Les travailleurs ont répondu présent à l’appel de la Confédération syndicale internationale (CSI), ce 7 octobre 2008 pour célébrer la Journée mondiale pour le travail décent. Cette journée a été décrétée par la CSI, suite au constat de la dégradation des conditions de vie des travailleurs à travers le monde.

Chômage des jeunes, sous-emploi, mal emploi, précarité de l’emploi... telles sont les contraintes auxquelles sont confrontés tous les travailleurs du XXIe siècle. La conférence publique a été organisée à la Bourse du travail et a été animée par le conseiller technique du ministre du Travail et de la Sécurité sociale, Célestin Sawadogo. Il a commencé sa communication par une définition du travail décent. Pour lui, "notre vie n’a de sens que quand on exerce un travail décent. Et le travail décent c’est celui qui offre de meilleures perspectives de promotion sociale".

Selon lui, le travail décent regroupe quatre composantes, à savoir, l’emploi dans de bonnes conditions et en toute sécurité, la garantie des droits des travailleurs, leur protection sociale et l’instauration d’un dialogue. Le modérateur de cette conférence, Alexis Zongo, lui s’est fait sienne la définition de l’Organisation internationale du travail (OIT), qui définit le travail décent comme "la possibilité pour chaque homme et chaque femme d’accéder à un travail productif dans des conditions de liberté, d’équité, de sécurité et de qualité".

Selon lui, les gouvernements n’arrivent plus à assurer le plein emploi dans leur pays respectif et la précarité des travailleurs est due à une mauvaise politique de l’emploi. "La dégradation de l’emploi est causée par les Programmes d’ajustement structurel (PAS) qu’on nous a imposés. Le développement d’un pays ne doit pas se mesurer seulement par le niveau de sa croissance", a déclaré Alexis Zongo. Le meilleur emploi est la manière la plus efficace pour lutter contre la pauvreté", a-t-il conclu.

Pour le développement de la nation, il faut donc offrir à la population, la possibilité d’exercer un travail productif et convenablement rémunéré, favoriser l’accès libre au travail et la progression sociale pour les travailleurs et leurs familles. Pour le président du mois des centrales syndicales, Joseph Tiendrébéogo, le gouvernement doit toujours prôner la participation des travailleurs et des syndicats sur les prises de décisions les concernant. Il s’est d’ailleurs félicité de l’adoption du nouveau code de travail qui arrange aussi bien les employeurs que les travailleurs. "Nous serons vigilants quant à son application sur le terrain", a-t-il révélé.

Sié Simplice HIEN

Sidwaya