosides stéroïdiques et terpéniques, de saponosides, d’anthocyanes, d’alcaloïdes et de dérivés coumariniques.

Du point de vue pharmacologique, l’extrait aqueux a montré in vitro un effet vasorelaxant sur l’anneau d’aorte précontracté par la phényléphrine en présence et en absence d’endothélium. Ces résultats obtenus suggèrent que l’extrait aqueux induit une relaxation de l’anneau d’aorte à travers un mécanisme endothélium-dépendant impliquant la libération du NO et de la prostacyline par les cellules endothéliales et aussi à travers un mécanisme endothélium-dépendant, probablement par inhibition de la mobilisation du calcium intracellulaire. L’auteur de l’étude a suggéré que des études complémentaires in vivo et in vitro soient menée afin de mieux expliquer le mécanisme d’action antihypertensive de la plante.

Par Paul-Miki ROAMBA

Le Pays