"L’ignorance fait qu’on meurt sans savoir que l’arbre sous lequel on est assis possède des substances qui peuvent nous guérir du mal dont nous souffrons", a rappelé le Pr Basile Guissou, à l ’ouverture de la troisième rencontre du Réseau ouest africain des chercheurs dans le domaine des substances naturelles (WANNPRES). Ainsi, ce regroupement de scientifiques de haut niveau veut montrer l’importance des plantes africaines dans l’existence des hommes.

Placée sous le thème "Défis de la recherche en matière de plantes africaines utilisées comme aliments et/ou médicaments", la rencontre de Ouagadougou réunit du 6 au 9 août 2008 des chercheurs d’Afrique et d’Europe. Ceux-ci vont échanger sur les résultats de leurs recherches et adopter de nouvelles stratégies pour plus d’efficacité des recherches. Ce qui a fait dire au président du comité d’organisation le Pr Basile Guissou que ce rassemblement est un moment propice de partage de connaissances et d’expériences.

"Notre principal défi dans ce contexte de vie chère est la recherche pour le bien-être des populations", a-t-il souligné. Dans cette même optique, le docteur Hassanat Millogo, secrétaire exécutif du WANNPRES a expliqué que la rencontre va favoriser la mise à la disposition des populations, des médicaments efficaces à moindre coût. Pour elle, les résultats des recherches vont porter "essentiellement sur le paludisme, les maladies cardio vasculaires dont l’hypertension artérielle, le diabète, le stress oxydatif, la malnutrition, les maladies infectieuses, opportunistes du VIH/Sida".

Pour le ministre chargé de l’Enseignement technique et de la formation professionnelle, Maxime Somé, la troisième rencontre du WANNPRES témoigne de l’effort des scientifiques à valoriser les recettes traditionnelles.La médecine et la pharmacopée contribuent à la prise en charge de la santé de la mère et de l’enfant, a ajouté Priscille Zongo, épouse du Premier ministre. Si en Afrique, la pharmacopée connaît un regain d’intérêt, c’est grâce à son efficacité. Les chercheurs mettront à profit les quatre jours de la rencontre pour que les fruits de leurs recherches soient à la disposition des populations et à faible coût.

Jonathan YAMEOGO
Seydou NACRO
(Stagiaires)

Sidwaya